LA JUSTICE EST LA VÉRITÉ EN ACTION. (J.Joubert)

AMERE PATRIE ,LA FRANCE NON RECONNAISSANTE


Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur. (proverbe africain)

As long as lions have not their own historians,hunting tales will keep glorifying the hunter.(African proverb)



DE NOMBREUX COMBATS SONT A MENER DANS LA SOCIETE DANS LAQUELLE NOUS VIVONS;J'AI CHOISI LE MIEN :LA BATAILLE CONTRE L'INJUSTICE.
DANS CET ORDRE D'IDEE,UN DE MES CHEVAUX DE BATAILLE EST LA SITUATION DES ANCIENS COMBATTANTS AFRICAINS TRAHIS PAR LA FRANCE.

LA FRANCE SE DOIT UN DEVOIR DE MEMOIRE AFIN QUE JUSTICE SOIT RENDUE AUX CENTAINES DE MILLIERS D'AFRICAINS MORTS POUR UN PAYS QU'ILS CROYAIENT LEUR PATRIE.
AINSI C'EST PAR CENTAINES DE MILLIERS QUE DES SOLDATS D'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE ,D'AFRIQUE EQUATORIALE FRANCAISE ,D'AFRIQUE DU NORD FRANCAISE (MAROC,ALGERIE,TUNISIE),ONT ETE CONSCRITS DANS L'ARMEE FRANCAISE.
PLUS DE 2.5 MILLIONS SONT MORTS EN FRANCE DANS LA SOMME,A VERDUN....,A BIR HAKEIM EN LYBIE.


CE DEVOIR DE MEMOIRE SERA RETABLI QUAND LA FRANCE RECONNAITRA LA CITOYENNETE FRANCAISE IPSO FACTO AUX DERNIERS SURVIVANTS AINSI QU'AUX ENFANTS , PETITS ENFANTS ET ARRIERES PETITS ENFANTS DE CES HEROS AFRICAINS QUI ONT VERSE LEUR SANG POUR QUE LA FRANCE DEMEURE UN PAYS LIBRE.

COMBATTRE LA FALSIFICATION DE L'HISTOIRE TEL EST AUSSI L'AUTRE BUT DE MON BLOGUE.
LA VERITE SUR CES FAITS HEROIQUES DES VALEUREUX TIRAILLEURS AFRICAINS DEVRA AUSSI ETRE RELATEE DANS TOUS LES LIVRES D'HISTOIRE DE FRANCE ET DE NAVARRE.

CE BLOGUE EST DEDIE A LA MEMOIRE DE TOUS CES HEROS AFRICAINS DES DEUX PREMIERES GUERRES MONDIALES AUJOURDHUI DISPARUS ET AUX SURVIVANTS DES GUERRES ( 1939-45), D'INDOCHINE ET D'ALGERIE.

E. do REGO

LA DETTE DE SANG DE LA FRANCE

LA FRANCE ATTEND LA DISPARITION DES DERNIERS COMBATTANTS AFRICAINS POUR EFFACER DE NOS MÉMOIRES LEUR DON DE SOI POUR UNE NATION AUJOURD'HUI INGRATE.

NOUS SOMMES LÀ POUR DÉFENDRE CES CENTAINES DE MILLIERS DE TIRAILLEURS AFRICAINS ET QUOIQUE QU'IL ARRIVE,NOUS PERPÉTUERONS LEUR MEMOIRE POUR LES GÉNÉRATIONS A VENIR.

LA FRANCE DOIT PAYER SA DETTE DE SANG DUE AUX TIRAILLEURS AFRICAINS MORTS POUR ELLE .
LA MOINDRE CHOSE QUE CETTE FRANCE DITE DES DROITS DE L'HOMME SE DOIT DE FAIRE :

RECONNAITRE ET ACCORDER IPSO FACTO LA CITOYENNETÉ FRANÇAISE DE PLEIN DROIT AUX TIRAILLEURS AFRICAINS MORTS ,AUX SURVIVANTS ET AUX DESCENDANTS DE TOUS CES SOLDATS AFRICAINS QUI SE SONT LEVÉS COMME UN SEUL HOMME POUR SAUVER LA FRANCE DE LA BARBARIE EUROPÉENNE.

E. do REGO

Hommage au tirailleurs sénégalais Slam par Manu poéme de léopold Senghor

Hommage aux Tirailleurs Africains

ekodafrik.net- Hommage aux Tirailleurs Africains
Video sent by ekodafrik

Depuis un certain nombre d’années, à l’initiative de l'AMAF (Amis de l'Afrique Francophone), de l'ANEB (Association Nationale des Elus Des Banlieues) et de plusieurs autres associations, un hommage solennel est rendu aux Tirailleurs Africains morts pour la France. Ce 8 mai 2007, une cérémonie a eu lieu au Tata Sénégalais de Chasselay (69) en présence des autorités. Plusieurs gerbes ont été déposées en souvenir de ces vaillants combattants. Il est à rappeler que ces derniers combattaient encore pendant que les Allemands défilaient déjà en plein centre de Lyon puisque la ville avait été déclarée «ouverte» par le Maire Edouard HERRIOT. Tous ces combattants appartenaient à la 3ème compagnie du 25ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais. Ces vaillants soldats sont la FIERTE des Noirs de France au moment où certains ont tendance à croire qu’ils sont les seuls dépositaires de «l’identité nationale». Dans le reportage vidéo, vous pourrez voir les réactions du doyen BALDE (ancien combattant de Guinée), Sabiha AHMINE (Adjointe au Maire de Lyon), Hassan DIALLO (Conseiller du Président du Niger), Reski SEBAÏ (Lycée Al Kindi), Bacary GOUDIABY (Akody sur Radio Pluriel 91.5 fm Lyon), Azzedine GACI (président du conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes) et le Père DELORME.

