tag:blogger.com,1999:blog-284292202024-03-13T04:06:58.827+00:00AMÈRE PATRIE,DEVOIR DE MÉMOIRE ET DE VÉRITÉ« Répondant à l’appel de la France en péril de mort, vous avez rallié les Forces Françaises Libres.
« Vous avez été de l’équipe volontaire des compagnons qui ont maintenu votre pays dans la guerre et dans l’honneur.
« Vous avez été de ceux qui, au premier rang, lui ont permis de remporter la victoire.
« Au moment où le but est atteint, je tiens à vous remercier amicalement, simplement, au nom de la France ! »
1er septembre 1945, Charles de Gaulle.Unknownnoreply@blogger.comBlogger270125tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-69614823034208799322014-06-12T19:10:00.001+00:002014-06-12T19:11:33.034+00:006 JUIN 1944 D-DAY : l’Afrique débarquée !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<h1 style="background-color: white; font-family: NyteExtraBold, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 38px; font-weight: lighter; line-height: 35px; margin: 10px 0px 20px;">
<span class="dotsurtitre rubmonde" style="color: #ee7f00; display: block; font-size: 28px;"><br /></span></h1>
<div class="event-intro" style="background-color: white; font-family: Arial, Tahoma, Verdana, sans-serif; font-size: 14px; font-weight: bold; line-height: 16px; margin-bottom: 10px;">
François Hollande et le peuple français saluent la mémoire de tous ceux qui ont contribué au débarquement du 6 juin sur les côtes normandes. L'Afrique n'est pas conviée. Pourtant, sa contribution a été importante. Une énième ingratitude pour cet éditorialiste guinéen.</div>
<div class="story-share storylinks" style="background-color: white; color: #878781; font-family: Arial, Tahoma, Verdana, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px;">
<ul style="border-bottom-color: rgb(135, 135, 129); border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; height: 32px; margin: 0px; padding: 0px;"><br />
</ul>
</div>
<div class="event-media" style="background-color: white; border-bottom-color: rgb(135, 135, 129); border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; font-family: Arial, Tahoma, Verdana, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 21px; padding-bottom: 2px;">
<img alt="Le 6 juin 2014, au Château de Benouville, à l'occasion de la commémoration du 6 juin 1944 -AFP/Saul Loeb" class="imagecache imagecache-article" src="http://www.courrierinternational.com/files/imagecache/article/2014/06/0606-DDayAfri.jpg" height="333" style="width: 485px;" title="" width="485" /><span class="legend" style="font-size: 11px; font-style: italic;">Le 6 juin 2014, au Château de Benouville, à l'occasion de la commémoration du 6 juin 1944 -AFP/Saul Loeb</span></div>
<div class="story-body linkmonde" style="background-color: white; font-family: Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 15px; line-height: 21px; margin-bottom: 10px; margin-top: 20px;">
Pas de représentants de l’UA [Union africaine], de chefs d’Etat ou d’anciens combattants en provenance de l’Afrique. En soi, c’est là une négation du sacrifice que les Africains ont consenti aux Alliés pour que le débarquement et, plus globalement, la victoire soit possible. Mais ils n’en sont pas à leur première !<br />
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<div class="MsoNormal">
Naturellement, si l’on considère uniquement ce qui s’est passé à la date du 6 juin, on pourrait ne pas voir l’éminent rôle qui a été celui de l’Afrique et des Africains dans la victoire des forces alliées. Si l’on se met dans cette perspective des plus étroites, on comprendrait que Barack Obama, la Reine Elisabeth II ou encore Stephen Harper soient aux premières loges. De ce point de vue, on comprendrait même que les ennemis d’hier que sont notamment l’Allemagne, la Pologne, l’Italie, etc. soient également conviés. De ce point de vue donc, même la venue du turbulent Vladimir Poutine ne saurait surprendre. Et c’est décidément ainsi que les organisateurs de la cérémonie d’aujourd’hui perçoivent les choses.<br />
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<strong>Aucun tirailleur </strong><br />
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Autrement, l’Afrique aurait au moins été représentée parmi les 800 vétérans étrangers attendus. Malheureusement, aucun tirailleur ne sera du rendez-vous. Ils ont été oubliés. Comme ils l’ont toujours été, du reste. De la part de la France et du monde, c’est une ingratitude flagrante à l’égard du continent africain. Parce qu’en effet, s’il est vrai que les Africains n’ont peut-être pas fait partie des troupes qui ont débarqué en Normandie, ils étaient là durant tout le processus qui a précédé ce jour historique.<br />
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L’Afrique était notamment là, servant d’assise territoriale et de cadre de repositionnement pour les forces alliées. Si elles n’avaient pas eu l’Afrique comme base arrière, les puissances alliées auraient certainement souffert de l’occupation du canal de Suez par l’Italie ou par celle des territoires asiatiques par les Japonais.<br />
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<strong>249 000 Africains mobilisés </strong><br />
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Or, l’implication du continent berceau de l’humanité ne s’était point limitée à l’utilisation de ses ports et aéroports. Elle a également contribué à l’effort de guerre en y envoyant ses braves fils et en donnant de ses immenses richesses. A propos, des historiens estiment qu’entre 1940 et 1944, ce sont quelque 169 000 combattants qui furent mobilisés dans l’Ouest africain britannique. Pour ce qui est des colonies françaises, les mêmes auteurs estiment à 80 000 le nombre de combattants mobilisés dans le cadre des campagnes de “la France libre”. Une bonne partie n’est jamais revenue du front. L’Afrique fut également sollicitée pour participer aux dépenses militaires.<br />
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<strong>L’ombre du discours de Dakar </strong><br />
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Comme on le voit donc, contrairement à ce qui est incarné dans la cérémonie de ce jour en Normandie, la contribution africaine à la victoire contre l’Allemagne nazie n’est pas des moindres. L’Afrique a offert son sol comme champ de bataille, ses fils comme combattants et ses avoirs comme contributions financières. Mais 70 ans après, on fait comme si elle n’avait rien fait. C’est à croire que l’objectif est de falsifier l’Histoire, en gommant la partition que les Africains y ont jouée.<br />
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Décidément, [l’ancien président français] Nicolas Sarkozy n’est peut-être pas le seul à penser que ''l’Afrique n’est pas assez entrée dans l’histoire'' ! En vérité, certains maîtres à penser tiennent toujours à la ''débarquer'' de l’Histoire. Mais, ça, c’est une autre histoire…</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-55806693900232453002014-06-09T03:03:00.001+00:002014-06-09T03:04:23.087+00:00Diffuser l'histoire des tirailleurs dans les banlieues françaises<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="270" src="//www.youtube.com/embed/0semOI61Ats" width="480"></iframe><br />
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INVITEZ VOS AMIS A JOINDRE LE GROUPE TIRAILLEURS AFRICAINS SUR FACEBOOK;https://www.facebook.com/groups/tirailleursafricains/</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-60827103527550192332014-06-08T17:57:00.001+00:002014-06-08T17:58:45.148+00:00France : la face noire de la Seconde Guerre mondiale<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="conteneurBoiteOutil" style="border: 0px; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2667p082-084.xml0/france-litterature-historien-seconde-guerre-mondiale-histoire-france-la-face-noire-de-la-seconde-guerre-mondiale.html" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"></a><br />
<h1 itemprop="Headline" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2667p082-084.xml0/france-litterature-historien-seconde-guerre-mondiale-histoire-france-la-face-noire-de-la-seconde-guerre-mondiale.html" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><br /></a></h1>
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<div class="motscles" itemprop="keywords" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
</div>
<div class="share-box-top1" style="border: 0px; float: right; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0px 0px 10px; outline: 0px; padding: 0px; position: relative; vertical-align: baseline; width: 185px;">
<div class="addthis_toolbox addthis_default_style " style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a class="addthis_button_facebook_like" fb:like:action="recommend" fb:like:layout="box_count" fb:like:width="100" href="https://www.blogger.com/null" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"></a><a class="addthis_button_tweet" href="https://www.blogger.com/null" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" tw:count="vertical" tw:text="France : la face noire de la Seconde Guerre mondiale" tw:url="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2667p082-084.xml0/" tw:via="jeune_afrique"></a></div>
</div>
<div id="boiteoutil2" style="border-bottom-color: rgb(195, 195, 195); border-bottom-style: dotted; border-top-color: rgb(195, 195, 195); border-top-style: dotted; border-width: 1px 0px; clear: both; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 25px; margin: 10px 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; width: 2346px;">
<div class="infos" style="border: 0px; float: left; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; line-height: 22px; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<span class="date" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">27/02/2012 à 17:35</span><span class="source" itemprop="author" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"> Par Leïla Slimani</span></div>
<div class="pictoBoiteOutil2" style="border: 0px; float: right; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a class="decreaseFont" href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2667p082-084.xml0/#" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Diminuer la taille du texte"><img alt="Diminuer la taille du texte" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_texteMoins.png" height="12" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="10" /></a> <a class="increaseFont" href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2667p082-084.xml0/#" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Augmenter la taille du texte"><img alt="Augmenter la taille du texte" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_textePlus.png" height="14" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="15" /></a> <a href="http://www.jeuneafrique.com/Articleimp_JA2667p082-084.xml0_france-la-face-noire-de-la-seconde-guerre-mondiale.html" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Imprimer l'article"><img alt="Imprimer" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_imprimer.png" height="14" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="14" /></a> <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2667p082-084.xml0/#" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Envoyer l'article"><img alt="Envoyer" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_envoyer2.png" height="12" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="15" /></a> <a class="addthis_button_compact" href="http://www.addthis.com/bookmark.php?v=250&username=jeuneafrique" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><img alt="Partager cet article" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_partager.png" height="13" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="13" /></a></div>
<div class="annulation_float" style="border: 0px; clear: both; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
</div>
</div>
<div class="texteModifiable" id="texte" itemprop="articleBody" style="border: 0px; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div class="legende" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/photos/022012/027022012173432000000syritiraaliok.jpg" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><img alt="Julien Fargettas a travaillé pendant 10 ans pour reconstituer le quotidien des tirailleurs." class="principale" src="http://www.jeuneafrique.com/photos/022012/027022012173432000000syritiraaliok.jpg" height="200" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" width="350" /></a><span style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Julien Fargettas a travaillé pendant 10 ans pour reconstituer le quotidien des tirailleurs.</span> <span class="copyright" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">© Collection Eric Dero</span></div>
<div class="chapo" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Grâce à un remarquable travail de recherche, l'historien Julien Fargettas retrace le quotidien des troupes coloniales engagées pendant la Seconde Guerre mondiale. Il lève ainsi le voile sur un aspect peu connu de la vie des soldats recrutés essentiellement en Afrique francophone. Passionnant.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
« C'est nous les Africains / Qui revenons de loin / Nous venons des colonies / Pour sauver la Patrie. » Le Chant des Africains, entonné par les troupes coloniales d'Afrique subsaharienne lors de la Seconde Guerre mondiale, est entré dans la culture populaire sur le continent et dans l'Hexagone. Aujourd'hui, plus personne ne conteste l'apport considérable des troupes coloniales lors du conflit de 1939-1945, et l'État français leur a rendu hommage à plusieurs reprises. Mais que sait-on vraiment du quotidien des tirailleurs sénégalais, improprement qualifiés ainsi alors qu'ils étaient en fait recrutés sur l'ensemble du territoire de l'empire colonial ? Comment étaient-ils perçus et représentés par leurs compagnons de combat français et par leurs ennemis allemands ? Que mangeaient-ils, comment s'habillaient-ils, comment se battaient-ils et quelles étaient leurs conditions de captivité ?</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171202000000fargettastireailleok.jpg" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank"><img alt="" src="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171202000000fargettastireailleok.jpg" height="156" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" /></a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
<em>Les Tirailleurs sénégalais. les soldats noirs entre légende et réalité</em>, 1939-1945, de Julien Fargettas, Tallandier, 384 pages, 21,90 euros.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Dans <em>Les Tirailleurs sénégalais</em>, Julien Fargettas (37 ans) entreprend de nous plonger dans le quotidien de la « force noire ». Grâce à un remarquable travail de recherche dans les archives, qui lui a permis d'exhumer correspondances, témoignages, rapports militaires officiels, il lève le voile sur un aspect de la guerre peu étudié dans les manuels d'histoire : la vie au jour le jour de ces soldats méconnus. « Tous ces aspects peuvent paraître anecdotiques. Ils font néanmoins partie intégrante de l'histoire des tirailleurs sénégalais de la Seconde Guerre mondiale, au moins autant que leurs faits d'armes. Cette histoire est comme nos mémoires, pleine de trous, de non-dits, de zones d'ombre et de surprises », explique-t-il. Plutôt que d'écrire sur la grande Histoire, les enjeux politiques ou le destin des officiers envoyés au front, le jeune historien a fait le choix original de replacer le soldat africain dans le contexte particulier de la guerre et de voir le monde à travers lui. Pour cela, il a travaillé pendant près de dix ans, a sillonné le Sénégal, le Niger, la Mauritanie et le Burkina, pour recueillir des témoignages et livrer une vision prosaïque et pourtant profonde du destin de ces hommes.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171247000000syritiraaliok.jpg" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank"><img alt="" src="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171247000000syritiraaliok.jpg" height="400" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" width="294" /></a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
Tirailleurs appartenant à une unité de la France libre lors de la campagne de Syrie contre les forces vichystes en 1941</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
© <em>Collection Eric Dero</em></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>Manger, s'habiller, se divertir</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<br /></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Julien Fargettas l'explique d'emblée : la « force noire » sert le drapeau bleu-blanc-rouge différemment de ses frères d'armes européens ou même maghrébins. Ces soldats-sujets, et non citoyens, portent par exemple un vêtement particulier constitué d'un pantalon-culotte et de la fameuse chéchia rouge, rendue célèbre par la publicité Banania. Au début du conflit, les soldats noirs voient dans cette tenue un motif de fierté. « À la fin de la guerre, ils assimilent chéchia et ceinture écarlate à des signes d'infériorité et veulent être habillés comme les autres. À travers le vêtement, on voit émerger une volonté d'égalité. » L'alimentation est aussi un sujet central. Les tirailleurs sont nourris convenablement ou, en tout cas, mieux que dans leurs villages d'origine. Les difficultés d'approvisionnement ou les baisses de ration sont à l'origine de terribles soulèvements dans les troupes. Le manuel à l'usage des officiers appelés à commander les indigènes insiste sur ce point et recommande par exemple la distribution de noix de kola, à laquelle de nombreuses sociétés traditionnelles reconnaissent des pouvoirs quasi magiques. Soucieuse du bon moral de ses troupes, l'autorité militaire organise des fêtes, avec danses et chants traditionnels. « Le commandement mêlait à la fois bienveillance, paternalisme et une certaine méfiance à l'égard des colonisés », ajoute Julien Fargettas.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>Un grand capital sympathie</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
On a coutume de parler du racisme ou des brimades dont les tirailleurs sont l'objet, mais l'on évoque moins le capital sympathie dont ils jouissent auprès de la population. « J'ai été très aidé dans mon travail par de petits élus, des fonctionnaires ou des retraités qui m'ont fourni des témoignages ou des procès-verbaux d'inhumation. Ils ont exprimé une grande reconnaissance à l'égard des anciens combattants africains », raconte l'historien. L'auteur rappelle que la guerre a aussi donné lieu à de belles rencontres : d'émouvantes photographies reproduites dans le livre témoignent d'histoires d'amour et d'amitié entre Français et Africains. Pendant leur captivité dans la France occupée, les tirailleurs reçoivent des colis, et ceux qui sont contraints au travail forcé sont soutenus par des familles françaises qui leur apprennent à lire et à écrire. Après le massacre de centaines d'entre eux par les Allemands dans le nord-ouest de Lyon, Jean Marchiani, un combattant français de la Première Guerre mondiale alors haut fonctionnaire, fait rechercher tous les corps et achète avec ses propres deniers un terrain sur lequel il érige un cimetière inspiré des traditions architecturales du Soudan français.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>La « honte noire »</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Objets d'une propagande raciste et violente de la part des Allemands, les tirailleurs ont surtout été victimes de massacres et d'exactions et ont fait l'objet de terribles expériences scientifiques. Mais peu d'enquêtes ont été menées sur cette question. Que sait-on exactement de ce fameux hôpital Saint-Médard où des médecins allemands auraient pratiqué des recherches sur la tuberculose ? L'historien rouvre un chapitre très sombre et méconnu de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il évoque aussi, sans craindre de heurter le politiquement correct, les exactions commises par les troupes noires elles-mêmes, armées de coupe-coupe et arborant parfois des colliers en oreilles humaines.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171405000000armefraauconmbok.jpg" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank"><img alt="" src="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171405000000armefraauconmbok.jpg" height="200" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" width="141" /></a><a href="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171410000000bouboucombatok.jpg" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank"><img alt="" src="http://www.jeuneafrique.com/photos/027022012171410000000bouboucombatok.jpg" height="200" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" width="133" /></a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
<strong>Une image qui évolue.</strong> En 1945, il est encore souvent représenté avec la fameuse chéchia rouge et des scarifications au visage, comme dans le numéro de novembre de <em>L'armée française au combat</em>. Un an plus tard paraît <em>Boubou soldat</em>, un ouvrage destiné à la jeunesse. Il représente un tirailleur nouveau, habillé à l'américaine et conduisant une jeep.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>Les relations avec l'Afrique du Nord</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Dans les années 1944-1945, des régiments de tirailleurs sénégalais sont postés en Tunisie et au Maroc, où ils sont accueillis très froidement par les populations locales. En novembre 1945, des troubles éclatent à Tunis, où des tirailleurs sont violemment attaqués. Un officier français note que les Sénégalais sont l'objet de « brimades continuelles ». Outre un certain racisme culturel et les réminiscences du trafic d'esclaves pratiqué en Afrique du Nord jusqu'en 1906, l'attitude des Maghrébins à l'égard des troupes noires s'explique surtout par l'ambiguïté du rôle qu'elles sont amenées à jouer. Destinées à servir en Europe, où elles doivent participer à la libération, ces troupes sont aussi un relais du pouvoir colonial. En 1944, ce sont eux qui écrasent les mouvements nationalistes de Fès. En 1945, ils combattent l'insurrection du Constantinois. Leur participation à la guerre d'Algérie a laissé des traces vivaces parmi les Algériens, qui les accusent de multiples exactions, et en particulier de viols de masse.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>Les Africains et la Résistance</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Julien Fargettas rappelle que les Africains ne se sont pas contentés de lutter sur le front mais ont aussi été, pour certains, des figures de la Résistance. L'un des premiers maquis constitués dans la France occupée le fut par un ancien tirailleur originaire de Guinée, Addi Ba. Fait prisonnier par les Allemands, il s'échappa et créa un maquis dans les Vosges. « En rencontrant d'anciens résistants, je me suis rendu compte qu'ils avaient très peu de souvenirs personnels de ces Africains qui les ont soutenus et qui apparaissaient même à leurs côtés sur des photos de l'époque », s'étonne l'historien.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>L'ambiguïté du retour</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Pendant le conflit, les soldats essaient de maintenir des relations avec leurs pays d'origine. Une importante correspondance atteste de l'attachement des soldats à leurs familles. Mais les lettres n'arrivent pas souvent. En cause, les mauvaises liaisons aériennes et maritimes, mais aussi les adresses illisibles en raison de l'analphabétisme de ces combattants. La Gazette du tirailleur va même publier un modèle d'enveloppe fournissant toutes les indications pour que les courriers arrivent à destination. Le retour de ces soldats en Afrique est douloureux. « Déraciné », parfois absent de son pays depuis plus de dix ans, le tirailleur doit se réintégrer à la vie civile et abandonner un « standing de vie qu'il ne retrouvera pas toujours dans son village. Il a pris des habitudes vestimentaires, alimentaires. [...] Il a voyagé, vu d'autres civilisations, et ses conceptions traditionnelles en sont bouleversées. »</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Julien Fargettas s'étonne aujourd'hui encore qu'aucun « héros » ou grande figure n'ait émergé de cette guerre où les tirailleurs sénégalais ont pourtant souvent fait preuve de bravoure. « La mémoire française les a en partie occultés et, de leur côté, explique-t-il, les anciens combattants ont peu parlé et fait preuve d'une modestie et d'une humilité qui ne leur a pas permis de prendre leur juste place dans les livres d'histoire. »</div>
</div>
<span style="border: 0px; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><br /><br />Lire l'article sur Jeuneafrique.com : <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2667p082-084.xml0/#ixzz344VAAPAu" style="border: 0px; color: #003399; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Histoire | France : la face noire de la Seconde Guerre mondiale | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique</a><br />Follow us: <a href="http://ec.tynt.com/b/rw?id=bdc_hWE6Gr4jb_adbi-bpO&u=jeune_afrique" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">@jeune_afrique on Twitter</a> | <a href="http://ec.tynt.com/b/rf?id=bdc_hWE6Gr4jb_adbi-bpO&u=jeuneafrique1" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; font-weight: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">jeuneafrique1 on Facebook</a></span></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-67348336478344609912014-06-07T13:13:00.001+00:002014-06-07T13:14:40.496+00:00Les Afro-Américains, antihéros de la Libération<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/francois-damien-bourgery/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">François-Damien Bourgery</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/000_APP2002072641445_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Des soldats américains prennent leur repas près d'un camion de ravitaillement en France peu après le débarquement des troupes US.</small><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">AFP</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Environ 2 000 soldats noirs ont participé au débarquement du 6 juin 1944. Victimes de la ségrégation instituée au sein de l’armée américaine, cantonnés aux tâches subalternes, parfois boucs émissaires, ils sont les laissés-pour-compte de l’épopée des GI’s.</div>
</div>
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Les oubliés de l’Histoire</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
On ne les voit pas dans les films consacrés au jour J : <em>Le Jour le plus long </em>ou <em>Il faut sauver le soldat Ryan</em>. Pourtant, quelque 2 000 soldats noirs ont débarqué en Normandie le 6 juin 1944. C’est le cas du 320e bataillon de ballons de barrage anti-aérien, une unité exclusivement composée d’Afro-Américains. Son rôle était de lâcher des ballons gonflables au-dessus des plages du débarquement pour protéger les soldats des attaques d’avions ennemis. <a href="http://www.france24.com/fr/20140603-dday-soldats-noirs-debarquement-afro-americain-normandie-william-dabney-alice-mills/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Comme l’explique un article de France 24</a> consacré à cette histoire méconnue, ces ballons gonflés à l’hydrogène étaient équipés de détonateurs qui les faisaient exploser en cas de contact.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Victimes de la ségrégation</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
A défaut d’être intégrés dans les unités combattantes, bannis du corps des Marines et de l’armée de l’Air, les Noirs sont cantonnés dans les cuisines ou à l’intendance. Ce sont eux qui ravitaillent les combattants en nourriture et en munitions. « <em>C’est vraiment intéressant de se dire qu’on n’est pas même pas jugé assez bon pour mourir pour son pays</em> », observe, amère, l’historienne américaine Yvonne Latty dans un article du <em>Miami Herald</em>. Et dans ces tâches subalternes, les humiliations sont régulières. « <em>On leur apportait de la nourriture, des munitions, de l’essence, de l’eau et tout un tas de choses. Et après ça, ils ne voulaient pas nous nourrir</em> », <a href="http://www.military.com/NewsContent/0,13319,126337,00.html" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">rapporte encore un vétéran</a>. Dans les colonnes du journal <em>Ouest-France</em>, un autre raconte ces armes de piètre qualité qui leur étaient fournies - quand on leur en donnait.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Jusqu’en 1948, l’armée américaine est ségrégationniste, comme l’est encore une large partie du territoire américain. Dans les bus, les soldats noirs ne peuvent s’asseoir qu’au fond. Les régiments, les mess, même les poches de sang, sont séparés. « <em>Ainsi, l'armée américaine, qui agissait au nom de valeurs universelles et qui a libéré l'Europe, gardait aussi certaines pratiques dont les Etats-Unis n'allaient se débarrasser que beaucoup plus tard</em> », <a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-obs/20140605.OBS9593/soixante-dix-ans-apres-les-12-mysteres-du-debarquement.html" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">écrit Laurent Joffrin sur le site du <em>Nouvel Observateur</em></a>.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Viols : des coupables idéaux</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Les cas de viols dont se sont rendus coupables les soldats américains après le débarquement sont l’un des points noirs de la Libération. <a href="http://www.lexpress.fr/culture/livre/gi-americains-un-tsunami-de-libido-a-deferle-sur-la-france-a-la-liberation_1261206.html" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">D’après l’historienne américaine Mary Louise Roberts</a>, auteur de <em>What Soldiers Do</em>, sur la sexualité des GI’s pendant le débarquement, cette opération a été vendue aux combattants comme une formidable opportunité sexuelle. Une façon de motiver les troupes. Dans l’imaginaire collectif de l’époque aux Etats-Unis, la France est le pays du sexe libre et les Françaises des femmes faciles.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Selon l’historien J. Robbert Lilly, il y aurait eu 3 500 viols commis par des GI’s en France entre juin 1944 et la fin de la guerre. Pour la seule année 1944, 49 soldats américains ont été condamnés pour viols ; 21 ont été pendus. La grande majorité de ces condamnations ont frappé des soldats noirs alors qu’ils ne représentaient que 10% des effectifs. Mary Louise Roberts parle de « <em>boucs émissaires</em> ». « <em>Quand un Noir était pris, la sentence était automatique : la pendaison. Pour les Blancs, c’était différent</em> », raconte encore le vétéran américain interrogé par <em>Ouest-France</em>.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Les relations avec la population normande</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Mary Louise Roberts décrit des Normands bourrés de préjugés à l’égard des Noirs, considérés comme des « <em>sauvages hypersexués</em> ». Elle fait état d’une « <em>hystérie presque apocalyptique</em> » à leur égard, qu’illustrent les rapports de police. Une analyse qui étonne cependant une autre chercheuse, <a href="http://www.caen.maville.com/actu/actuphoto.php?idCla=16&idDoc=413355&idPho=665860" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Alice Mills</a>, maître de conférences à l’Université de Caen. Les nombreux témoignages qu’elle a recueillis auprès de la population normande tendraient au contraire à laisser penser que celle-ci avait plutôt une bonne opinion d’eux</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-10282758125040413762014-06-07T02:35:00.001+00:002014-06-07T02:35:32.162+00:00Capitaine Charles Ntchorere face aux Nazis<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="270" src="//www.youtube.com/embed/52dOIfJHILc" width="480"></iframe><br />
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INVITEZ VOS AMIS A JOINDRE LE GROUPE TIRAILLEURS AFRICAINS SUR FACEBOOK;http://www.facebook.com/group.php?gid=43565411931<a class="wikio-share-popup-button" href="http://www.wikio.com/sharethis?url=&title=">Wikio</a><script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-12597532309279988472014-06-07T01:20:00.001+00:002014-06-07T01:21:51.222+00:00Et si la xénophobie actuelle en France tenait sa source du mépris de celle-ci envers le rôle des tirailleurs Sénégalais ?<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<h1 class="entry-title" itemprop="headline" style="background: rgb(255, 255, 255); border: 0px; clear: both; font-family: TheSerifOffice, georgia, serif; font-size: 26px; font-weight: normal; margin: 10px 50px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<br /></h1>
<div class="entry-meta" style="background: rgb(255, 255, 255); border: 0px; color: #a2a9ae; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, Helvetica, 'Nimbus Sans L', sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px; margin: 10px 50px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<span itemprop="Publisher" style="background: transparent; border: 0px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">SENENEWS.com</span> | <time datetime="2014-06-05 23:31:52" itemprop="datePublished">05/06/2014 </time></div>
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<br />
<div class="entry-content" style="background: rgb(255, 255, 255); border: 0px; clear: both; font-family: arial, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 24px; margin: 0px 50px 10px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div class="fb-like" data-action="recommend" data-send="true" data-show-faces="false" data-width="550" style="background: transparent; border: 0px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
</div>
<div class="wrapperImageArticle" style="background: transparent; border: 1px solid rgb(239, 239, 239); margin: 20px 0px 15px; max-height: 267px; overflow: hidden; padding: 0px; position: relative; vertical-align: baseline; width: 550px;">
<img alt="Et si la xénophobie actuelle en France tenait sa source du mépris de celle-ci envers le rôle des tirailleurs Sénégalais ?" src="http://www.senenews.com/wp-content/uploads/2013/11/Portraits-Tirailleurs.jpg" style="background: transparent; border: 0px; float: left; height: auto; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; width: 550px !important;" title="Et si la xénophobie actuelle en France tenait sa source du mépris de celle-ci envers le rôle des tirailleurs Sénégalais ?" /><br />
<div class="descriptionImageArticle" style="background: black; border: 0px; bottom: 0px; color: white; font-family: tahoma; font-size: 15px; left: 0px; margin: 0px; opacity: 0; padding: 0px; position: absolute; vertical-align: baseline; width: 550px;">
</div>
</div>
<div style="background: transparent; border: 0px; float: right; margin: 10px 0px 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; width: 287px;">
<div style="background: transparent; border: 0px; float: left; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div class="fb-like" data-action="like" data-layout="box_count" data-share="false" data-show-faces="false" style="background: transparent; border: 0px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
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</div>
<div style="background: transparent; border: 0px; float: left; margin: 0px 10px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a class="twitter-share-button" data-count="vertical" data-hashtags="kebetu,senegal" data-lang="fr" data-text="Et si la xénophobie actuelle en France tenait sa source du mépris de celle-ci ..." data-via="Senenews" href="https://twitter.com/share" style="background: transparent; border: 0px; color: #131313; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;">Tweeter</a></div>
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<div class="" clear="" style="background: transparent; border: 0px; height: 10px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
</div>
<div style="background: transparent; border: 0px; float: left; margin: 0px 15px 10px 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
</div>
<div style="background: transparent; border: 0px; font-family: arial, helvetica, freeSans, sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20px; margin-bottom: 24px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong style="background: transparent; border: 0px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Si une leçon est à apprendre en ce bas <a href="http://www.senenews.com/tag/monde" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="monde">monde</a> c’est que les <a href="http://www.senenews.com/tag/verite" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="vérité">vérité</a>s qu’on essaie d’ignorer le plus sont celles qu’on aurait le plus d’intérêt à connaître .</strong></div>