LES OUBLIÉS DE LA RÉPUBLIQUE




Le 16 juin 2009

046.1241854637

Photographies Philippe Guionie, Prix Roger Pic 2008 pour son portfolio Le tirailleur et les trois fleuves. Ouvrage : Anciens combattants africains, Éd. Les Imaginayres

Paris, 17 juin 2009
- A chaque commémoration nationale (11 novembre, 8 mai, 6 juin, 15 Août), le sort miséreux des anciens combattants arabes et africains, musulmans ou chrétiens de l’armée française, laissés à leur sort, refait surface, dans une sorte de réflexe pavlovien traité périodiquement par la presse comme la marque de soulagement de la bonne conscience française d’une mauvaise conscience chronique. «Les oubliés de la République» ne le sont pas vraiment. Ils sont volontairement maintenus en l’état, volontairement maintenus dans l’oubli de leur condition malgré l’émotion soulevée par le film «Indigènes» en 2006 dans la foulée des émeutes des banlieues françaises, malgré la surprise feinte de la classe politico médiatique face à cet aspect hideux de la bureaucratie française.
Au delà des indignations de circonstance, il traduit la permanence d’une posture proto fasciste inhérente à tout un pan de la société française.

La France qui se refuse aux statistiques ethniques comme contraires aux principes fondateurs de la République française (Egalité et Fraternité), est, en fait, un ferme partisan de cette pratique discriminatoire dans la rétribution de ses anciens combattants d’origine non française, et, même au-delà, dans la mobilité sociale des diverses composantes de la société française.

Pour mémoire, le bilan des pertes indigènes pour les deux grandes guerres mondiales du XX e siècle, s’est élevé, rien que pour les tués, à 113.000 morts, soit autant que la population conjuguée des villes de Vitrolles et d’Orange, les deux anciens fiefs du Front National. Il n’était pas alors question de «seuil de tolérance», encore moins de test ADN, ni de charters de la honte, mais de sang à verser à profusion, comme en témoigne le tableau suivant:

1-La contribution globale des colonies à l’effort de guerre français

La contribution globale de colonies à l’effort de guerre français pour la 1ère Guerre Mondiale (1914-1918) s’est élevée à 555.491 soldats, dont 78.116 ont été tués et 183.903 affectés à l’arrière à l’effort de guerre économique en vue de compenser l’enrôlement de soldats français sur le front (1). L’Algérie, à elle seule, a fourni 173.000 combattants musulmans, dont 23.000 ont été tués, et 76.000 travailleurs ont participé à l’effort de guerre, en remplacement des soldats français partis au front. La contribution totale des trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) s’est élevée à 256.778 soldats, 26.543 tués et 129.368 travailleurs. L’Afrique noire (Afrique occidentale et Afrique équatoriale) a, pour sa part, offert 164.000 combattants dont 33.320 tués, l’Indochine 43.430combattants et 1.123 tués), L’Ile de la Réunion 14.423 combattants et 3.OOO tués, Guyanne-Antilles (23.OOO combattants, 2037 Tués).

Pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945): La première armée d’Afrique qui débarqua en Provence (sud de la France), le 15 août 1944, avait permis d'ouvrir un deuxième front en France après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Cette armée de 400.000 hommes, comptait 173 000 arabes et africains dans ses rangs. De juin 1940 à mai 1945, cinquante cinq (55 000) Algériens, Marocains, Tunisiens et combattants d'Afrique noire furent tués. 25 000 d'entre eux servaient dans les rangs de l'armée d'Afrique.
Durant la campagne d’Italie, marquée par la célèbre bataille de Monte Cassino, qui fit sauter le verrou vers Rome, et, à ce titre, célébrer comme la grande victoire française de la II me guerre mondiale, sur les 6.255 soldats français tués, 4.000, soit les deux étaient originaires du Maghreb et parmi les 23.5000 blessés, 15.600, soit le tiers étaient du Maghreb. Ahmad Ben Bella, un des futurs chef de file de la guerre d’indépendance algérienne et premier président de l’Algérie indépendante figurait parmi les blessés de la bataille de Monte Cassino. Il en est de même de la campagne d’Allemagne, sur les 9.237 tués, 3.620 étaient des enrôlés du Maghreb, et sur les 34.714 blessés, 16.531 étaient Maghrébins.

2- «Les oubliés de la République», la permanence d’une posture raciste.

Le maintien d’une pratique discriminatoire dans la rétribution des anciens combattants d’origine non française traduit le mépris de la France à l’égard de ses anciens servants, et pis, à l’égard de ses propres principes. Elle porte la marque d’un racisme institutionnel subliminal dans le droit fil des notations des travailleurs coloniaux de l’entre deux guerres (1919-1939). A l’instar d’une cotation boursière sur un marché de bétail, ceux-ci les étaient déjà à l’époque crédités de points, avec les responsabilités et rétributions y afférentes, en fonction de leur nationalité et de leur race avec de subtiles distinctions selon leur lieu de provenance. Ainsi le Chinois se situait au bas de la hiérarchie, sa production évaluée à 6 sur une échelle où le Marocain était placé à 8, l’Algérien (arabe), le Kabyle et le Grec à 10, l’Italien et l’ Espagnol à 12, alors que le Français se trouvait dans tous les classements naturellement au sommet de la hiérarchie avec une note inégalable de 20 sur 20. Score jamais enregistré par aucune autre nationalité, sous aucun autre ciel, dans aucune autre compétition (2).

La France a décidé de geler le montant des retraites des combattants étrangers en raison du poids financier que cette charge représentait pour le budget français, habillant cette mesure économique de considérations morales: geler le niveau de la retraite à la date de l’indépendance de leur pays respectif pour marquer la scission d’avec la métropole. Ce geste symbolique de rupture occulte le fait que les anciens combattants avaient servi leur colonisateur et non leur pays d’origine.

Argument fallacieux s’il en est, il ne résiste pas à l’analyse pas plus que l’argument de rechange qui relevait, lui aussi, de la pure casuistique: Le gel de pensions à leur niveau de l‘accession à l’indépendance du pays concerné évitait que les retraités indigènes ne disposent de revenus plus importants que leurs compatriotes non combattants de leur pays d’origine, afin de prévenir toute déstabilisation de leur environnement local. Une sorte de nivellement par le bas enrobé du pompeux mot de «cristallisation», par analogie au phénomène chimique.

Les circonvolutions juridiques ne changeront rien à la réalité des choses, et, au-delà des considérations économiques, la décision française induit implicitement un jugement moral sur la valeur respective du sang français et du sang indigène sur la bourse des valeurs entre des frères d’armes qui encourrait pourtant à l’époque le même péril dans un même combat. Comment justifier, sinon, cette discrimination dans le traitement d’un ancien combattant français qui perçoit 600 euro par mois d’indemnités, d’un sénégalais 100 euro par mois ou, pis, d’un marocain qui a droit à 60 euro par mois, soit dix fois moins que le français, sous réserve d’une obligation de résidence de neuf mois par France par an.