<div style="background: transparent; border: 0px; font-family: arial, helvetica, freeSans, sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20px; margin-bottom: 24px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
A l’heure où la <a href="http://www.senenews.com/tag/france" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="France">France</a> et les alliés se préparent à célébrer les 70 ans du débarquement de Normandie et la défaite du nazisme l’absence de dirigeants Africains aux commémorations prouve que le rôle de l’<a href="http://www.senenews.com/category/actualites/afrique" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Afrique">Afrique</a> continue à être méprisé après toutes ces années . Pourtant le <a href="http://www.senenews.com/tag/corps" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="corps">corps</a> des tirailleurs coloniaux plus connu sous l’appellation » <a href="http://www.senenews.com/tag/tirailleurs-senegalais" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="tirailleurs Sénégalais">tirailleurs Sénégalais</a> » crée par Louis Léon Faidherbe alors gouverneur du <a href="http://www.senenews.com/tag/senegal" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Sénégal">Sénégal</a> en 1857 paya un très lourd tribut lors de la première et seconde <a href="http://www.senenews.com/tag/guerre" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="guerre">guerre</a> mondiale . Ces tirailleurs furent enrôlés par Blaise Diagne lors de la première guerre mondiale avec en <a href="http://www.senenews.com/tag/retour" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="retour">retour</a> la promesse de médailles <a href="http://www.senenews.com/tag/militaires" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="militaires">militaires</a> , un habillement neuf , un certificat de » bien manger » et enfin la citoyenneté Française que la majorité ne reçue jamais . Pendant la seconde guerre mondiale environ 200.000 Africains furent enrôlés de force par la France sur le <a href="http://www.senenews.com/tag/theatre" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="théâtre">théâtre</a> des opérations en <a href="http://www.senenews.com/tag/europe" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Europe">Europe</a> et en <a href="http://www.senenews.com/tag/afrique-2" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Afrique">Afrique</a> du Nord . Les Allemands sidérés de les voir au milieu d’une guerre entre blancs les exterminaient automatiquement car les considérant comme des êtres inférieurs ne méritant que la <a href="http://www.senenews.com/tag/mort" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="mort">mort</a> . Il y eut des cas où après avoir encerclé des troupes Françaises les Allemands triaient les noirs des <a href="http://www.senenews.com/tag/prisonniers" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="prisonniers">prisonniers</a> blancs ensuite ils leurs donnaient des balles à blanc et dans des exercices macabres s’amusaient à faire la guerre avec eux en leur tirant dessus avec de vrais balles pour s’entraîner ou simplement se divertir . Des chercheurs Allemands les utilisèrent aussi comme cobayes dans des hôpitaux et laboratoires secrets pour des recherches médicales . Les Américains qui déjà pratiquaient la ségrégation au sein de leur propre <a href="http://www.senenews.com/tag/armee" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="armée">armée</a> poussèrent l’infamie jusqu’à protester ouvertement <a href="http://www.senenews.com/tag/contre" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="contre">contre</a> le fait d’avoir des <a href="http://www.senenews.com/tag/hommes" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="hommes">hommes</a> de couleur se battre à côté d’eux . Apres la <a href="http://www.senenews.com/tag/liberation" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="libération">libération</a> de <a href="http://www.senenews.com/tag/paris" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Paris">Paris</a> en dehors des <a href="http://www.senenews.com/tag/images" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="images">images</a> de soldats Français , Américains , Britanniques et Russes l’<a href="http://www.senenews.com/tag/histoire" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="histoire">histoire</a> retiendra surtout le général Charles de Gaule avec à ses cotés le général Philippe Leclerc marcher triomphalement sur les Champs Elysées acclamés par le peuple Français . Rares furent les <a href="http://www.senenews.com/category/actualites/multimedia/photos" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="photos">photos</a> de soldats noirs Africains ou Américains célébrant la <a href="http://www.senenews.com/tag/victoire" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="victoire">victoire</a> . La question qui demeura une énigme pour ces Africains à savoir <a href="http://www.senenews.com/tag/pourquoi" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="pourquoi">pourquoi</a> les Américains , Britanniques mais surtout De Gaule et la France blanchirent les troupes après la libération l’est toujours 70 ans plus tard pour leurs <a href="http://www.senenews.com/tag/fils" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="fils">fils</a>et petits-fils en commençant par moi-même ! mon grand <a href="http://www.senenews.com/tag/pere" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="père">père</a> paternel fut l’un d’eux . Pourquoi la France refuse t’elle toujours d’admettre officiellement le rôle très important des Africains pendant la deuxième guerre mondiale . Après avoir écarté les Africains de la majorité des <a href="http://www.senenews.com/tag/photos" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="photos">photos</a> et images réservées à la postérité on les obligea à rentrer indignement chez eux avec la promesse qu’une fois sur place leurs indemnités de dé<a href="http://www.senenews.com/tag/mobilisation" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="mobilisation">mobilisation</a> leurs seraient payées . Au Sénégal à cause des lenteurs de l’administration Française certains tirailleurs commencèrent à s’impatienter car voulant rentrer chez eux après toutes ces années d’absence . C’est ainsi qu’après une révolte à <a href="http://www.senenews.com/tag/thiaroye" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Thiaroye">Thiaroye</a> en novembre 1944 l’armée Française ouvrit le feu sur les tirailleurs et brûla vivant certains dans leur sommeil en mettant le feu dans les cabanes où ils dormaient . Aucun chiffre exact sur le nombre des <a href="http://www.senenews.com/tag/morts" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="morts">morts</a> n’existe à ce jour . Les rescapés rentrèrent sans être payé et les morts enterrés sans honneur comme des chiens dans des fosses communes . La montée de la xénophobie en Europe et particulièrement en France est la preuve que ce mépris a finit par créer une ignorance xénophobe car le rôle de l’Afrique et des Africains dans la <a href="http://www.senenews.com/tag/lutte" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="lutte">lutte</a> pour la liberté que fut la deuxième guerre mondiale est grandement méconnue . Ces Africains ont servi avec dignité dans toutes les grandes batailles avec courage et honneur . De l’<a href="http://www.senenews.com/category/actualites/afrique/algerie-afrique" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Algérie">Algérie</a> au <a href="http://www.senenews.com/tag/maroc" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Maroc">Maroc</a> en passant par le <a href="http://www.senenews.com/category/actualites/afrique/mali-afrique" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Mali">Mali</a> , le Sénégal , la Guinée , la Côte d’Ivoire , le <a href="http://www.senenews.com/tag/tchad" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Tchad">Tchad</a> , le <a href="http://www.senenews.com/tag/cameroun" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Cameroun">Cameroun</a> , le <a href="http://www.senenews.com/tag/burkina-faso" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Burkina Faso">Burkina Faso</a> , le <a href="http://www.senenews.com/tag/gabon" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="Gabon">Gabon</a> pour ne citer que ceux ci notre sang à coulé pour la victoire du bien sur le mal et surtout pour la libération de la France . 70 ans après la fin de l’occupation Allemande de la France le séisme électorale qui s’est passé dernièrement lors des élections Européennes prouve que si la France prenait le temps , la grâce et l’honnêteté morale de reconnaître le rôle des noirs dans le <a href="http://www.senenews.com/tag/combat" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="combat">combat</a> pour sa liberté peut être la montée du<a href="http://www.senenews.com/tag/racisme" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="racisme">racisme</a> et des mouvements d’extrêmes droites chez certains de ses <a href="http://www.senenews.com/tag/enfants" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="enfants">enfants</a> serait freinée . Jean Marie Le Pen réfléchirait avant de déverser sa bile ignorante et ingrate sur ceux dont les parents et grands-parents ont donnés leurs vies pour la liberté d’une France qui pourtant leur privaient cette même liberté en Afrique . Si les<a href="http://www.senenews.com/tag/discours" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="discours">discours</a> racistes et le droit d’emmerder le monde de Le Pen et de ses écervelées de<a href="http://www.senenews.com/tag/fille" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="fille">fille</a> et petite fille sont en Français et non pas en Allemand c’est en partie grâce aux Africains que lui et sa <a href="http://www.senenews.com/tag/famille" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="famille">famille</a> essaient de virer d’Europe .</div>
<div style="background: transparent; border: 0px; font-family: arial, helvetica, freeSans, sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20px; margin-bottom: 24px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
A nos compatriotes méconnus et anonymes tombés sur le champ d’honneur défendant la liberté d’un <a href="http://www.senenews.com/tag/pays" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="pays">pays</a> qui continue à leur nier leur place dans l’histoire je rend<a href="http://www.senenews.com/tag/hommage" style="background: transparent; border-bottom-color: rgb(116, 123, 131); border-bottom-style: dotted; border-width: 0px 0px 1px; color: rgb(0, 0, 0) !important; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none !important; vertical-align: baseline;" title="hommage">hommage</a> solennellement devant l’humanité au nom de l’Afrique .</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-3804792134050960542014-06-05T16:00:00.001+00:002014-06-05T16:01:21.232+00:00Histoire des tirailleurs: chronologie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/tirailleurs_africains_carte_postale_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Tirailleurs à Dakar.</small><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Archives du Sénégal</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
En 1857 est créé le corps des tirailleurs sénégalais par un décret de Napoléon III. Faidherbe met alors sur pied un bataillon de tirailleurs sénégalais comprenant quatre compagnies... De cette date à leur suppression, dans les années 1960, les tirailleurs participent à toutes les campagnes coloniales menées par la France.</div>
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
<strong>Fin du XIXe siècle :</strong> Les tirailleurs prennent part aux conquêtes coloniales françaises sur le sol africain. Ils se battent contre El-Hadj Omar en 1857, Lat Dior en 1864, Béhanzin en 1894, Samory Touré en 1898. Ils contribuent à de nombreuses missions et à diverses expéditions comme à Madagascar en 1895, et 150 d’entre eux participent à la mission Marchand (1896-1899).</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>14 juillet 1899 :</strong> Les Européens et les Africains de la mission Marchand - De l’Atlantique à la Mer Rouge - sont à l’honneur au défilé de Longchamp (à l'époque les parades du 14-Juillet avaient lieu sur l'hippodrome).</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>1900 :</strong> Une loi militaire transforme les formations d’Infanterie et d’artillerie de marine en troupes coloniales et les rattache au ministère de la Guerre. On compte alors 6 000 tirailleurs africains et malgaches organisés en régiments.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>14 juillet 1913 :</strong> Remise de la Légion d’honneur au drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong></strong></div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<strong><img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/tirailleur_tenue_dessin_0.jpg" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></strong></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
<strong>Première Guerre mondiale (1914-1918) :</strong>Environ 161 250 tirailleurs africains et malgaches sont recrutés au cours de la Première Guerre mondiale. 134 000 d’entre eux interviennent sur le front de France et aux Dardanelles (1915), à Verdun ou sur la Somme (1916). 15 000 tirailleurs africains et malgaches sont lancés à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames en 1917. 36 000 tirailleurs sont blessés et 29 000 sont tués ou déclarés disparus.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>1915 :</strong> Les résistances face au recrutement forcé de tirailleurs en Afrique prennent la forme de révoltes ouvertes comme dans le Bélédougou (Mali), dans l’Ouest-Volta (Burkina Faso), ou au nord du Dahomey (Bénin) en 1916.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>1918 :</strong> L’«Appel à l’Afrique» lancé par le député du Sénégal Blaise Diagne est un véritable succès : 63 000 hommes en Afrique occidentale française (AOF) et 14 000 en Afrique équatoriale française (AEF) sont incorporés dans l’armée française.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Entre deux guerres :</strong> En 1919, les troupes coloniales occupent l’Allemagne au sein de l’Armée du Rhin. Des tirailleurs participent au défilé de la victoire sous l’Arc de triomphe de l’Étoile le 14 juillet 1919. En 1924, un monument Aux Héros de l’Armée noire est inauguré à Bamako. Six régiments de tirailleurs sénégalais stationnent sur le territoire métropolitain. D’autres sont affectés au « maintien de l’ordre » dans les colonies et participent à la guerre du Rif au Maroc en 1925 contre Abd el-Krim.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Seconde Guerre mondiale (1939-1945) : </strong>On estime à 179 000 le nombre de tirailleurs mobilisés au 1er juin 1940, dont 40 000 engagés dans les combats en métropole. Ils participent aussi bien à la campagne de France (10 mai - 25 juin 1940), qu'à l'ensemble des combats menés par la France libre, intervenant notamment au Gabon (1940), à Koufra (1941) et à Bir Hakeim (1942), puis à ceux de la France combattante. Engagés en Tunisie (1943), en Italie (1943-1944), ils participent à la Libération, débarquant en Provence et combattant jusqu'aux Vosges avec la Ière armée (1944).</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Mai–Juin 1940 :</strong> Près de 3 000 tirailleurs africains et malgaches faits prisonniers sont exécutés sommairement par la Wehrmacht au motif de la couleur de leur peau. Du 5 au 7 juin, le 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais est anéanti à Airaines dans la Somme. Les 18 et 19 juin, près de 200 prisonniers du 25e régiment des tirailleurs sénégalais sont abattus dans la région de Lyon.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Plusieurs révoltes de tirailleurs démobilisés et réclamant le paiement de diverses indemnités, éclatent durant la Seconde Guerre mondiale. Toutes sont réprimées par l’autorité militaire : en 1940 au camp de Kindia en Guinée et au camp de Dédougou au Burkina Faso ; en 1944 dans les casernes françaises de Versailles, Hyères, Marseille, Sète, Morlaix ; et au camp de Thiaroye au Sénégal.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Les guerres coloniales :</strong> Les tirailleurs africains et malgaches participent aux guerres contre les mouvements nationalistes en lutte au lendemain de la Seconde Guerre mondiale à Madagascar, en Indochine, et en Afrique du Nord.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>1947 :</strong> 18 000 tirailleurs participent aux opérations de répression contre l’insurrection à Madagascar ; 1 900 y périssent. Officiellement, le nombre de victimes malgaches s’élevait à 89 000, un chiffre toujours discuté. En 2005, Jacques Chirac déclarera : « <em>Il faut évoquer les pages sombres de notre histoire commune et avoir conscience du caractère inacceptable des répressions engendrées par les dérives du système colonial. En 1947, le sentiment national montait sur la Grande Île où s’enchaînèrent des événements tragiques. Rien, ni personne, ne peut effacer le souvenir de toutes celles et de tous ceux qui perdirent injustement la vie et je m’associe avec respect à l’hommage qu’ils méritent.</em> »</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-audio orientation-center" style="border: 1px solid rgb(210, 209, 209); clear: both; display: table; margin: 5px auto; width: 620px;">
<div class="quote-em em-block orientation-center" style="clear: both; margin: 0px;">
<div class="quote-img" style="float: left; margin-right: 10px;">
<img src="http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/bg_blockquote.png?version=20140515132720" style="border: 0px; max-width: 620px; vertical-align: middle; width: 30px;" /></div>
<div class="em-content-item quote-text" style="background-color: #e8e7e7; font-style: italic; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 11px; width: auto;">
... des anciens tirailleurs (...) qui depuis leur retour à Madagascar, ont été catéchisés en vue d'une révolte.</div>
</div>
<div class="em-audio-content" style="margin: 12px 0px; overflow: hidden; padding-right: 12px;">