N’en déplaise à personne, la disparité des retraites constitue sans contestation possible une forme insidieuse de la diversité à la française ancrée durablement dans la conscience nationale et que le président Nicolas Sarkozy se propose de réactualiser comme antidote au principe fondateur de la République française, le principe d’égalité. La pension de retraite des anciens combattants indigènes apparaît ainsi comme un salaire ethnique, inique et cynique. Une discrimination injustifiable tant au niveau du droit que de la morale, en ce qu’elle aboutit à pénaliser des étrangers pour leur suppléance de la défaillance des Français dans la défense de leur propre territoire national. Une double peine en somme en guise de gratitude.

Son maintien, en dépit des critiques, signe la permanence de la filiation gobino-darwiniste du corpus juridique français matérialisée par la codification du Code Noir de l’esclavage (pour le continent noir) et le Code de l’Indigénat (pour les musulmans d’Algérie), au XVIIIe et XIXe siècle.
Une filiation confirmée au XXe siècle par la mise en œuvre d’une théorie raciale des valeurs avec la notation des travailleurs coloniaux selon un critère ethnique, la mise sur pied des »zoos humains» de même que d’un «bureau des affaires nord africaines» dans l’entre deux guerre (1919-1939), précurseur du «Commissariat aux affaires juives» et de l’imposition de «l’étoile jaune» sous le régime de Vichy (1940-1944). Une filiation réitérée, enfin, au XXIe siècle, par la discrimination salariale des anciens combattants basanés et le test ADN pour le regroupement familial des travailleurs expatriés de l’ère sarkozy.

Cette approche raciale est en contradiction avec la contribution des peuples basanés à la liberté de la France et à sa reconstruction, en contradiction aussi avec les principes universalistes que la «Patrie des Droits de l’Homme» ambitionne de véhiculer à travers le monde, une théorie qui dessert enfin la France et son obère son discours humaniste.

3- Du rôle positif des colonisés par rapport à leur colonisateur

La France, pour douloureux que soit ce constat pour notre amour propre national, a été le seul grand pays européen à l’articulation majeure des deux grands fléaux de l’Occident de l’époque contemporaine, «les penchants criminels de l’Europe démocratique» (4), la traite négrière et l’extermination des Juifs, contrairement à la Grande Bretagne qui a pratiqué la traite négrière exclusivement, sans aucunement participé à l’extermination des Juifs, contrairement même à l’Allemagne qui a conçu et réalisé, elle, la solution finale de la question juive, mais sans participation significative à la traité négrière.

Elle se distingue aussi des autres grands pays occidentaux non seulement dans le traitement réservé à ses anciens combattants indigènes, mais aussi dans sa dette morale à leur égard. Jamais pays au monde n’a été autant que la France redevable de sa liberté aux colonies, jamais pays au monde n’a pourtant autant que la France réprimé ses libérateurs souvent de manière compulsive.

Là réside le paradoxe de la France: Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, dans une « querelle de blancs », avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière suffisamment répétitive pour ne pas être un hasard, à Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à Madagascar, en 1947, enfin, au Cameroun, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.

En Grande Bretagne, contrairement à la France, la contribution ultramarine à l’effort de guerre anglais a été de nature paritaire, le groupe des pays anglo-saxons relevant de la population Wasp (White Anglo Saxon Protestant), -Canada, Australie, Nouvelle Zélande-, a fourni des effectifs sensiblement égaux aux peuples basanés de l’empire britannique (indiens, pakistanais etc.). Il s’en est suivi la proclamation de l’Indépendance de l’Inde et du Pakistan en 1948, au sortir de la guerre, contrairement, là aussi, à la France qui s’engagera dans dix ans de ruineuses guerres coloniales (Indochine, Algérie).

Autre paradoxe, leur stigmatisation par le terme «Bougnoule» (5), terme pourtant qui tire ainsi son origine de l’expression argotique de cette supplique ante mortem. Par un dévoiement de la pensée sans doute unique au monde, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -«Aboul Gnoul, apporte l’alcool»- le breuvage galvaniseur de l’assaut des lignes ennemies, finira par constituer la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.

Dans les ouvrages français, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique: «Le bougnoule, nom masculin apparu en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XX me siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton». Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les «mélanodermes», arabo-berbères et négro-africains, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par «ratonnade» une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès.

Bougnoule finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, qui étaient en fait les défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera parfois d’une façon hideuse, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral.......

Un pays qui ignore son histoire a tendance à la répétition et les opérations de récupération paraissent inopérantes pour la pédagogie nationale. Il en va du salaire ethnique des anciens combattants «basanés» comme de l’exaltation du martyr du jeune résistant communiste Guy Môquet (6) qui demeurera, lui aussi sans portée thérapeutique aussi longtemps que ne seront dénoncés, ses bourreaux, ceux qui ont inscrit son nom sur la liste des suspects comme ceux qui l‘ont livré aux Allemands, c'est-à-dire la police française et le ministre de l’intérieur de l’époque, le lointain prédécesseur de Nicolas Sarkozy auteur de cette mystification mémorielle. ...

De la même manière que les marronniers sur les oubliés de la République continueront de relever d’un pur exercice de style aussi longtemps que le silence sera maintenue sur la rémunération ethnique comme la face hideuse du racisme institutionnel français.

Références

1- Cf.: «L’Empire dans la guerre» publication du service historique de l’armée, dont le document mentionne le critère religieux des soldats originaires d’Afrique. Ce document est publié en annexe du livre «Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français», René Naba/ Harmattan 2002

2- «Une théorie raciale des valeurs? Démobilisation des travailleurs immigrés et mobilisation des stéréotypes en France à la fin de la grande guerre» par Mary Lewis, enseignante à la New York University, in «L’invention des populations», ouvrage collectif sous la direction d’Hervé Le Bras (Editions Odile Jacob).