<span class="notation" style="display: block; margin-left: 5px;">Madagascar</span><span class="notation" style="display: block; margin-left: 5px;">Mars 1949. Reportage de Raymond Marcillac sur la "pacification" de l'armée française.INA.</span><span class="audio-details" style="color: #9a9898; float: left; margin-left: 5px; width: 608px;">02/10/2013</span><a class="bsplayer-processed" data-stream="em-3C492782-5B79-4CBD-9046-2DA06BC3AD7F" data-title="" href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-premiere-guerre-mondiale-france-histoire-tirailleurs-chronologie/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/picto-em-audio.png) 0% 0% no-repeat scroll transparent; float: left; height: 38px; margin: 5px 0px 0px 5px; outline: 0px; width: 39px;"><span class="listen" style="color: #e20000; float: left; font-size: 16px; margin-left: 39px; padding: 11px 15px; text-transform: capitalize;">Écouter</span></a></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Guerre d’Indochine (1947-1954) : </strong>60 000 combattants africains et malgaches sont engagés en Indochine. 2 800 meurent pour la France.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>1957-58 :</strong> Des tirailleurs participent aux opérations menées contre l’Union des populations du Cameroun (UPC), dont le leader, Ruben Um Nyobé, est traqué et abattu dans le maquis en septembre 1958.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Guerre d’Algérie (1954-1962) :</strong> Des combattants africains participent au sein des régiments d'infanterie de marine à la guerre d’Algérie.<br />
1959 : L’article 71 de la loi française des Finances «cristallise» au niveau de 1959 les pensions d’invalidités et les retraites des anciens combattants de son ancien empire colonial.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>1960-1964 :</strong> Dissolution des dernières unités de tirailleurs sénégalais.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>2001 :</strong> Suite à une plainte déposée par l’ancien sergent-chef sénégalais Amadou Diop, un arrêt du Conseil d’État condamne la France au motif de discrimination fondée sur la nationalité en matière de pensions.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>2003 :</strong> Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin s’engage sur la voie d’une décristallisation partielle des pensions des anciens tirailleurs, qui ne seraient toujours pas indexées sur celles de leurs camarades français mais sur le coût de la vie dans leur pays de résidence.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>2004 :</strong> 120 millions d’euros sont débloqués par le gouvernement français pour revaloriser partiellement les pensions des anciens combattants originaires des anciennes colonies. Le président Jacques Chirac rend hommage aux tirailleurs de la Seconde Guerre mondiale en faisant chevaliers de la Légion d’honneur une vingtaine de vétérans africains.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>2006 :</strong> Hamloui Mekachera, ministre délégué aux Anciens Combattants, annonce que les anciens combattants des ex-colonies françaises toucheront, à partir de 2007, les mêmes pensions d’invalidité et retraites de combattant que leurs frères d’armes français. La question des militaires de carrière et du rattrapage du manque à gagner depuis 1959, n’est pas envisagée.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 à l'occasion du cinquantenaire des indépendances africaines.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-9448810196212385242014-06-05T14:35:00.001+00:002014-06-05T14:37:23.545+00:00L'équipement des tirailleurs<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/dynimagecache/0/0/344/194/1024/578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/ok-principale_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">DR</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>La tenue modèle 1914</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Cette tenue, composée des « <em>effets spéciaux aux militaires sénégalais de l’Afrique du Nord</em> », comprend un paletot croisé et une culotte en molleton bleu foncé, un collet à capuchon du modèle des zouaves en drap gris de fer bleuté et une paire de bandes molletières en laine bleu foncé.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
L’ancre prend la place des lettres TS sur le collet chevalière. La chéchia, la ceinture de laine écarlate et les équipements de cuir noir, avec notamment le ceinturon modèle 1870 à boucle à un ardillon propre aux troupes coloniales, sont conservés de l’ancienne tenue. Le paletot est ici dépourvu de la tresse jonquille qui borde le collet et dessine les parements en pointe.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Avec leur arrivée en métropole, les tirailleurs abandonnent les sandales pour porter les brodequins. La tenue bleu marine est encore portée en 1915, notamment aux Dardanelles.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Le bleu horizon</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/OK2-100tenue_bleu_horizon2_0.JPG" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Adopté à la fin de l’année 1914, le bleu horizon fait son apparition dans les unités des troupes coloniales au printemps 1915. Marsouins et tirailleurs reçoivent leurs uniformes bleu horizon en même temps. Chacun reste fidèle à une tenue qui l’identifie : le marsouin garde son paletot à col droit, le tirailleur un paletot à col rabattu. La principale différence est indiquée par l’emploi de la couleur écarlate pour l’un et de la couleur jonquille pour l’autre. En tenue de combat, l’équipement et l’armement sont les mêmes.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Avec cette tenue, l’adoption de la capote par les tirailleurs, de fait portée depuis l’automne 1914, est rendue officielle. Ce vêtement chaud est confectionné indifféremment en drap bleu horizon et en drap kaki.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong></strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>La chéchia des tirailleurs</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Le premier uniforme donné aux tirailleurs sénégalais en 1857 lors de la création du corps est une tenue à l'orientale comme en portent alors les zouaves et les tirailleurs algériens. La coiffure qui l'accompagne est une chéchia et un turban. La chéchia est conservée par les Sénégalais pendant un siècle et portée avec les différentes tenues qu'ils revêtent tout au long de la période.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Cette coiffure est devenue emblématique des tirailleurs. Quand en 1915 la société Banania substitue un tirailleur à l'Antillaise sur ses boîtes de cacao, elle l'habille de la tenue orientale mais le coiffe de la chéchia ; peu à peu elle resserre l'image sur le visage coiffé du tirailleur puis sur sa seule chéchia. De même, Paul Colin ne montre-t-il que la chéchia surmontant les yeux du tirailleur quand il dessine une affiche pour les troupes noires en 1940.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Cette coiffure, « <em>l’un des symboles les plus visibles de l’islam coutumier, couvre la tête, partie noble chez le musulman</em> »*. Portée par le soldat, la chéchia prend valeur de symbole du pouvoir en place. Elle est rouge, c'est-à-dire de l'une des couleurs prisées par le prophète Mahomet. Elle ne comporte pas de visière pour permettre au croyant de se prosterner jusqu'au sol lors de la prière.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Pendant la Première Guerre mondiale, la chéchia portée au combat est parfois recouverte d'un manchon en toile kaki clair, puis confectionnée en drap bleu foncé dès la fin de 1914 ou le début de 1915, puis en drap bleu clair et enfin kaki en 1916. Après cette date, le casque écarte la chéchia du champ de bataille ; elle peut alors reprendre sa couleur d'origine. Le port de cette coiffure est abandonné après la Seconde Guerre mondiale.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-diaporama orientation-center gallery-material" style="clear: none; float: none; margin: 0px;">
<div class="bd" style="position: relative;">
<div class="flex-viewport" style="background-color: black; overflow: hidden; position: relative;">
<ul class="g-list slides" style="-webkit-transform: translate3d(-3100px, 0px, 0px); -webkit-transition: 0.6s; color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 0px; padding: 0px 0px 0px 40px; transition: 0.6s; width: 8680px;">
<li aria-hidden="true" class="clone" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/8-IMG_2666_1_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/8-IMG_2677_1_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/6-IMG_2675_1_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/6-IMG_2676_1_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2-IMG_2665_1_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
</li>
<li class="flex-active-slide" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/8-IMG_2666_1_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
</li>
<li aria-hidden="true" class="clone" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/8-IMG_2677_1_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
</li>
</ul>
</div>
<ul class="flex-direction-nav" style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><a class="flex-prev" href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-premiere-guerre-mondiale-equipement-tirailleurs/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/ico-arrow-11.png) 50% 7px no-repeat rgba(255, 255, 255, 0.6); height: 43px; left: 0px; outline: 0px; position: absolute; text-indent: -9999px; top: 182.6875px; width: 38px;">Previous</a></li>
<li><a class="flex-next" href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-premiere-guerre-mondiale-equipement-tirailleurs/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/ico-arrow-11.png) 50% -43px no-repeat rgba(255, 255, 255, 0.6); height: 43px; outline: 0px; position: absolute; right: 0px; text-indent: -9999px; top: 182.6875px; width: 38px;">Next</a></li>
</ul>
</div>
<div class="ft" style="margin-top: -16px; position: relative;">
<div class="flex-viewport" style="background-color: black; overflow: hidden; position: relative;">
<ul class="g-carusel slides" style="-webkit-transform: translate3d(0px, 0px, 0px); -webkit-transition: 0s; color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 0px; padding: 18px 0px; transition: 0s; width: 6200px;">
<li class="flex-active-slide" style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/8-IMG_2677_1_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 1; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/6-IMG_2675_1_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/6-IMG_2676_1_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2-IMG_2665_1_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/8-IMG_2666_1_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
</ul>
</div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Le barda</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Pour la vie en campagne, les tirailleurs utilisent le barda sénégalais, fait d’une toile de tente enveloppant le paquetage et porté aux épaules. Un sac ou une musette fantoches (modèles particuliers de confection non réglementaire) se substituent parfois à l’ancien barda.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Fusil double de marine, modèle 1861 de tirailleurs sénégalais</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/fusil_0.JPG" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Arme à deux canons calibrés à 18 mm utilisant des balles Minié. Canons en acier monobloc forés en même temps et rayés ensuite. Dernière arme réglementaire à chargement par la bouche. Marquée TS sur la plaque de couche. Ancre sur la plaque de couche, à la croisée de la baïonnette et sur le fourreau.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Longueur sans baïonnette : 1,130 m<br />
Poids : 4,180 kg<br />
Calibre 17,8 mm<br />
Canons juxtaposés, monobloc, longueur 0,70 m, acier fondu (premiers canons en acier). Rayures du fusil d'infanterie. Fixés à la monture par une tirette et deux crochets à bascule. Cheminées « de guerre ». Directrice pour baïonnette. 2 porte-baguettes dont un, dit « à tonnelet », portant le battant. Mis « à la couleur d'eau ». Platines spéciales du type « en arrière » fixées par deux grandes vis. Deux détentes. Monture analogue à celle des fusils de chasse. Battant sur la crosse. Garniture en fer. La fabrication de premiers fusils doubles remonte à 1848 et 1850 pour les voltigeurs corses. Arme des tirailleurs sénégalais jusqu'à l'adoption du Kropatschek vers 1880, ce fusil n'a pas été employé à bord des bâtiments de la flotte mais uniquement au Sénégal ou dans les territoires ressortissant au ministère de la Marine et des Colonies.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Voiture Lefebvre</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
C'est en février 1883 que le lieutenant-colonel Borgnis-Desbordes entre à Bamako (Soudan devenu Mali), à la tête d'une colonne de 542 combattants, dont 237 Africains et 769 non-combattants (dont 19 spécialistes européens). Gallieni y a campé trois années auparavant, mais n'est venu qu'en négociateur. Onze coups de canons tirés avec les pièces de 4 sont salués par cette phrase du colonel : « Le bruit que font nos petites bouches à feu ne dépassera pas les montagnes voisines et cependant, soyez-en convaincus, on en entendra l'écho bien au-delà du Sénégal ». En effet, l'installation des Français à Bamako marque le début de la conquête des pays du Sahel, qui est achevée le 22 avril 1900, à Kousseri, sur les bords du Chari. C'est le capitaine Archinard qui est chargé d'édifier le fort.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/voiture_lefebvre200_0.jpg" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
À la pose de la première pierre, le pavillon national est hissé : il a été offert par Madame Lefebvre, épouse de l'inventeur de la voiturette qui améliore considérablement les conditions de transport dans les convois. Métalliques (fer ou aluminium) et démontables, les voitures Lefebvre sont de plusieurs types : à couvercle, à ridelles, à plate-forme, téléphonique, à réservoir ou à bascules. La voiture type comprend un coffre métallique étanche (et flottant, ce qui permettait de s’en servir pour le franchissement des cours d’eau) reposant par un fer en U sur un essieu coudé munie de roues métalliques ; une limonière mobile s’adapte au coffre. D’un poids de 270 kilos, attelée à un mulet, elle pouvait transporter 500 kilos en terrain plat. Au Soudan, elles furent employées en grand nombre pour les convois des lignes de ravitaillement. 60 voitures Lefebvre furent utilisées pendant la campagne du Dahomey et plus de 5 000 pour l’expédition de Madagascar.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Casque Adrian</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/CASQUE-ADRIAN150_1_0.jpg" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
En 1916, les bataillons de tirailleurs sénégalais sont équipés du casque du modèle 1915. D’abord de couleur bleu horizon et porté avec un couvre-casque rapidement abandonné, il est ensuite peint en kaki pour s’harmoniser avec la tenue moutarde. Le casque est orné d’un attribut propre aux troupes coloniales constitué d’une grenade sur une ancre.<br />
Le modèle présenté ici est une fabrication pour officier avec une jugulaire de fantaisie et une ancre non réglementaire.</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Coupe-coupe ou sabre d’abattis de tirailleur sénégalais</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Le coupe-coupe ou sabre d'abattis est un outil réglementaire des tirailleurs. Son utilisation en 1914-1918 au cours des plus durs affrontements à l'arme blanche contribue à établir la réputation combative des troupes noires. Elle leur a valu aux heures sombres de 1940 d'être souvent odieusement massacrés par les Allemands.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/coupe-coupe250_0.jpg" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
« <em>À Esservillers en juillet 1916, une compagnie du 69e bataillon de tirailleurs sénégalais se replie légèrement sous la poussée d’une contre-attaque boche, le tirailleur Mansa Mano s’aperçoit au bout d’un moment qu’il a perdu son coupe-coupe. Il n’hésite pas, il retourne à l’ancien emplacement de la compagnie et se fait tuer en engageant la lutte avec un groupe d’Allemands.</em> » (extrait d’un historique)</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
*Malek Chebel, <em>Dictionnaire des symboles musulmans. Rites, mystique et civilisation.</em> Paris, Albin Michel, 1995.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 à l'occasion du cinquantenaire des indépendances africaines.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-36625820596408906872014-06-05T14:33:00.001+00:002014-06-05T14:33:36.151+00:00«La France aux cent millions d’hommes»<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/vendangeuse_raisin_senegalais_0.JPG" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Une vendangeuse offrant du raisin à un blessé sénégalais en 1914.</small><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">DR</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Au-delà des images de la propagande, de comportements qualifiés parfois de « paternalistes » et malgré un désintérêt évident pour la question coloniale, force est de constater que la population française découvre durant la Grande Guerre ces soldats et ces ouvriers venus si nombreux d’au-delà des mers.</div>
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Lors des campagnes de recrutement, on avait usé du slogan : « <em>En versant le même sang, vous gagnerez les mêmes droits</em> », et nombre de tirailleurs pensent que leur sacrifice leur vaudra le statut de citoyens français. En fait, l’État ne tenant pas cette promesse fait naître un malaise confinant au ressentiment chez beaucoup d’anciens combattants.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Pourtant, au front, leur bravoure militaire est consacrée et la fraternité d’armes vécue comme une réalité. Et à l’arrière, si quelque esprit chagrin stigmatise les « attendrissements regrettables » de la gent féminine pour les héros militaires, soldats de l’Empire, il n’en reste pas moins vrai que les mentalités commencent à évoluer. Cette connaissance mutuelle n'est sans ambiguïté ni sans conséquence en contribuant à forger le concept de « la France aux cent millions d’hommes ».</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 à l'occasion d'un dossier sur les tirailleurs dans les deux guerres mondiales.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-40065457860538927652014-06-05T14:31:00.001+00:002014-06-05T14:31:48.535+00:00«Y'a bon et Banania»<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/8-IMG_3463_0.JPG" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">DR</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
La guerre de 1914-1918 marque un tournant dans la représentation de l’Afrique noire et de ses habitants. La propagande officielle vante tout au long du conflit la valeur des soldats noirs, leur « sauvagerie » se retournant contre celui qui symbolise alors la barbarie, le « Boche » (l’Allemand). Les images des tirailleurs sénégalais jouent également sur un registre qualifié de paternaliste. L’Africain devient ce fidèle combattant, toujours souriant, souvent gauche : le mythe du « grand enfant » est en train de naître, immortalisé par la figure du personnage Y’a bon.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/cinebanania200_0.JPG" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Dès 1915, le tirailleur se substitue à la Martiniquaise qui figurait sur les premières boîtes de cacao de la marque Banania avant la Première Guerre mondiale.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
À la fin des années 30, le tirailleur est identifié dans l’imagerie populaire au célèbre personnage sur lequel Léopold Sédar Senghor, exprimant la révolte des Africains devant l’utilisation caricaturale de l’image du tirailleur, et du Noir en général, écrit ces deux vers :</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
« <em>Vous n’êtes pas des pauvres aux poches vides sans honneur<br />Mais je déchirerai les rires banania sur tous les murs de France</em> »</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Moreau-Vauthier sculpte un petit bronze figurant un tirailleur dans la boue des champs de bataille, accompagné de l’expression Y’a bon apparue lors des opérations au Maroc menées à partir de 1908. L’œuvre destinée à un public fortuné est relayée par une production populaire à moindre prix avec une représentation simplifiée.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Pour aller plus loin :</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<a href="http://bananiaphile.free.fr/Historique.htm" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Le site des Bananiaphiles</a><br />
<a href="http://www.lesartsdecoratifs.fr/francais/publicite/collections-97/l-univers-de-la-publicite/marques-et-personnages/banania-1890" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Le musée des Arts décoratifs et de la Mode et Banania</a><br />
<a href="http://www.ina.fr/video/PUB3212122043/banania-petit-dejeuner-chocolate-video.html" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">INA : publicité télévisée de Banania</a></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 à l'occasion d'un dossier spécial sur l'histoire des tirailleurs dans le deux guerres mondiales.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-59945132646271072712014-06-05T14:26:00.001+00:002014-06-05T14:27:20.772+00:00Le «Moi-y'a dit»<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/couverture_manuel_moiyadit_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;"></small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Dans les récits de campagne coloniaux, le langage propre aux tirailleurs, est un sabir mis en forme et connu des hommes sous le nom de « Moi-y'a-dit ». L’expression « ça y'en a » revient sans cesse, à laquelle s’adjoint la formule « bon » ou « pas bon ». Une réduction à l’aune des moyens consacrés aux troupes indigènes, des ambitions de la République qui entend que chacun parle français, et permet surtout à des hommes issus de dizaines d’ethnies différentes de communiquer sommairement entre eux, au camp et lors des combats.</div>
</div>
<script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script><br />
<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
C’est au cours de la campagne du Maroc avant 1914 que les cartes postales – un média alors très en vogue – diffusent largement l’expression « <em>Y'a bon</em> ». L’usage de ce parler « petit-nègre » finit par être officialisé à travers plusieurs manuels d’instruction. Chaque préambule à ces brochures met les lecteurs en garde contre un usage trop abusif du sabir qui n’offre qu’une instruction sommaire pour recrues rapidement projetées sur les champs de bataille. Par la suite, de vrais cours de français sont dispensés aux tirailleurs faisant carrière. Si ce langage a un rôle propagateur certain, sans doute plus important que l’école, par une forme d’alphabétisation de masse au sein des populations africaines, il est aussi un puisant facteur d’acculturation.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/5-08%20copie_0.jpg" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /><br />
<div class="media-info" style="background-color: black; bottom: 0px; opacity: 0.7; padding: 10px 0px; position: absolute; width: 300px;">
<small style="border: none; color: white; display: block; font-size: 13px; padding: 0px 10px;">«Des inconnus chez moi», un livre de Lucie Cousturier.</small></div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
En 1917, Lucie Cousturier saisit les limites d’un tel langage. « <em>Je suis enchantée de mes nouveaux élèves ; mais c’est par eux que m’est posé, pour la première fois, sous un aspect cruel, la question de l’enseignement du français à des Africains intoxiqués par l’espéranto militaire. […] Ce jargon est issu de deux sources : celle, d’abord, des recrues bambaras qui ont indiqué par leurs balbutiements en présence de notre langue, leurs préférences de formes et de mots ; deuxièmement, celle des instructeurs blancs, qui ont adopté ces balbutiements et leurs conséquences… […] Les tirailleurs ont appris, par les rires, que leur langage les ridiculise : " C’est français pour tirailleurs ", reconnaissent-ils tristement</em> », écrit ainsi Lucie Cousturier dans son récit Des inconnus chez moi, publié en 1920.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>À propos du « Moi-y'a-dit »</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
On a beaucoup décrié le « Moi-y'a-dit », ce langage créé à l’occasion de la Grande Guerre pour « apprendre le plus rapidement possible aux jeunes tirailleurs venus de notre AOF, les mots et expressions militaires dont se servent journellement leurs gradés. […] Les six cents mots employés sont les plus usuels et reviennent constamment dans le langage des tirailleurs indigènes. Pour permettre aux jeunes recrues de les apprendre et de les retenir plus facilement, nous les avons encadrés dans des phrases très simples et enchaînées les unes aux autres d’une manière logique » (Méthode d’enseignement du français tel que le parlent les Sénégalais, Paris, Librairie militaire L. Fournier, 1918, page 3).</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Il est de bon ton de moquer une institution militaire «infantilisant» les tirailleurs en ce domaine… Il est vrai que le côté systématique de la méthode pouvait donner lieu à un usage déconcertant de la part de certains instructeurs manquant de pédagogie. Lucie Cousturier a formulé des remarques pertinentes sur ce sujet dans son livre.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong></strong></div>
<div class="text-em em-block orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="em-content-item" style="background-color: #faf9fa; border: 1px solid rgb(222, 222, 222); overflow: hidden; padding: 0px 10px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
<strong><a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100430-methode-enseignement-francais-tel-le-parlent-senegalais" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;">Les perles de la <em>Méthode d’enseignement du français tel que le parlent les Sénégalais</em></a>, Paris, Librairie militaire L. Fournier, 1918.</strong></div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
<strong>Comment tenter d'expliquer cette invention ?</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Il s’agit en fait d’une sorte d’espéranto, créé pour répondre à une urgence, la nécessité de faire en sorte que des dizaines de milliers d’Africains parlant des dizaines de langues différentes – et n’ayant pas encore fréquenté l’école – puissent très rapidement, en quelques semaines de formation élémentaire, assimiler un minimum de connaissances pour pouvoir se parler et comprendre leurs cadres.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Simples formateurs et instructeurs dans les camps et casernes d’Afrique, puis dans les camps du Courneau, de Fréjus et de Saint-Raphaël, ces officiers, sous-officiers et gradés, métropolitains ou indigènes, deviennent surtout ensuite leurs chefs au combat. Sur le champ de bataille, ils leur donnent à la fois l’exemple comme entraîneurs d’hommes, mais aussi des ordres et des commandements au geste et à la voix, ordres qu’il s’agit évidemment de bien comprendre. Ce langage a également la réputation chez les Anciens de la coloniale d’avoir été établi en empruntant des constructions et tournures propres à la langue bambara, une des plus répandues, afin de faciliter son assimilation.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
On peut noter enfin qu’il s’agit d’un tour de force et d’une réussite puisqu’il remplit son rôle au plus fort de la tourmente de la Grande Guerre et qu’il a contribué au premier chef à la capacité opérationnelle des unités de tirailleurs. L’usage du « Moi-y'a-dit » pour l’instruction de la majorité des recrues indigènes n’a pas non plus empêché que les tirailleurs et gradés qui avaient déjà une bonne connaissance de la langue ont reçu pendant la guerre des cours de français. Il faut ajouter enfin qu’il ne s’agit que d’une mesure provisoire, consécutive à la mobilisation générale du pays. Dès la fin de la guerre, ce succédané est abandonné officiellement.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le manuel à l’usage des troupes employées outre-mer élaboré sous la direction du général Mangin et publié en 1923 précise bien : « <em>Il ne suffit plus de faire apprendre comme par le passé des rudiments de notre langue : l’indigène recruté dans les colonies occupera désormais les mêmes emplois que les Européens. […] Une connaissance plus approfondie du français lui est devenue nécessaire.</em> » (Manuel à l’usage des troupes employées outre-mer, deuxième partie, fascicule II, édition de 1929, p. 262).</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
En fait, le « Moi-y'a-dit » est encore utilisé, comme premier stade d’apprentissage de la langue mais il tombe en désuétude au fur et à mesure que le niveau d’instruction des recrues s’améliore, grâce à l’école. On note par ailleurs que l’enseignement du français devient une priorité dans l’instruction des tirailleurs à partir de l’entre-deux-guerres, parfois sous l’impulsion d’officiers indigènes comme le commandant Mademba Sy ou le capitaine N’Tchoréré.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Le français, « langue de libération »</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
À propos de l’usage (controversé) du « Moi-y'a-dit » par les tirailleurs, il est intéressant de noter également que la langue française est considérée par les autorités civiles et militaires comme un élément fondamental de « l’entrée » en République. Comme le drapeau français réputé libérer les esclaves sur le continent africain dans la seconde moitié du XIXe siècle, le français est aussi la langue de la libération et de l’accès au « progrès de la civilisation ». C’est une différence fondamentale entre l’armée française où l’on parle français et l’armée britannique par exemple qui fait usage des langues locales. Certes, de nombreux cadres de l’armée d’Afrique ou des troupes coloniales de l’armée française apprennent la langue de leurs tirailleurs. Cet apprentissage est d’ailleurs facilité par l’immersion dans la population locale qui résulte de très longs séjours outre-mer.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Les militaires (comme les missionnaires d’ailleurs) publient de nombreuses méthodes d’apprentissage des langues ou dialectes, ainsi que des études ou dictionnaires parfois très savants qui sont souvent considérés comme des ouvrages de référence par les linguistes et les ethnologues. Mais cela reste à la diligence de chacun. Alors que dans l’armée britannique, l’apprentissage des langues indigènes est une condition <em>sine qua non</em>pour prétendre commander ou servir dans l’armée coloniale. Le rapport à la langue illustre ainsi une différence fondamentale des mentalités. En fait, après la Seconde Guerre mondiale, tout en maintenant l’usage du français, l’armée française adopte l’enseignement des langues. La très grande majorité des cadres qui partent servir en Afrique dans les années 50 se voient par exemple proposer des cours d’apprentissage de langue bambara.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 à l'occasion d'un dossier spécial sur l'histoire des tirailleurs dans le deux guerres mondiales</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-65007749253433309222014-06-05T14:13:00.001+00:002014-06-05T14:14:17.347+00:00Les marraines de guerre<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/maraines_0.JPG" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">DR</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
</div>
<script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script><br />
<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Pendant toute la Première Guerre mondiale, les contacts entre les soldats originaires d’Afrique cantonnés en métropole et les populations civiles françaises sont limités. Seuls les blessés et les convalescents soignés dans les hôpitaux trouvent des occasions de rencontres avec les civils, le personnel médical ou les citadins.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
De la même façon qu’avec les soldats métropolitains, des infirmières et des jeunes femmes françaises entretiennent des correspondances avec des tirailleurs : ce sont les « marraines de guerre ». Ces relations particulières, faites de cadeaux, de sorties, d’envois de photographies, entre certains tirailleurs et leurs marraines — ce qu’un membre de l’état-major appelle des « attendrissements regrettables » —, créent des liens nouveaux entre les Africains et les Français pendant les quatre années de guerre.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Les marraines de guerre sont le thème de toute une iconographie populaire jouant sur la reconnaissance réciproque.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 à l'occasion d'un dossier spécial sur l'histoire des tirailleurs dans le deux guerres mondiales.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-74919839824882241952014-06-05T13:51:00.001+00:002014-06-05T13:51:55.790+00:00Madame Tirailleur<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2-004a_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">DR</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Jusqu'à la veille de la première guerre mondiale, un des privilèges dont bénéficièrent les tirailleurs sénégalais est d’être autorisés à se faire accompagner par leurs femmes et leurs enfants, non seulement dans les cantonnements occupés au gré de leur affectation, mais aussi en campagne.</div>
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/popote250_0.jpg" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
« Madame Tirailleur » assure notamment l’intendance pour son mari et il lui arrive aussi de préparer les repas pour quelques-uns de ses camarades célibataires qui profitent ainsi de la popote familiale. Cet usage est observé en Afrique Noire comme en Afrique du Nord et reste en vigueur jusqu’à la campagne du Maroc, à la veille de la Première Guerre mondiale.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Lorsque les tirailleurs sénégalais sont appelés à combattre en France à partir de l’été 1914, ils ne sont plus accompagnés par leurs femmes. Photographies et cartes postales ont abondamment diffusé les images de ces familles, suggérant l’idée que ces enfants de soldats africains seraient sans doute un jour, à leur tour, des soldats de « la plus grande France ».</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-image orientation-right" style="float: right; margin: 5px 0px 5px 15px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/armement200bis_0.JPG" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Dans les récits des grands témoins de la vie coloniale avant 1914, la description pittoresque des cantonnements des tirailleurs n’occulte pas le fait qu’en certaines circonstances « Madame Tirailleur » participe aussi aux opérations militaires. Approvisionnant son mari en munitions ou rechargeant les armes sous le feu de l’ennemi, « Madame Tirailleur » partage les risques du combat aux côtés de son mari, parfois jusqu’au sacrifice suprême. Comportement exceptionnel qui vaut à quelques-unes de ces discrètes héroïnes d’être citées à l’ordre du jour, comme "Mouina, épouse du caporal goumier Ahmed Yacoub, blessée mortellement au combat de Talmeust, en distribuant des cartouches sur la ligne de feu".</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Capitaine Marceau, <em>Le tirailleur soudanais</em>, Paris, Berger-Levrault, 1911</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