3- «La France dans toutes ses déclinaisons, A propos du rôle positif de la colonisation: Déconstruction des mythes fondateurs de la grandeur française» Cf. :«De notre envoyé spécial, un correspondant sur le théâtre du monde» René Naba Harmattan Mai 2009

4- «Les penchants criminels de l’Europe démocratique»- Jean Claude Milner - Editions Verdier 2003

5- A propos du terme Bougnoule, ses origines, sa définition et sa portée symbolique: http://latelevisionpaysanne.fr/video.php?lirevideo=109#109

Et dans sa version mixée en reggae : http://www.jamendo.com/us/album/972/

6- «Cf.: «Comment Nicolas Sarkozy écrit l’Histoire de France» de l’affaire Dreyfus à Jean Jaurès à Guy Môquet, au plateau de Glières. Par Laurence de Cock, Fanny Madeleine, Nicolas Offenstadt et Sophie Wahnic- Editions Agone 2008.



René Naba : Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l’Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l’information, est l’auteur notamment des ouvrages suivants : —« Liban: chroniques d’un pays en sursis » (Éditions du Cygne); « Aux origines de la tragédie arabe"- Editions Bachari 2006.; "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français"- Harmattan 2002. « Rafic Hariri, un homme d’affaires, premier ministre » (Harmattan 2000); « Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen » (Harmattan 1998).






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AMERE PATRIE

Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier le chasseur. (proverbe africain)



DE NOMBREUX COMBATS SONT A MENER DANS LA SOCIETE DANS LAQUELLE NOUS VIVONS;J'AI CHOISI LE MIEN :LA BATAILLE CONTRE L'INJUSTICE.
DANS CET ORDRE D'IDEE,UN DE MES CHEVAUX DE BATAILLE EST LA SITUATION DES ANCIENS COMBATTANTS AFRICAINS TRAHIS PAR LA FRANCE.

LA FRANCE SE DOIT UN DEVOIR DE MEMOIRE AFIN QUE JUSTICE SOIT RENDUE AUX MILLIONS D'AFRICAINS MORTS POUR UN PAYS QU'ILS CROYAIENT LEUR PATRIE.
AINSI PLUS DE 5 .5MILLIONS D'AFRICAINS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE ,DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANCAISE ,L'AFRIQUE DU NORD FRANCAISE (MAROC,ALGERIE,TUNISIE),ONT ETE CONSCRITS DANS L'ARMEE FRANCAISE.
PLUS DE 2.5 MILLIONS SONT MORTS EN FRANCE DANS LA SOMME,A VERDUN....,A BIR HAKEIM EN LYBIE.


CE DEVOIR DE MEMOIRE SERA RETABLI QUAND LA FRANCE RECONNAITRA LA CITOYENNETE FRANCAISE IPSO FACTO AUX DERNIERS SURVIVANTS AINSI QU'AUX ENFANTS , PETITS ENFANTS ET ARRIERES PETITS ENFANTS DE CES HEROS AFRICAINS QUI ONT VERSE LEUR SANG POUR QUE LA FRANCE DEMEURE UN PAYS LIBRE.

COMBATTRE LA FALSIFICATION DE L'HISTOIRE TEL EST AUSSI L'AUTRE BUT DE MON BLOGUE.
LA VERITE SUR CES FAITS HEROIQUES DES VALEUREUX TIRAILLEURS AFRICAINS DEVRA AUSSI ETRE RELATEE DANS TOUS LES LIVRES D'HISTOIRE DE FRANCE ET DE NAVARRE.

CE BLOGUE EST DEDIE A LA MEMOIRE DE TOUS CES HEROS AFRICAINS DES DEUX PREMIERES GUERRES MONDIALES AUJOURDHUI DISPARUS ET AUX SURVIVANTS DES GUERRES ( 1939-45), D'INDOCHINE ET D'ALGERIE.

E. do REGO

LA FRANCE ET SES NOIRS DEPUIS L'ESCLAVAGE

Le 10 mai 2006, la France commémore pour la première fois de
son histoire, l'abolition de l'esclavage.

Ce documentaire, tourné en
France métropolitaine, aux Antilles et au Sénégal, soulève la "question
noire" qui se pose aujourd'hui.

Voir la video en cliquant sur le lien ci-dessous:

http://video.kemmiou.com/index.php?welches=view&ref=catSearch&addRef=1&wID=383&PHPSESSID=088e40ad402eea846ece816aebc6b853

NOIRS - L'IDENTITE AU COEUR DE LA QUESTION NOIRE EN FRANCE

NOIRS - L'IDENTITE AU COEUR DE LA QUESTION NOIRE

Durée : env. 50mn

Le 10 mai 2006, la France commémore pour la première fois de son histoire, l'abolition de l'esclavage. Ce documentaire, tourné en France métropolitaine, aux Antilles et au Sénégal, soulève la "question noire" qui se pose aujourd'hui. Il s'agit d'un sujet brûlant et parfois confus découlant souvent d'une méconnaissance de l'histoire de l'esclavage et de la décolonisation entretenue dans le pays. Quels sont les effets de la traite négrière et de la colonisation dans la représentation des Noirs au sein de la société française actuelle ? Existe-t-il une histoire commune à tous les Noirs ? En quoi le travail de mémoire est-il indispensable ? Quel lien peut-il exister entre un Antillais et un descendant de tirailleur sénégalais qui se retrouvent autour de revendications semblables ? Quelle est la condition noire et où en est l'intégration de cette minorité ethnique en France ? S'appuyant sur de nombreux témoignages parmi lesquels ceux de Christiane Taubira, Disiz La Peste ou Aimé Césaire, ce film tente de répondre à ces questions. Mené sous la forme d'une enquête et ponctué d'images d'archives, il retrace aussi les différentes périodes historiques qui ont lié la France à la communauté noire.