« <em>En garnison, ce lui sera une ménagère économe, propre et attentionnée, une mère parfaite pour ses enfants. Avec la maigre solde du mari (en 1911 : tirailleur de 2e classe, 60 centimes ; de 1re classe, 70 centimes ; caporal, 98 centimes ; sergent, 1 F 45 ; adjudant, 3 F 15 ; les hommes de troupe ont en outre le système de la masse individuelle avec une première mise de 75 francs) et la ration journalière (riz, 500 grammes ; viande, 400 grammes ; sucre, 21 grammes ; café, 16 grammes ; sel, 20 grammes ; huile, 20 grammes ; bois à brûler, 1 kg 250), elle saura faire vivre le ménage en mettant même de l’argent de côté. La prime journalière de 15 centimes de la masse individuelle constituera, en outre, pour la communauté, une réserve trouvée à la libération, tout en entretenant en parfait état la garde-robe maritale.</em></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>En colonne, "Madame Tirailleur" sera l’aide constante du mari. A condition que le nombre de ces dames soit assez restreint pour ne pas être encombrant, elles remplacent avantageusement, si l’on peut dire, les fourgons de toute nature, de toute destination, fût-ce même ce qui resta notre cauchemar en colonne : la voiture Lefèbvre. Sous le faix de calebasses pleines, devant lesquelles reculeraient des coltineurs de profession et où elles empilent hardes, provisions, etc. (c’est le soldat-tender), elles marchent au pas des colonnes ultra légères, sans se plaindre, braves comme leurs maris, malgré fatigue, privations et dangers. Ne les a-t-on pas vues, aux combats de l’Adrar, alors que les porteurs de munitions avaient fui, faire l’office de pourvoyeurs et ravitailler en cartouches les lignes décimées des maris qui faisaient le coup de feu ?</em></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>A peine au bivouac, les voici qui s’empressent à la distribution, allument les feux, préparent et portent le repas à leurs hommes partis en avant-garde ; car, l’étape finie, les hommes, grâce à elles, n’ont point à s’occuper de ces mille nécessités fatigantes où s’absorbe le soldat européen. Ils continuent à être disponibles et le rendement en temps utile du tirailleur est, de ce fait, supérieur à celui de l’Européen.</em> »</div>
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><strong>Général Mangin, <em>La Force Noire</em>, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1910</strong></li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/livre_la_force_noire150_0.jpg" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
« <em>Le combat de Talmeust : le 14 juin 1908, après une marche de nuit, le vétérinaire Amiet s’établit à 4 heures et demie du matin au campement avec le convoi des méharistes du Tagant, dans une forte position défensive. Il a avec lui trente et un tirailleurs et onze goumiers et un lourd convoi de chameaux ; son convoi d’ânes s’est égaré pendant la nuit et il a détaché à sa recherche le sergent Ouelo-Koulibaly, un caporal et sept tirailleurs. Il s’est attaqué à 4 heures 30 par une forte harka venue du Sud marocain et qui s’est renforcée des plus braves guerriers de l’Adrar ; cette harka a pour objectif la destruction des méharistes, malheureusement fixée dans une zone trop peu étendue ; elle a anéanti la veille un détachement de trente hommes, qui se sont fait tuer sur le corps de leur chef. Les deux cents hommes de la harka, déjà fanatisés, sont donc pleins de confiance. Ils étaient déjà bien approvisionnés en munitions et viennent de se ravitailler de nouveau par leurs prises.</em></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Ils s’avancent jusqu’à trois cents mètres en se dissimulant ; ils entourent le petit carré dans lequel les balles pleuvent pendant trois heures et où les chameaux mettent par deux fois le désordre en s’enfuyant ; puis le cercle se resserre et le feu diminue d’intensité, mais aucun tirailleur ne peut bouger sans être en butte à une forte fusillade ; les conducteurs maures du convoi, bien abrités, refusent d’approvisionner les tirailleurs dont les munitions s’épuisent : deux femmes de tirailleurs ouvrent les caisses et vont porter des cartouches aux combattants ; l’une d’elle est tuée : deux autres femmes la remplacent. Les pertes augmentent et la situation devient très grave, car la petite troupe est fixée sans possibilité de manoeuvre.</em></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Vers midi trente, un mouvement se produit chez l’assaillant : il n’est plus qu’à cent mètres et s’élance à l’assaut. Au moment même, des cris s’élèvent sur ses derrières. C’est le sergent Ouelo Koulibaly qui a marché au feu et, laissant ses ânes à la garde de son caporal et de trois hommes, se précipite sur les Maures avec quatre hommes. Les Maures ont bien vu le petit convoi qui leur a donné l’impression d’un renfort français ; c’est ce qui les a décidés à brusquer l’assaut, mais Ouelo Koulibaly et ses quatre hommes ont cheminé inaperçus et leur soudaine action, produisant l’effet de surprise qu’on peut attendre d’une contre-attaque au moment décisif, met en fuite les Maures sur lesquels se précipitent tirailleurs et goumiers : "Dans ce combat, écrit le vétérinaire Amiet, la conduite des tirailleurs a été admirable... Tous ont montré une ardeur qui, à certains moments, devenait téméraire. Quelques-uns, malgré de graves blessures, continuaient le combat et cherchaient à se rendre utiles.</em></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Les goumiers maures qui s’étaient montrés pleins d’entrain à l’affaire de Toumouzelli quelques jours auparavant, m’ont causé une déception cette fois-ci en se montrant beaucoup moins entreprenants. Les forgerons et les bergers ne nous ont pas secondés. L’exemple des deux femmes qui ont ouvert la caisse de cartouches a été suivi de deux autres qui ont distribué des munitions aux tirailleurs pendant tout le reste du combat." Sur un total de cinquante combattants, le détachement eut douze tués et onze blessés, soit près de la moitié de l’effectif atteint. Il n’a été sauvé que par l’adroite et courageuse initiative du sergent Ouelo Koulibaly. La femme tuée et les deux blessées furent citées à l’ordre des troupes de l’Afrique occidentale.</em> »</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-56439497279934209462014-06-05T13:49:00.001+00:002014-06-05T13:49:29.825+00:00La dette de sang oubliée<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/banderole-collectif-94_432.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Manifestations des sans-papiers en direction de l'église Saint-Bernard, le 23 août 2008.</small><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">RFI / Pouneh Golshani</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Publié en 2001, le livre de Bakary Kamian Des tranchées de Verdun à l'église Saint-Bernard : 80 000 combattants maliens au secours de la France (1914 - 1918 et 1935 - 1945) rappelle les lourds sacrifices consentis par les populations de l'actuel Mali dans les principaux conflits du XXe siècle. Une dette de sang que la France, en instaurant une politique d'immigration restrictive, semble avoir occultée.</div>
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Lorsqu’il publie son livre en 2001, Bakary Kamian est, comme beaucoup de ses compatriotes, en colère. Le raidissement de la politique française en matière d’accueil des immigrés a trouvé une cible symbolique avec les Sans papiers maliens, qui figurent en majorité parmi les quelque 200 occupants, évacués par la force en 1996, de l’église saint-Bernard, dix ans après le fameux charter d’expulsés (les 101 Maliens, en 1986) symbolisant les années « Pasqua » * de lutte contre l'immigration illégale.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Les Maliens ne sont pas, loin s’en faut, les seuls immigrés en situation irrégulière en France, mais leur communauté historiquement importante est renforcée par l’afflux incessant de jeunes clandestins à la recherche d’une vie meilleure. Le traitement peu bienveillant qui leur est réservé, ajouté aux difficultés grandissantes d’octroi des visas pour la France pour toutes les catégories de population, choque le sentiment national, et des voix désormais s’élèvent pour le rappeler : on expulse les fils et les petits-fils de tant de Maliens morts naguère pour la France.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Discrimination</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
La « dette de sang oubliée », selon la formule de Bakary Kamian, touche à une autre réalité qui enfle dans ces années-là : il s’agit du problème des pensions et retraites dues par la France à ses anciens combattants d’Afrique subsaharienne. Celles-ci, depuis l’Indépendance, sont peu ou prou gelées à un niveau qui ne tient pas compte de l’évolution du coût de la vie : cette « cristallisation » constitue une discrimination de plus en plus flagrante par rapport aux pensions des anciens combattants métropolitains, réduisant certains anciens tirailleurs à une quasi mendicité. La décristallisation partielle de 2007 apporte une réponse, tardive et incomplète, à cette situation.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Des tranchées de Verdun à l'église Saint-Bernard de Bakary Kamian entend remettre en lumière, dans cette phase particulière des relations entre la France et l’Afrique, le rôle des tirailleurs africains dans la défense de la France durant les deux grands conflits mondiaux du XXe siècle. Si l’actualité a donné un relief à un tel travail de mémoire, celui-ci répond aussi à un constat : en France comme en Afrique, où les générations comme les dirigeants ont changé, on tend à oublier ce que l’on doit à cette mémoire commune et à l’engagement, sur plus d’un siècle, de ces dizaines de milliers de combattants noirs aux côtés des Français, dont beaucoup ont trouvé la mort sur les champs de bataille de plusieurs continents.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Des tirailleurs « sénégalais » majoritairement soudanais ou voltaïques</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
L’autre mérite de l’ouvrage, qui compile les données historiques déjà accumulées, complétées par un patient travail d’investigation dans les archives militaires et maliennes, est de souligner ce fait, tellement évident pour les connaisseurs qu’on oublie de le mentionner : à savoir qu’en vérité les tirailleurs dits « sénégalais » furent, majoritairement, des tirailleurs soudanais ou voltaïques. C'est-à-dire issus des territoires qui composaient les possessions coloniales du Haut Sénégal-Niger, devenu par la suite le Soudan français, lequel fut un vaste réservoir pour le recrutement.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Ce sont ces mêmes tirailleurs soudanais qu’on retrouva dans toutes les conquêtes coloniales, jusqu’à Madagascar, jusqu’à Fachoda (1895) où ils s’illustrèrent dans la célèbre mission Marchand, notamment aux côtés du général Mangin, le théoricien de la Force noire qui avait fait ses premières armes au Soudan. Ils s’illustrèrent sur tous les théâtres européens de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, et constituèrent une bonne part des engagés volontaires dans les opérations d’après-guerre, de l’Indochine à l’Algérie.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="text-em em-block orientation-center" style="clear: both; display: table; margin: 5px auto;">
<div class="em-content-item" style="background-color: #faf9fa; border: 1px solid rgb(222, 222, 222); overflow: hidden; padding: 0px 10px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
<strong>Sur les deux grandes guerres, ce sont plus de 80 000 Soudanais qui se trouvèrent mobilisés; 17 000 d’entre eux trouvèrent la mort.</strong></div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Si des expressions trop fortes pour ne pas être excessives émaillent le texte (Bakary Kamian y parle d’« holocauste », et reprend à son compte la formule contestée de « chair à canon » pour désigner l’utilisation des tirailleurs africains dans les affrontements spécialement meurtriers de la Première Guerre), les données factuelles recueillies ne sont pas contestables. Quant aux appréciations concernant les conséquences économiques durables, pour le Mali, de la mise en place dans les colonies d’une économie de guerre – qui commence par le prélèvement humain –, elles sont matière à débat.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Il reste enfin que cet ouvrage vise à une prise de conscience globale, et celle-ci concerne au premier chef les Maliens : il faut se garder d’occulter une si longue page d’histoire, qui a laissé des traces profondes dans les familles maliennes, a certainement marqué de son sceau la vie politique après l’indépendance, et fait partie d’un patrimoine essentiel à la construction de l’identité nationale.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
______<br />
* Charles Pasqua est ministre de l'Intérieur dans le gouvernement J. Chirac 1986-1988 et le gouvernement E. Balladur 1993-1995.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Bakary Kamian, <em>Des tranchées de Verdun à l'église Saint-Bernard</em>, éditions Khartala, 2001</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="text-em em-block orientation-center" style="clear: both; display: table; margin: 5px auto;">
<div class="em-content-item" style="background-color: #faf9fa; border: 1px solid rgb(222, 222, 222); overflow: hidden; padding: 0px 10px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
<strong>Bakary Kamian : parcours </strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
Historien et géographe (il est agrégé de géographie), né en 1928, Bakary Kamian fait partie des tous premiers cadres du Mali indépendant. Militant RDA, proche de Modibo Keita, il a occupé de nombreuses fonctions dans l’éducation nationale et fut secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique et technique, avant de partir, en 1968, à l’Unesco ; de 1972 à 1979 il dirigea le bureau régional de l’Unesco pour l’éducation à Dakar (Breda). Aujourd’hui à la retraite, il vit à Bamako et poursuit ses recherches en histoire qui l’ont conduit à s’intéresser notamment à la question des tirailleurs, étant lui-même fils d’ancien combattant.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
Bakary Kamian ne cache pas la grande déception éprouvée par les anciens combattants à l’égard de la France. Beaucoup sont morts sans avoir vu leur situation s’améliorer : «<em> Je voyais des gens qui s’endettaient pour venir à Bamako toucher leur pension. Mais celle-ci suffisait à peine à assurer leur subsistance. Beaucoup ont été littéralement clochardisés, certains sont morts dans la misère.</em> »</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
Les Soudanais, tient à souligner l’historien, ont constitué en moyenne 20% des recrues parmi les tirailleurs sénégalais. «<em> C’étaient des gens très attachés à la France, et surtout au général de Gaulle… ceux qui ont fait l’Indochine ou l’Algérie étaient plus revendicatifs.</em> » À l’indépendance, se rappelle-t-il, les anciens combattants étaient perçus de manière mitigée par les politiciens : on les soupçonnait d’être malléables, et on craignait que la France ne les utilise. Toutefois ils furent courtisés, et certains d’entre eux se sont, de fait, associés à la revendication d’indépendance. «<em> Le jour de la proclamation de l’indépendance les anciens combattants étaient là !</em> » Et parmi eux, quelques officiers ayant acquis une grande expérience dans l’armée coloniale ont été les créateurs de l’armée nationale malienne.</div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 à l'occasion d'un dossier spécial sur l'histoire des tirailleurs dans le deux guerres mondiales.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-36393425767163848552014-06-05T13:46:00.001+00:002014-06-05T13:46:51.197+00:00La honte noire : «Die schwarze Schande»<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
<br /></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_large_600_338/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/honte-noire-principale_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;"></small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Avant même le début de la Première Guerre mondiale, la perspective d’un engagement de troupes noires sur le continent provoque l’indignation en Allemagne. Durant le conflit, la propagande allemande prend à témoin l’opinion publique internationale, les États-Unis notamment, de l’ignominie de la «souillure» du sol européen par des soldats de couleurs.</div>
</div>
<script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script><br />
<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Le récit, en Allemagne, des «atrocités» commises par les troupes africaines s’amplifie lors de l’occupation de la Rhénanie en 1919. L’Allemagne, « humiliée » par le traité de Versailles, voit dans la présence de ces soldats une mesure dégradante supplémentaire.<br />
Une propagande malsaine se déploie, <i><a href="http://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article109" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">die schwarze Schande</a>, </i>animalisant le tirailleur, insistant sur la cruauté et l’anthropophagie des Noirs, stigmatisant des viols prétendument commis par les troupes indigènes.<br />
<br />
Le Commissariat général des troupes noires, chargé depuis le 11 octobre 1918 de la tutelle morale et matérielle des troupes noires en service en Europe, fait procéder en Rhénanie, en février, juin et septembre 1921, à des enquêtes. Ces enquêtes démontrent le caractère totalement infondé de ces diverses accusations.<br />
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="text-em em-block orientation-center" style="clear: both; display: table; margin: 5px auto;">
<div class="em-content-item" style="background-color: #faf9fa; border: 1px solid rgb(222, 222, 222); overflow: hidden; padding: 0px 10px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
En 1922, le capitaine Bouriand est chargé par l'État-major français de mener une enquête sur <em>La campagne allemande contre les troupes noires </em>(les Anglais et les Américains feront la même chose par la suite) : <em>«En plus d'un an de séjour, il n'y a eu qu'une plainte et la plainte faute de preuves a été suivie d'un acquittement par le conseil de guerre», </em>notera-t-il, en précisant que les troupes sénégalaises avaient quitté le Rhin au 1er janvier 1920, et les troupes malgaches, le 1er novembre 1921. Dans un courrier, -et les Américains arriveront à la même conclusion- il dénoncera la propagande politique allemande et ses «<em>tracts calomnieu</em>x».</div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le thème de la «honte noire» laisse des traces dans l’opinion allemande et Hitler le réutilise pour dénoncer la <i>«dégermanisation, la négrification et la judaïsation»</i> du sang allemand par la volonté de la France.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le gouvernement allemand ira jusqu'à émettre une protestation officielle, via les autorités suisses : «<em>la mise en place de troupes de couleur en territoire allemand est une insulte au sentiment de la communauté de la race blanche. Ce sentiment devrait aussi animer nos adversaires qui ont déclaré vouloir fonder une Société des nations</em>» (<em>L'épopée des tirailleurs sénégalais.</em> Eugène-Jean Duval. Editions L'Harmattan)<br />
<br />