1ère partie: http://www.dailymotion.com/visited/wanzea/video/xuc1p_noirs-1ere-partie

http://wanzea.free.fr/

Monday, July 26, 2010

Carnet de route de l’exposition «La Force noire» à Madagascar


Présentation de l'exposition "La Force noire" à la presse malgache.
Présentation de l'exposition "La Force noire" à la presse malgache.
© Eric Deroo
Par François-Damien Bourgery
Eric Deroo, réalisateur, auteur et chercheur associé au CNRS et le lieutenant-colonel Antoine Champeaux, historien, consultants et associés de RFI dans le dossier consacrés aux tirailleurs coloniaux, effectuent une tournée de promotion de l'exposition et du film La Force noire auprès du public africain.Après le Niger, le Burkina Faso et le Tchad, ils se sont arrêtés à Madagascar du 20 au 28 juin 2010.
Comme les fois précédentes, la tournée de promotion a commencé le 21 juin au soir par le vernissage de l’exposition pédagogique consacrée à l’histoire de la force noire et la projection des films La Force noire et Tirailleurs malgaches à Menton devant une centaine de personnalités civiles et militaires franco-malgaches. Installée au Cercle franco-malgache jusqu’au 11 juillet, elle sera ensuite présente dans les différentes régions de l’île et dans les locaux du département d’histoire de l’université de Antananarivo.
Le 23 juin , c’est devant 300 élèves de l’École nationale d’administration que le film La Force noire a été projeté. Là, le lieutenant-colonel Antoine Champeaux et Eric Deroo ont dû répondre à de nombreuses questions très pointues. Et parfois même virulentes au sujet des exactions commises par les troupes coloniales. «Comme il s’agissait d’un voyage semi-officiel, ils m’ont pris moi-même pour un représentant de la France. Ils ont exigé que je demande pardon. Mais en tant qu’historien, mon rôle n’est pas de demander pardon au nom de la France, il est de donner les clés pour mieux comprendre une situation», explique Eric Deroo.

CARNET DE ROUTE AU TCHAD
Le président de l'association des Anciens combattants du Tchad, Moussa Dana.
21/06/2010 TIRAILLEURS/FORCE NOIRE
La tournée s’est poursuivie à la faculté d’histoire de Antananrivo puis dans une école primaire de la capitale et au mess des officiers. Partout, elle a suscité un vif intérêt. A l’université, -recherche académique oblige- les questions ont été particulièrement axées sur l’utilisation des sources documentaires. En effet, les étudiants malgaches n’ont accès qu’à des documents de deuxième ou troisième main, généralement peu fiables. « Au fur et à mesure que les Anciens disparaissent, emportant avec eux leurs souvenirs, ils ont conscience de la nécessité de transmettre leur histoire», constate Eric Deroo.
Une histoire douloureuse
L'histoire coloniale de Madagascar est loin d’être un long fleuve tranquille. Conquise en 1896, l’île a connu de nombreuses révoltes réprimées dans le sang, où les tirailleurs africains ont joué un rôle primordial.
En 1947, lorsque la plus grande révolte de l’histoire de l’île a éclaté, plus de 18 000 tirailleurs «sénégalais» ont ainsi été envoyés pour la mater. Elle a fait 89 000 morts. Ils n’étaient pas tous sénégalais mais c’est par ce terme que les tirailleurs africains étaient communément désignés. Venus à Madagascar pour participer à des missions de «pacification», ils y sont restés. Certains ont même obtenu des lopins de terre.

La villa Gallieni, à Antananarivo, pourrait abriter le futur musée d'histoire militaire de Madagascar.
© Eric Deroo
Aujourd’hui encore, cinquante ans après leur indépendance, les Malgaches conservent de cette période un souvenir douloureux, emprunt de méfiance à l’égard des descendants des soldats africains. Même si certains ont réussi à se faire une place dans la société en faisant carrière dans les forces de l’ordre ou dans le petit commerce, beaucoup sont stigmatisés. Il n’est pas rare que lorsque leurs enfants ne sont pas sages, les femmes malgaches les menacent de «faire venir le Sénégalais».
Mais les Malgaches, dont certains ont des traditions guerrières bien établies, se sont aussi engagés dans l’armée coloniale. Ils ont combattu en Indochine, en Algérie et même dans leur propre pays. Profitant des rivalités interethniques, l’État-major français les faisait participer aux opérations de maintien de l’ordre dans les régions différentes de leur territoire d'origine.
Pour les Malgaches, la venue de l’exposition a donc été l’occasion d’en savoir un peu plus sur ce passé douloureux. Un projet de musée sur l’histoire militaire de Madagascar est en cours. Il pourrait être installé dans la villa Gallieni – du nom du gouverneur-général de l’île entre 1896 et 1905 – qui surplombe Antananarivo. Un lieu symbolique pour une histoire encore méconnue.


http://www.rfi.fr/tirailleurs/20100714-carnet-route-exposition-force-noire-madagascar

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De Madagascar à l’Algérie


Une section de tirailleurs à Madagascar.
Une section de tirailleurs à Madagascar.
Avant de rejoindre l’Indochine, des bataillons de tirailleurs sont engagés en Algérie dès 1945 à l’occasion des événements de Sétif, puis àMadagascar en 1947 lors des révoltes de la Grande Île.

LA "PACIFICATION" À MADAGASCAR
En 1947, la Grande Île compte 4 millions d’habitants dont 35 000 Européens. C’est une colonie française dotée d’une assemblée élue, aux pouvoirs limités. Le refus obstiné des autorités françaises de modifier un tant soit peu le joug pesant sur les populations provoqua une révolte nationaliste.
Le 29 mars 1947, l’île se soulève. L’administration n’est pas prise au dépourvu mais elle n’a rien fait pour empêcher l’insurrection.
À Diego-Suarez, Fianarantsoa et Tananarive, les insurgés sont tenus en échec. Ailleurs ils remportent des succès avant d’être refoulés. Des plantations européennes isolées sont attaquées.
La répression est impitoyable. Dès le mois d’avril, les autorités envoient à Madagascar un corps expéditionnaire de 18 000 hommes - essentiellement des troupes coloniales ; il sera porté à 30 000 hommes. L’armée française opère une répression aveugle : exécutions sommaires, torture, regroupements forcés, incendies de villages.
La lutte va se poursuivre dans l’Est du pays, où deux zones de guérilla résistent dans la forêt pendant plus de 20 mois.
En métropole, quelques journaux parlent du soulèvement mais le gouvernement et l’ensemble des organes de presse minimisent son importance et ne disent rien de la répression.
En vingt mois, selon les comptes officiels de l’état-major français, la «pacification» a fait 89 000 victimes chez les Malgaches. Les forces coloniales perdent quant à elles 1 900 hommes. On relève aussi la mort de 550 Européens, dont 350 militaires.
Source : Ligue des droits de l'homme

MADAGASCAR
4 avril 1949
 
En reportage à Madagascar, dans la région de Mananjary, le journaliste Raymond Marcillac interroge le commandant Legourd du 9e régiment de tirailleurs algériens, qui a participé à la "pacification" de Madagascar. L'officier fait son rapport.
(04:38)
 
21/05/2010
 
Les bataillons de tirailleurs servent ensuite au Maroc et en Tunisie, deux protectorats en marche vers leur indépendance. Jugés d’une fidélité à toute épreuve, les tirailleurs sont souvent utilisés comme forces de maintien de l’ordre.
En 1955, 21 630 soldats noirs stationnent en Afrique occidentale française dont 3 860, rentrés d’Indochine, sont en congé de fin de campagne. Pour réduire ces effectifs trop élevés et pour encourager les soldats à retourner à la vie civile, de nombreux cours de formation professionnelle leur sont donnés.


"MÉMOIRES DE TIRAILLEURS" (EXTRAIT DU COFFRET)
Bertrand Dotou
 
"En Algérie"
(01:57)
 
09/03/2010
 
Conséquence de l’insurrection de novembre 1954, les opérations de  «maintien de l’ordre» en Algérie exigent de nombreuses troupes pour quadriller le terrain. Huit régiments de tirailleurs africains, un groupe saharien, des unités d’artillerie et des services, plus de 15 000 hommes se retrouvent à nouveau engagés dans une véritable guerre.
En 1956, au sein des 6e RTS et 23e RIC, ils prennent part à l’expédition de Suez en Égypte.

Un tirailleur africain en Algérie.
En 1958, les unités de tirailleurs changent d’appellation comme les troupes coloniales et deviennent régiments d’infanterie de marine, régiments interarmes d’outre-mer ou bataillons autonomes. De nombreux Africains servent également dans les unités d’artillerie, mais aussi au sein de régiments de parachutistes.



 http://www.rfi.fr/tirailleurs/20100309-madagascar-algerie


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La "pacification" de Madagascar et les tirailleurs "sénégalais"


Dielebo Somano et sa femme. Cette photo a été prise à la fin des années 1940 quand Dielebo était encore soldat. Il est avec sa femme malgache.
Dielebo Somano et sa femme. Cette photo a été prise à la fin des années 1940 quand Dielebo était encore soldat. Il est avec sa femme malgache.
Nombreux sont les tirailleurs «sénégalais» à être restés à Madagascar après les campagnes de «pacification» des militaires français de 1895 et 1947. Amadou Dia, doctorant en histoire à l'université de Jussieu (Paris 7), a consacré sa thèse à leur histoire. Au cours de ses recherches documentaires, il a pu rencontré certains de leurs descendants.
Les tirailleurs «sénégalais» ont joué un rôle incontournable dans l’histoire de la France de la deuxième moitié du XIXe siècle (1857, date de la création du premier corps de tirailleurs «sénégalais» aux indépendances des États africains en 1960. Aussi bien durant les expéditions coloniales :(Sénégal 1865-1880), Soudan (1886-1891), Dahomey (1893-1894), Indochine (1893-1896), Madagascar (1895-1905), Maroc (1908), etc., qu’au moment des deux guerres mondiales, sans oublier leur rôle comme éléments de répression dans l’empire colonial français après la Seconde Guerre mondiale, Sétif en Algérie (1945), Madagascar (1947), guerre d’Algérie (1954-1962), etc. les militaires africains ont marqué leur empreinte dans l’histoire de la France en participant à toutes les opérations auxquelles ce pays s’était engagé.
À Madagascar, ils ont non seulement été les principales forces de conquête et de «pacification» de l’île entre 1895 et 1905, mais aussi une bonne partie d’entre eux a été maintenue dans le pays en prévision d’éventuels soulèvements avant d’être intégrée dans la police locale. Aussi en 1947, lorsqu’éclata une violente insurrection dans la partie est de la Grande Île, les autorités coloniales françaises ont fait appel aux soldats africains pour réprimer la révolte.
La première «pacification» : le choix de Gallieni
En 1895,  la France décide d’annexer Madagascar avec un corps expéditionnaire formé à plus de deux tiers d’Européens et de Kabyles, soit 12.000 sur un total de 14 773 hommes. Les soldats ouest-africains qui faisaient partie du régiment colonial étaient composés par un bataillon de tirailleurs haoussa (800 hommes) recrutés au Dahomey en 1894 et une compagnie de conducteurs sénégalais (500 hommes) destinée aux travaux de routes et de train. Mais en 1896, suite à la révolte des Menalamba dans la région centrale des Hautes Terres de Madagascar (Imerina), le général Gallieni est choisi comme le sauveur, c’est-à-dire seul capable à ramener le calme et continuer la conquête de l’île.
En septembre 1896, le général Gallieni débarque à Tamatave (est du pays) puis rejoint la capitale Tananarive. Après sa prise de fonction, il se démarque de ses prédécesseurs (Laroche, Voyron et Duchesne) en changeant de méthodes. Il créé de nombreux postes en Imerina et sollicite de nouveaux renforts. Il affiche clairement sa préférence pour les tirailleurs «sénégalais» qu’il connaît bien pour les avoir dirigés dans des opérations au Soudan (1886-1888) et au Tonkin (1892-1896).
Entre 1896 et 1900, tous les trois mois, (sauf en période de l’hivernage) on note un embarquement d’un bataillon de 800 hommes à partir des ports de Saint-Louis et de Dakar au Sénégal en direction de Diego-Suarez (extrême nord de Madagascar) ou à Majunga (nord-ouest de l’île) .
Les soldats recrutés en Afrique de l’ouest proviennent principalement du nord et de l’est du Sénégal et surtout au Soudan français (Mali, une partie de la Guinée et de la Haute Volta). Anciens soldats de rois africains ou hommes d’origine servile, ces soldats sont généralement des volontaires.
Après avoir vaincu les Menalamba, le général Gallieni et ses hommes mettent fin aux révoltes du sud-est de Madagascar dans la région de Vatomandry chez les Vorimo. Puis ils se dirigent vers l’ouest, dans le Menabe chez les Sakalava, populations réputées guerrières.
En août 1897, le roi Toera est assassiné et le Menabe conquis. Entre 1899 et 1902, l’armée française s’empare des régions sud ouest et sud est de la Grande Île. En 1904, une violente révolte éclate dans le sud-est dans les régions de Farafangana et de Fort-Dauphin. Elle est matée par les hommes du général Gallieni.
C’est au bout de 9 longues années que la colonie de Madagascar est définitivement contrôlée par la France.
Craignant de nouvelles révoltes, les autorités françaises décident de maintenir de nombreux tirailleurs sénégalais en créant des villages militaires. Pour inciter les soldats africains à rester dans le pays, les autorités coloniales octroient des terres à des tirailleurs, encouragent les mariages avec les filles pays, et reversent des Africains dans la police locale puis répartissent les autres dans les différentes bases militaires du pays (Tananarive, Diego-Suarez, Moramanga, Majunga, etc.).
En 1946, peu avant l'insurrection de la Grande-Ile, l'armée française mobilise à nouveau les tirailleurs. Ceux qui vivent sur place ne suffisant plus à contenir la rébellion, elle fait embarquer des hommes de Côte d'Ivoire et de Guinée mais également les Djiboutiens et les Comoriens. Près de 18 000 tirailleurs participent à cette seconde campagne de «pacification» qui laissera des marques sanglantes chez les Malgaches.