Le massacre des Sénégalais à Cressensacq, <a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100329-le-25e-rts-chasselay" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Chasselay</a> et Montluzin en 1940 trouve son origine directe dans cette propagande. Les Sénégalais faits prisonniers en 1940 sont laissés dans des camps implantés en France (<a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100329-frontstalag" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank"><i>Frontstalag</i></a>) pour éviter le contact entre Africains et Allemands.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="text-em em-block orientation-center" style="clear: both; display: table; margin: 5px auto;">
<div class="em-content-item" style="background-color: #faf9fa; border: 1px solid rgb(222, 222, 222); overflow: hidden; padding: 0px 10px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
<a href="http://www.rfi.fr/fichiers/Mfi/culturesociete/1476.asp" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank"><em>Noirs dans les camps nazis</em></a>. Serge Bilé. Editions Le Serpent à Plumes. 2005</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
<a href="http://h-net.msu.edu/cgi-bin/logbrowse.pl?trx=vx&list=H-West-Africa&month=0707&week=a&msg=vG2Wxbw4huBLRnYXK1ovOw&user=&pw=" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank"><em>Hitler's African victims: the German army massacres of Black French soldiers in 1940.</em></a> Rafael Scheck. (Cambridge University Press, 2006) Les victimes africaines de Hitler: les massacres des soldats noirs français en 1940. Ouvrage sérieusement référencé, et non traduit en français.<br />
</div>
</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-20875330686869555662014-06-05T13:43:00.001+00:002014-06-05T13:44:17.149+00:00«Les 43 Tirailleurs» du massacre de Clamecy ou comment réincarner l'histoire<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/marion-urban/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">Marion Urban</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_large_600_338/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/43T1_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;"></small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
43 + 1 tirailleurs ont été massacrés entre le 18 et le 21 juin 1940 à Clamecy, dans la Nièvre, dans le centre de la France. Mireille Hannon a tiré de cet évènement un documentaire intitulé <em>Les 43 Tirailleurs</em>. Un hommage aux soldats tués par la haine raciste mais surtout la mise en lumière d'évènements perdus dans la mémoire collective. <em>Les 43 Tirailleurs</em> est un film revigorant, portée par la fraîcheur de sa réalisatrice, et qui trouve des résonances dans les sociétés d'aujourd'hui.</div>
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Née à Clamecy, un village d'environ 5 000 habitants situé en Bourgogne, Mireille Hannon connaît depuis toujours la modeste statue, non loin de la gare, qui rend hommage à 43 soldats français africains. L'inscription l'intrigue par sa sobriété et l'association des deux origines. Toutefois, il faudra des années pour que naisse le déclic : l'apostrophe d'un jeune lors d'un atelier vidéo que la jeune femme anime, qui réclame la reconnaissance de son histoire par la France en préalable de son adhésion aux valeurs de la société.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-audio orientation-left" style="border: 1px solid rgb(210, 209, 209); clear: both; float: left; margin: 0px 20px 10px 0px; width: 300px;">
<div class="quote-em em-block orientation-left" style="float: left; margin: 0px; width: 300px;">
<div class="quote-img" style="float: left; margin-right: 10px; margin-top: 0px;">
<img src="http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/bg_blockquote.png?version=20140515132720" style="border: 0px; max-width: 620px; vertical-align: middle; width: 30px;" /></div>
<div class="em-content-item quote-text" style="background-color: #e8e7e7; font-style: italic; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 11px; width: auto;">
Travailleur sur le local et remonter le fil... c'est ce qui m'intéresse</div>
</div>
<div class="em-audio-content" style="margin: 12px 0px; overflow: hidden; padding-right: 12px;">
<span class="notation" style="display: block; margin-left: 5px;">Mireille Hannon, auteure du documentaire «Les 43 tirailleurs»</span><span class="notation" style="display: block; margin-left: 5px;"></span><span class="audio-details" style="color: #9a9898; float: left; margin-left: 5px; width: 288px;">10/10/2013 - par Marion Urban</span><a class="bsplayer-processed" data-stream="em-7E8A55E8-32EE-4ED9-BCA1-1C5C9856FEC9" data-title="" href="http://www.rfi.fr/afrique/20110625-recherche-43-tirailleurs-massacre-clamecy/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/picto-em-audio.png) 0% 0% no-repeat scroll transparent; float: left; height: 38px; margin: 5px 0px 0px 5px; outline: 0px; width: 39px;"><span class="listen" style="color: #e20000; float: left; font-size: 16px; margin-left: 39px; padding: 11px 15px; text-transform: capitalize;">Écouter</span></a></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Mireille Hannon retourne examiner la statue blanche du jeune soldat noir, à demi-allongé, qui semble se retenir à une sorte de totem.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
« <em>Les images de film n'auraient pu rendre les visages des soldats que je cherchais derrière celui de la statue. Dès le début, j'ai su que j'avais besoin d'un compagnon de route photographe pour retracer l'histoire de ces soldats. </em>» Le choix du photographe <a href="http://www.philippe-guionie.com/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Philippe Guionie</a> est une évidence pour la documentariste. Depuis 10 ans, il enquête sur les tirailleurs africains et leurs descendants. Il tire leurs portraits en noir et blanc, et enregistre leurs témoignages. Il a publié un livre sonore <a href="http://www.rfi.fr/actufr/articles/077/article_43555.asp" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank"><em>Anciens combattants africains. </em></a>Son exposition <a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100503-le-tirailleur-trois-fleuves-exposition-photos-philippe-guionie" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank"><em>Le Tirailleur et les Trois Fleuves </em></a>tourne régulièrement dans les villes françaises et africaines.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
La première scène de<span style="font-style: italic;">s</span><em> 43 Tirailleurs</em> s'ouvre sur le rectangle d'un papier photo, flottant dans un bain de bromure, éclairé par la lumière rouge de la chambre noire du photographe. Le révélateur agit. L'image apparaît peu à peu.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>La statue réincarnée</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Mireille Hannon entame son enquête aux archives municipales de Clamecy. L'Etat-civil s'arrête brutalement au 18 juin 1940, date de l'entrée des Allemands dans la commune. Les identités des fusillés sont donc à chercher ailleurs dans la commune. Très vite, la jeune femme met la main sur les documents qui fourniront les noms de 32 soldats sur les 44 qui furent massacrés. Tout était à proximité pour inscrire les noms sur le monument.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le 18 juin 1940, les Allemands qui avaient capturé et disséminé les soldats français dans trois camps à Clamecy, entraînent 44 soldats « <em>français africains</em> » vers le petit bois de la Pépinière. Ils les abattent sans raison, imbibés par la propagande raciste de l'Etat allemand*. « <em>On a entendu les ...</em> » se souvient Lucette Colas, une Clamecysoise, en mimant le geste d'une fusillade. Quarante-trois corps vont rester cinq jours dans le bois avant que le maire ne décide de les enterrer dans une tranchée, «<em>en raison du manque de planches pour fabriquer les cercueils, dû aux nombreux décès survenus les jours précédents</em> » dit le compte-rendu.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le 44e tirailleur a échappé temporairement aux assassins. Sa fuite le conduit à quelques kilomètres de là, dans la cour d'une ferme où il tombe directement nez à nez avec des gendarmes allemands qui l'abattent aussitôt. Il sera enterré au cimetière d'Oisy où sa tombe est marquée d'un croissant symbolique. Personne ne connaît son nom mais il existe désormais un Chemin du 44e Tirailleur.</div>
<div class="em-audio orientation-center" style="border: 1px solid rgb(210, 209, 209); clear: both; display: table; margin: 5px auto; width: 620px;">
<div class="em-audio-content" style="margin: 12px 0px; overflow: hidden; padding-right: 12px;">
<span class="notation" style="display: block; margin-left: 5px;">Michel Morère, habitant de Clamecy</span><span class="notation" style="display: block; margin-left: 5px;">Extrait du documentaire «Les 43 Tirailleurs» Mireille Hannon fait lire à Michel Morère le poème de Janine Petit, qu'il a lu, garçonnet, au moment de l'inauguration de la statue en hommage aux soldats massacrés.</span><span class="audio-details" style="color: #9a9898; float: left; margin-left: 5px; width: 608px;">10/10/2013</span><a class="bsplayer-processed" data-stream="em-1249EB0D-1347-44A2-86B9-C4A3B84F58A7" data-title="" href="http://www.rfi.fr/afrique/20110625-recherche-43-tirailleurs-massacre-clamecy/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/picto-em-audio.png) 0% 0% no-repeat scroll transparent; float: left; height: 38px; margin: 5px 0px 0px 5px; outline: 0px; width: 39px;"><span class="listen" style="color: #e20000; float: left; font-size: 16px; margin-left: 39px; padding: 11px 15px; text-transform: capitalize;">Écouter</span></a></div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Parmi les 32 tirailleurs identifiés, on compte 11 Algériens, 6 Guinéens, 5 Ivoiriens, 4 Marocains, 2 Soudanais (Mali), 2 Voltaïques (Burkina Faso) et 2 Sénégalais.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>« J'ai choisi de suivre la piste du Sénégal, car ce pays a déjà fait un travail de mémoire considérable. En revanche, si j'avais opté pour retrouver les familles des Algériens, le poids de la Guerre d'Algérie eut été trop lourd pour raconter ces soldats venus se battre en 1940 pour défendre la patrie du colonisateur</em> », explique la réalisatrice.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>N'Diaye Amary et Thiam Abdou, tirailleurs sénégalais morts pour la France</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Mireille Hannon n'a jamais posé le pied sur le continent africain avant son enquête sur les tirailleurs massacrés de Clamecy. Elle appréhende les rencontres, mais elle apporte des pièces précieuses au puzzle de l'histoire des soldats oubliés.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
En compagnie de Philippe Guionie, elle se faufile dans les rues de Dakar, rencontre les personnalités auxquelles les historiens se réfèrent habituellement, s'arrête aux monuments historiques, effleure la blessure du camp de <a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100330-douloureuse-memoire-thiaroye" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Thiaroye</a>. « <em>C'est une honte que les documents sur cette affaire ne soient pas sortis des archives. On devrait exiger de savoir où se trouvent les corps des fusillés africains ... par les Français</em> », s'indigne la réalisatrice qui a voulu juxtaposer symboliquement les deux massacres.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Après l'étape de la capitale sénégalaise, une parole prend forme : celle des familles des deux tirailleurs sénégalais décédés à Clamecy, épicée de la verve et de la gouaille de deux anciens tirailleurs nonagénaires.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Les retrouvailles avec les familles sont prétextes à de grandes réunions où tous les yeux scrutent avec avidité photos et documents apportés par la réalisatrice.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>« Je n'étais pas habituée à mener des entretiens avec autant de monde, </em>avoue Mireille Hannon<em>. La caméra avait du mal à suivre. Heureusement qu'il y avait les séances photos. Subitement le temps s'arrêtait. Je prenais conscience du temps et de l'espace. Philippe tirait le portrait d'une personne. Ses séances de pose étaient une respiration. En intégrant les photos noir et blanc qu'il a faites des gens que nous avons rencontrés, dans le documentaire, j'ai voulu donner un rythme à notre récit. »</em></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le public qui assistait ce 21 juin à Paris, à une projection des <em>43 Tirailleurs</em> l'a compris, ne tarissant pas d'éloges sur le choix de cette ponctuation. La dernière photo, celle de Papa Diop, petit-fils de Thiam Abdou fusillé par les Allemands, envahit l'écran. Le soldat blanc aux yeux fermés de Clamecy révèle soudain un visage. A moins que ce ne soit l'inverse.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le documentaire <em>Les 43 Tirailleurs</em> a été diffusé par <a href="http://bourgogne.france3.fr/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">FR3 Bourgogne</a> le 18 juin 2011. Il a fait l'objet de projections spéciales à Clamecy. Il devrait être diffusé bientôt sur d'autres chaînes de télévision.</div>
<div class="text-em em-block orientation-center" style="clear: both; display: table; margin: 5px auto;">
<div class="em-content-item" style="background-color: #faf9fa; border: 1px solid rgb(222, 222, 222); overflow: hidden; padding: 0px 10px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><a href="http://www.rfi.fr/afrique/20110626-liste-tirailleurs-identifies-massacre-clamecy" style="outline: 0px;" target="_blank">La liste des tirailleurs identifiés du massacre de Clamecy</a></li>
<li><a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100210-histoire" style="outline: 0px;" target="_blank">De la Force noire aux combattants de la décolonisation</a> (dossier Tirailleurs 2010 RFI)</li>
<li><a href="http://www.rfi.fr/contenu/20100210-extraits-video" style="outline: 0px;" target="_blank">Les combats de 1940</a> (extrait vidéo-dossier Tirailleurs 2010 RFI)</li>
</ul>
<div style="color: #3a3939; font-size: 0.9em; line-height: 23px; margin-bottom: 8px; margin-top: 8px;">
<br /></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-56096450521474158142014-06-05T13:34:00.001+00:002014-06-05T13:35:32.425+00:00France : hommage aux tirailleurs africains morts pour la République lors des deux guerres mondiales<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_large_600_338/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/arc-de-triomphe-flag.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;"></small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;">
<li style="display: inline-block;"><a class="modal" href="http://www.rfi.fr/pays/20091025-madagascar/" style="font-family: inherit; font-size: inherit; outline: 0px; text-decoration: none;" title="Madagascar"><img alt="Madagascar" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_43_small/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/Drapeau-Madagascar_0.gif" style="border: 0px; display: inline-block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="32" /><span style="display: inline-block; padding: 5px;">Madagascar</span></a></li>
</ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Un hommage sera rendu ce dimanche 28 octobre, aux tirailleurs africains morts pour la France lors des deux guerres mondiales. La cérémonie aura lieu sous l'Arc de triomphe à Paris. Un évènement qui a lieu à l'occasion de la Sistatcomi, Semaine internationale de la mémoire et du souvenir des tirailleurs africains, troupes coloniales, indigènes, combattants des outre-mers, de Madagascar et d'Indochine. C'est le Conseil des Mariannes de la République et d'Europe qui organise cette cérémonie. Une structure qui lutte notamment pour la diversité et la parité en politique.</div>
</div>
<script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script><br />
<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Les citoyens se mobilisent pour honorer la mémoire de ces héros venus d'ailleurs, les tirailleurs africains qui ont versé leur sang pour libérer la France. Symboliquement, ils iront sur la tombe du soldat inconnu déposer une gerbe de fleurs. Présent à leurs côtés, ce descendant de tirailleur malien :</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
« <em>Mon père a fait la guerre 14-18. Il est décédé, je ne l’ai pas connu. (…)Tout ce que l’on m’a expliqué c’est qu’il est mort pour la France. Les Français n’ont jamais été reconnaissants. Ils auraient dû parler de cette histoire aux jeunes Français </em>»</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Transmettre cette histoire douloureuse, encore méconnue, c'est le combat mené par la présidente du Conseil des Mariannes de la République et d'Europe Marie Thérèse Altermath :</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
« <em>Très peu de gens savent que ces soldats ont donné leur vie pour nous. C’est à nous citoyens de vulgariser cette mémoire et de nous battre pour faire reconnaître leur participation parce qu’ils ont participé sans rien demander en retour. Et je crois que c’est à nous de valoriser ce qu’ils ont fait</em> ».</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Cette fédération, le Conseil des Mariannes de la République et d'Europe a aussi en projet : l'édification d'un mémorial pour les tirailleurs africains.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Pour Michel Faleme spécialiste des diasporas noires, l'histoire des tirailleurs africains reste largement méconnue en France.</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-88139443890482528292014-06-05T13:18:00.001+00:002014-06-05T13:36:39.566+00:00«Aux héros de l’Armée noire» de Reims: 90 ans d’histoire(s)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
</h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/francois-damien-bourgery/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">François-Damien Bourgery</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/dynimagecache/0/66/511/288/1024/578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/Monum%20Homm%20Arm%C3%A9e%20Noire%20vue%20de%20face%20gerbe%2011%20nov%C2%A9JCHANCHE_0.jpg" height="360" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="640" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Le monument «Aux héros de l'Armée noire» attend toujours d'être inauguré.</small><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Jean-Christophe Hanché</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