Les descendants des tirailleurs à Madagascar
L’utilisation de tirailleurs «sénégalais»pour la conquête, la «pacification» et comme éléments de répression à Madagascar a entraîné plusieurs conséquences. Il s’agit en premier d’une descendance de ces militaires et qui porte des noms typiquement ouest-africains.

Lors de mon séjour dans la Grande Île en 2006, j’ai rencontré de nombreux Malgaches qui portent des noms sénégalais, guinéens, maliens etc. On les trouve un peu partout dans le pays mais surtout dans le Sud et dans les grandes villes. Ils sont désignés sous le nom de Soanagaly, Sonagaly, ou Senegaly (malgachisations de Sénégal). Ils sont le plus souvent confrontés à des problèmes d’insertion sociale ou d’intégration car ils symbolisent l’oppression et sont très stigmatisés . Il n’existe pas de chiffre pour le moment permettant de connaître leur nombre exact, mais leur répartition dans tout le pays montre qu’ils sont assez nombreux.
La deuxième conséquence est l’existence d’une légende très négative ou d’un mythe sur le «Sénégalais» à Madagascar. Le «Sénégalais» (Africain noir) est devenu dans l'imaginaire des habitants de l’île, une figure aux traits particulièrement négatifs. Cette image est perceptible dans la littérature, les chansons, bref dans la conscience collective.
La troisième conséquence concerne les relations diplomatiques entre Madagascar et les États africains. Il s’agit d’une prise de distance des Malgaches vis-à-vis de l’Afrique. En effet, pour la quasi-totalité des habitants de la Grande-Île, tous les Africains noirs restent des Sônagaly (Sénégalais), que l’imaginaire populaire et les expressions traditionnelles présentent comme de redoutables agents dans l’exécution des ordres du colonisateur . L’Afrique est perçue donc comme différente de Madagascar, qui est une île à part. Ce qui pose un réel.

http://www.rfi.fr/afrique/20100723-pacification-madagascar-tirailleurs-senegalais?ns_campaign=nl_AFRIQUE240710&ns_mchannel=newsletter&ns_source=emailvision&ns_linkname=lire-4&ns_fee=0

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Friday, July 23, 2010

Décision du Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a été saisi le 7 juin 2010 par le Conseil d'État d'une question prioritaire de constitutionnalité posée par M. Lahcène A. Cette question était relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit du troisième alinéa de l'article L. 253 bis du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre. 
Cet article prévoyait l'attribution de la carte du combattant aux « membres des forces supplétives françaises ». Il était contesté en ce qu'il subordonnait cette attribution à la condition alternative que ceux-ci possèdent la nationalité française à la date de la présentation de leur demande ou soient domiciliés en France à la même date. 
Le Conseil constitutionnel a fait application de sa jurisprudence traditionnelle sur le principe d'égalité. Il a déclaré ces deux conditions liées à la nationalité et au domicile contraires à la Constitution. En effet, ces conditions établissent des différences de traitement sans rapport avec l'objet de la loi. Le Conseil a censuré en conséquence la disposition contestée.

http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2010/2010-18-qpc/communique-de-presse.48847.html

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La carte de combattant accordée à tous les soldats des ex-colonies françaises

23.07.10 | 17h09  •  Mis à jour le 23.07.10 | 17h19
Le Conseil constitutionnel a censuré, vendredi 23 juillet, une disposition qui empêchait certains des soldats des ex-colonies françaises ayant servi sous le drapeau français d'obtenir la carte de combattant, estimant qu'elle était contraire au principe d'égalité.

Jusqu'ici l'attribution de la carte de combattant "aux membres des forces supplétives françaises", c'est-à-dire aux combattants des ex-colonies françaises, était subordonnée à la condition que ces combattants possèdent la nationalité française ou soient domiciliés en France à la date de leur demande.




Le Conseil constitutionnel a estimé que "ces conditions liées à la nationalité et au domicile" étaient "contraires à la Constitution". "Ces conditions établissent des différences de traitement sans rapport avec l'objet de la loi", a ajouté le Conseil dans un communiqué.

En conséquence, cette carte pourra être attribuée à tous les anciens combattants des ex-colonies, quelle que soit leur nationalité.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/23/la-carte-de-combattant-accordee-a-tous-les-soldats-des-ex-colonies-francaises_1391695_3224.html#xtor=AL-32280184


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Monday, July 19, 2010

Immigration en France 2



Ce documentaire est composé d'images d'archives qui nous montrent comment étaient perçues tout au long du siècle les populations des territoires colonisés par la France, puis essait de comprendre ou d'expliquer l'installation dans les mentalités de certains clichés qui persistent

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Immigration en France 1



Ce documentaire est composé d'images d'archives qui nous montrent comment étaient perçues tout au long du siècle les populations des territoires colonisés par la France, puis essait de comprendre ou d'expliquer l'installation dans les mentalités de certains clichés qui persistent.

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Thursday, July 15, 2010

Hubert Falco, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, sur la célébration du Cinquantenaire des indépendances africaines


Par Frédéric Rivière
« C'est un geste de reconnaissance. Il ne faut jamais oublier et la France n'oublie pas que 115 mille soldats africains sont morts sur nos champs de batailles durant les deux guerres mondiales. Des jeunes gens qui avaient 20 ans, qui ont quitté leurs terres d'Afrique pour venir sur nos terres à Verdun, en Alsace, sur les plages de Normandie, pour y mourrir, pour défendre notre pays et ses valeurs...»
Des troupes de 13 pays africains vont défiler ce 14-juillet sur les Champs-Elysées à Paris à l'occasion de la commémoration du Cinquantenaire des indépendances africaines. Invité de RFI matin, Hubert Falco, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants explique le sens de cette cérémonie et  rend hommage aux Africains morts pour la France.



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Tuesday, July 13, 2010

Les pensions des anciens combattants vont être alignées

Des tirailleurs sénégalais à l'instruction dans un camp d'entraînement dans les colonies françaises en Afrique, le 4 décembre 1939.

Les pensions des anciens combattants vont être alignées
LEMONDE.FR avec AFP | 13.07.10 | 13h55  •  Mis à jour le 13.07.10 | 15h20

icolas Sarkozy a annoncé mardi 13 juillet l'alignement des pensions de tous les anciens combattants résidant à l'étranger, quelle que soit leur nationalité, lors d'un déjeuner réunissant les dirigeants de 13 anciennes colonies françaises en Afrique.

"C'est pour témoigner de notre reconnaissance indéfectible envers les anciens combattants originaires de vos pays que nous souhaitons les voir bénéficier désormais des mêmes prestations de retraite que leurs frères d'armes français", a déclaré M. Sarkozy.
Répondant en tant que doyen des chefs d'Etat africains invités aux propos de Nicolas Sarkozy, le président camerounais Paul Biya s'est réjoui de cette mesure. "Votre décision sera unanimement saluée non seulement par les Etats ici, mais aussi par l'ensemble de nos opinions publiques", a lancé M. Biya.
30 000 PERSONNES CONCERNÉES
Selon l'Elysée, un projet de loi devrait être déposé à cette fin devant le Parlement "dès la rentrée prochaine". Dans une décision rendue le 28 mai, le Conseil constitutionnel avait estimé non contraire au principe d'égalité que les pensions soient différentes, selon que l'ancien combattant réside en France ou à l'étranger.
Mais, répondant pour la première fois à une "question prioritaire de constitutionnalité", les "Sages" avaient alors censuré des dispositions législatives qui réservaient un sort différent aux bénéficiaires français et étrangers qui résident à l'étranger.
Selon le secrétariat d'Etat aux anciens combattants, cet alignement devrait bénéficier à quelque 30 000 personnes. L'arrêt du Conseil constitutionnel exigeant cet alignement, réclamé depuis des décennies, avait été salué comme une "décision historique".
POLÉMIQUE APRÈS LE FILM "INDIGÈNES"
En novembre 2006, l'Assemblée nationale avait pourtant adopté à l'unanimité un amendement du gouvernement revalorisant au 1er janvier 2007 prochain les pensions des soldats des ex-colonies, dans le cadre du budget 2007 des anciens combattants.
Le dossier avait alors été débloqué fin septembre par Jacques Chirac lors de la sortie du film Indigènes, qui mettait au premier plan le sort des anciens combattants d'Afrique, de Madagascar et d'Indochine.
Cela ne portait toutefois que sur "la retraite du combattant", distincte de la pension de retraite et versée au titre de la détention d'une "carte de combattant". Les pensions de retraites, versées en fonction du grade ou de la durée d'engagement sous les drapeaux, n'avaient en revanche été que partiellement alignées.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/07/13/les-pensions-des-anciens-combattants-vont-etre-alignees_1387492_3224.html#xtor=EPR-32280229-%5BNL_Titresdujour%5D-20100713-%5Bzonea%5D


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Monday, July 12, 2010

Le défilé français du 14-Juillet sera aux couleurs africaines


Le 14 juillet 1939 les troupes coloniales, massivement constituées de tirailleurs sénégalais, défilaient sur les Champs-Elysées à Paris.
Le 14 juillet 1939 les troupes coloniales, massivement constituées de tirailleurs sénégalais, défilaient sur les Champs-Elysées à Paris.
AFP ARCHIVES
Par RFI
A Paris, sur les Champs-Elysées, les tribunes sont installées pour le traditionnel défilé du 14-juillet, qui sera, cette année, aux couleurs africaines. Cinquante ans après les indépendances africaines, les troupes de 13 anciennes colonies françaises de l'Afrique sub-saharienne seront accueillies en «frères d'armes». Pour le président français, cette participation est une manière de célébrer «le lien né de la contribution des troupes africaines à la défense et à la libération de la France». Mais pour plusieurs ONG, cette invitation est au contraire indigne. Des manifestations de protestation sont prévues mardi 13 juillet à Paris.
Quelque 400 militaires africains étaient au petit matin de ce dimanche 11 juillet 2010 sur les Champs-Elysées.
Pour le général Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris, il s'agit de célébrer un lien. « C’est un grand plaisir de retrouver mes camarades africains, parce que j’ai beaucoup travaillé avec eux. J’ai combattu avec eux, et c’est toujours agréable de retrouver cette fraternité d’arme dont on a hérité, qui se crée naturellement et qui s’est construite dans nos écoles. Il y en a beaucoup avec qui j’étais en stage, et qu’on a formé. Et puis ils ont une mentalité et un moral avec lequel on s’entend très bien et ça se passe très bien », explique le général Dary.

Répétitions pour le défilé du 14 Juillet
 
(01:23)
 
12/07/2010
par RFI
 
Histoire et amitié, il y a bien plus pour ce Français qui est venu voir la répétition. Pour lui, le courage des Africains à la libération mérite le respect. « Le courage dont ont fait preuve ces hommes pour conquérir l’Italie et le sud de la France, tout ce qu’ils ont pu donner à notre pays fait que nous avons eu un chemin d’histoire commune. Et puis maintenant ces pays ont retrouvé l’indépendance et leur fierté, ce qui est tout à fait normal. Donc c’est un moment important à fêter en France », annonce-t-il.

DOSSIER SPÉCIAL 50 ANS DES INDÉPENDANCES AFRICAINES
© J-B. Pellerin
En France comme en Afrique, la commémoration du 50e anniversaire des Etats africains soulève autant de polémiques : la question de l’alignement des pensions de retraites des anciens combattants, puis celle de la commémoration des indépendances africaines en France.



http://www.rfi.fr/afrique/20100712-le-defile-francais-14-juillet-sera-couleurs-africaines?ns_campaign=nl_AFRIQUE120710&ns_mchannel=newsletter&ns_source=emailvision&ns_linkname=lire-2&ns_fee=0


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