Construit à Reims en 1924 pour rendre hommage aux tirailleurs sénégalais, démonté en 1940 par l’armée allemande, le monument « Aux héros de l’Armée noire » – ou du moins sa réplique – a finalement été réinstallée en novembre 2013 dans la capitale champenoise. Retour sur une saga où l’argent, la justice et la politique se heurtent à l’histoire.</div>
</div>
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<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
<strong>1924 -</strong> La Grande Guerre a pris fin six ans plus tôt. A Bamako, un monument est inauguré le 3 janvier à la gloire des combattants africains de l’armée française. Baptisé « Aux héros de l’Armée noire », il est l’œuvre du sculpteur Paul Moreau-Vauthier et doit son édification au comité présidé par le général de division Archinard, ancien commandant supérieur du Soudan français. Cette sculpture imposante représente quatre soldats noirs le corps penché vers l’avant encadrant un militaire blanc qui brandit le drapeau tricolore.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Un deuxième exemplaire est inauguré à Reims en juillet de la même année. « <em>La défense de Reims et l’un des faits de gloire des tirailleurs africains</em> », indique le général à la retraite Jean-Marie Lemoine, ancien président de l’AMAN (Association pour la mémoire de l’Armée noire). « <em>Ces monuments jumeaux sont le symbole de l’amitié franco-africaine, née des souffrances partagées dans les tranchées</em> », analyse le général.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Disparition</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>1940 -</strong> L’armée du Reich fond sur la France. Reims, qui avait résisté à l’offensive vingt-deux ans plus tôt, est conquise. Le monument « Aux héros de l’Armée noire » est démonté par les soldats allemands, embarqué à bord d’un train – des photos prises par un agent SNCF en témoignent – et envoyé vers une destination inconnue.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Sur ce vol, les interprétations divergent. Certains évoquent une volonté d’effacer les souvenirs de la Grande Guerre lorsque les tirailleurs faisaient des chapelets d’oreilles prélevées aux combattants ennemis pour prouver à la France qu’ils avaient bien travaillé. D’autres avancent un besoin en matière première et la possibilité de faire fondre le bronze de la statue, ou encore le souhait d’Hitler d’organiser en Allemagne une exposition sur la dégénérescence de la France que le monument aurait pu illustrer. « <em>En 1940, les Allemands considèrent les Noirs de l’armée française de la même façon qu’en 1917 : ils les voient comme des sous-hommes, ils ne les reconnaissent pas comme des soldats</em> », rappelle le général Lemoine.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Au lendemain de la Première Guerre, la présence de tirailleurs dans les rangs français avait rendu pour l’Allemagne la défaite encore plus cinglante. Une propagande nauséabonde, « <em>die schwarze Schande</em> » (« la Honte noire ») avait été développée. En 1940, pendant la débâcle française, les combattants faits prisonniers par les soldats du Reich sont parfois séparés en deux groupes. D’un côté les Blancs, de l’autre les Noirs, qui sont massacrés. On estime à 3 000 le nombre de soldats africains tombés ainsi sous les balles allemandes. L’un des exemples les plus marquants est celui du bois d’Eraine en juin 1940 où plusieurs dizaines de tirailleurs sont exécutés.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
→ (RE)LIRE : <a href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20100617-hommage-tirailleurs-senegalais-massacres-bois-eraine/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank"><strong>Hommage aux tirailleurs sénégalais massacrés au bois d'Eraine</strong></a></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Les années passent. A Reims, le socle sur lequel reposait la statue en bronze reste désespérément vide. Il faut attendre <strong>1963</strong> pour qu’un nouveau monument, en partie financé par l’Allemagne, voie le jour. C’est une sculpture sobre, composée de deux colonnes de pierre réunies en une flèche pointée vers le ciel. Seule la mention « <em>La France et la Ville de Reims aux soldats africains tombés pour la défense de la liberté</em> » gravée à ses pieds rappelle le sacrifice des tirailleurs. L’année précédente, la réconciliation franco-allemande a été officialisée par une rencontre, à Reims, entre le général de Gaulle et le chancelier Adenauer.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>Une reconstruction difficile</strong></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<strong>2009 -</strong> Dans le cadre de la Francophonie, il est décidé de la création d’une association, l’<a href="http://www.cndp.fr/crdp-reims/index.php?id=1950" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">AMAN</a>. Elle a pour mission « <em>l’approfondissement de l’histoire et le développement de la mémoire des troupes coloniales d’origine sub-sahélienne</em> » et « <em>notamment la réalisation de la statue dédiée aux ‘Héros de l’Armée noire’</em> ». Cette entreprise est menée en partenariat avec la Ville de Reims dont la maire PS de l’époque, Adeline Hazan, en avait fait l’un des thèmes de sa campagne électorale. Prévue initialement pour les célébrations du 90e anniversaire de l’armistice du 11-Novembre, la reconstruction est repoussée à 2010.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Mais sa mise en œuvre se heurte à de nombreux écueils. Ils sont d’abord financiers. Dans un article publié sur RFI en 2010, Eric Deroo, président de l’honneur de l’AMAN, évalue le coût de la reconstruction « <em>de 700 000 à 1 million d’euros</em> ». Ce sont aussi des dissensions au sein même de l’AMAN. Le général Jean-Marie Lemoine, élu en 2012 à la tête de l’association pour relancer le projet, mentionne ainsi des « <em>rivalités</em> » internes. Ce sont enfin des écueils judiciaires. La réalisation du monument, sur le modèle de celui de Bamako, a été confiée à Jean-François Gavoty. La Ville de Reims est alors confrontée à deux plaintes, l’une au pénal déposée par un candidat à l’appel d’offre qui l’accuse de<a href="http://www.lunion.presse.fr/region/la-ville-a-t-elle-favorise-un-candidat-ia17b0n22529" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">favoritisme</a>, l’autre par l’association de protection de l’œuvre de Moreau-Vauthier contre Jean-François Gavoty, qui estime que la copie <a href="http://www.lunion.presse.fr/accueil/monument-de-l-armee-noire-la-fondation-du-sculpteur-ia0b0n47218" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">dénature</a> l’ouvrage original.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Aujourd’hui à la mairie – passée à droite en mars dernier –, on se dit « <em>désolé</em> » par ces procédures qui retardent l’inauguration du monument. « <em>On attend de connaître la décision de justice. On ne peut pas inaugurer une sculpture au centre d’une affaire pour contrefaçon</em> », explique ainsi Pascal Labelle, adjoint à la Culture. <a href="http://www.cndp.fr/crdp-reims/index.php?id=1950" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e20000; outline: 0px; transition: color 0.25s ease 0s;" target="_blank">Réinstallée</a> à Reims le <strong>8 novembre 2013</strong>, la statue « Aux Héros de l’Armée noire » a été placée provisoirement dans un parc de la ville. Pour son inauguration, la Ville souhaiterait inviter les pays qui ont participé à la « force noire ». Mais pour l’heure, on attend.</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-28019319383776824632014-06-05T13:14:00.001+00:002014-06-05T13:16:28.602+00:00Statue de «Demba et Dupont»<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/dynimagecache/0/0/344/194/1024/578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/demba-et-dupont344_0.jpg" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="620" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">DR</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
L’œuvre monumentale exécutée dans le bronze en 1923 par le sculpteur français Paul Ducuing associe Demba le Tirailleur africain et Dupont le Poilu français. Le choix des deux noms est dicté par le fait qu’ils sont fort répandus en Afrique comme en France.</div>
</div>
<script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script><br />
<br />
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div class="em-image orientation-left" style="float: left; margin: 5px 15px 5px 0px; width: 300px;">
<div class="media" style="margin: 0px; position: relative;">
<img src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/aef_image_original_format/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/statuette-demba-dupont_0.JPG" style="border: 0px; display: block; max-width: 300px; vertical-align: middle;" /><br />
<div class="media-info" style="background-color: black; bottom: 0px; opacity: 0.7; padding: 10px 0px; position: absolute; width: 300px;">
<small style="border: none; color: white; display: block; font-size: 13px; padding: 0px 10px;">DR</small></div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
En plaçant Demba à côté de Dupont, le sculpteur a mis en exergue de manière fort éloquente le lien indissoluble de fraternité qui a uni les combattants africains et français, dans les moments tragiques, douloureux, mais aussi glorieux de la Grande Guerre. Le fait que les deux frères d’armes regardent ensemble dans la même direction suggère, peut-être, une communauté de destin ainsi que la nécessité de cheminer ensemble longtemps encore…</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Inauguré le 30 décembre 1923 au rond-point de l’Étoile à Dakar, le monument À la gloire des troupes noires et aux créateurs disparus de l’Afrique occidentale française célèbre Demba et Dupont reposant sur un piédestal où figurent les effigies de cinq «grandes figures» de l’AOF : Faidherbe (Sénégal), Griffon du Bellay* (Guinée française), William Merlaud-Ponty (Soudan), François-Joseph Clozel (Côte d’Ivoire) et Joost Van Vollenhoven. Après le démontage du monument, le Sénégal étant devenu indépendant, Demba et Dupont sont transférés au cimetière de Bel-Air.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Lors de la célébration de la journée du Tirailleur, inaugurée le 23 août 2004, Abdoulaye Wade, président de la République du Sénégal, fait réinstaller la statue au centre de Dakar, place de la Gare Dakar-Niger, rebaptisée à cette occasion Place du Tirailleur. Un monument commémoratif situé à proximité immédiate porte désormais gravé : « <em>À nos morts, honneur et reconnaissance éternelle de la Nation</em> ».</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<br /></div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
* Marie-Théophile Griffon du Bellay (1829-1908) chirurgien français de la Marine oeuvrait sur un hôpital flottant, La Caravane, mouillé en rade du Gabon. Il est le premier à avoir décrit la maladie du sommeil.<br />
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010à l'occasion d'un dossier spécial sur l'histoire des tirailleurs dans le deux guerres mondiales.</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-49769712593605520982014-06-05T13:07:00.001+00:002014-06-05T13:09:08.319+00:00Les tirailleurs et la France: un siècle et demi d'histoire commune<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; padding-top: 20px;"><div class="meta" style="color: #8e8e8f; font-family: Arial; font-size: 11px; line-height: 20px;">
<br /></div>
<h1 itemprop="name" style="color: #3a3939; font-size: 33px; font-weight: 500; height: auto; line-height: 38px; margin: 0px; padding: 0px; width: auto;">
<br /></h1>
<div class="article-author" style="color: black; line-height: 20px; overflow: hidden; padding: 5px 0px; width: 620px;">
par <span itemprop="author" itemscope="" itemtype="http://schema.org/Person"><span itemprop="name"><a class="modeless" href="http://www.rfi.fr/auteur/rfi/" style="-webkit-transition: color 0.25s ease 0s; color: #e5580b; outline: 0px; text-decoration: none; transition: color 0.25s ease 0s;">RFI</a></span></span></div>
</header><br />
<div class="media" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px; margin-bottom: 5px;">
<img alt="media" src="http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2005%20d%C3%A9fil%C3%A9-Djibouti-40%20Copie%20-%20copie_0.jpg" height="225" itemprop="image" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="400" /><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">Défilé à Djibouti.</small><small style="border-bottom-color: rgb(202, 202, 202); border-bottom-style: dashed; border-bottom-width: 1px; color: #9a9898; display: block; font-size: 13px; padding: 5px 0px;">DR</small></div>
<div class="article-pays" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<ul style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style-type: none; margin: 0px; padding: 0px;"></ul>
</div>
<div class="intro" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 18px; line-height: 25px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
On ne peut envisager l’histoire militaire de la France au XXe siècle, sans évoquer les tirailleurs africains, parfois appelés aussi « les indigènes », comme le rappelle le film Indigènes qui, en 2004, remit la question des tirailleurs au cœur de l’actualité. Que ce soit pour conquérir de nouveaux territoires sur le continent africain au XIXe et au début du XXe siècle ou pour lutter contre l’ennemi allemand lors des deux guerres mondiales, un lien très étroit unit la France et ses gouvernants avec les populations d’Afrique francophone.</div>
</div>
<div itemprop="articleBody" style="background-color: white; color: #141414; font-family: Roboto, Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 17px;">
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
L’aventure des tirailleurs commence dans le cadre de la conquête coloniale en Afrique. Débuts ambigus, puisque les premières recrues sont des anciens esclaves que l’autorité militaire se propose de « racheter » pour en faire des hommes libres (l’abolition de l’esclavage intervient en 1848). Faidherbe mettra fin à cette pratique en instituant, en 1857, le premier bataillon de tirailleurs sénégalais. L’expression s’imposera pour tous les tirailleurs coloniaux, quelle que soit leur origine, engagés volontaires ou recrutés sous la contrainte, dont la première fonction est d’aider à conquérir de nouveaux territoires africains. Dans des régions où la dureté du climat et les maladies tropicales font de nombreuses victimes parmi les Français de la métropole (avec un taux de mortalité de 50% d’engagés), le tirailleur offre l’atout d’une meilleure résistance.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
L’usage de cette Force noire (telle qu’elle fut théorisée par le général Mangin) se perpétuera à travers le temps, en particulier pour lutter contre d’autres nations européennes et plus spécifiquement l’Allemagne. Les Allemands étant pratiquement deux fois plus nombreux que les Français, de nombreux contingents africains débarqueront sur le sol français peu de temps avant la Première Guerre mondiale. Ils seront rejoints, et ce dès 1915, par un surplus de troupes africaines souvent enrôlées de force, ce qui entraînera au cours du conflit de dures révoltes.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-diaporama orientation-center gallery-material" style="clear: none; float: none; margin: 0px;">
<div class="bd" style="position: relative;">
<div class="flex-viewport" style="background-color: black; overflow: hidden; position: relative;">
<ul class="g-list slides" style="-webkit-transform: translate3d(-4960px, 0px, 0px); -webkit-transition: 0s; color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 0px; padding: 0px 0px 0px 40px; transition: 0s; width: 12400px;">
<li aria-hidden="true" class="clone" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2006-disque1%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Pochette de disque, vers 1960. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/diapo%201_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Couverture de la revue "L'armée française au combat". </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/001%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Couverture d'un ouvrage racontant la mission du commandant Marchand en Afrique </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/002a%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
"La famille Sénégal". </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/002d%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Couverture de la revue "Journal des voyages". </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/006-%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Affiche à la gloire des tirailleurs Somali. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/008a%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Carte postale représentant une école au Soudan. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/024bCopie%20-%20copie_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Couverture de la revue "Lectures pour tous". </div>
</li>
<li class="flex-active-slide" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2006-disque1%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="400" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" width="398" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Pochette de disque, vers 1960. </div>
</li>
<li aria-hidden="true" class="clone" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/diapo%201_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Couverture de la revue "L'armée française au combat". </div>
</li>
</ul>
</div>
<ul class="flex-direction-nav" style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><a class="flex-prev" href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-tirailleurs-africains-france-siecle-demi-histoire-commun/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/ico-arrow-11.png) 50% 7px no-repeat rgba(255, 255, 255, 0.6); height: 43px; left: 0px; outline: 0px; position: absolute; text-indent: -9999px; top: 182.6875px; width: 38px;">Previous</a></li>
<li><a class="flex-next" href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-tirailleurs-africains-france-siecle-demi-histoire-commun/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/ico-arrow-11.png) 50% -43px no-repeat rgba(255, 255, 255, 0.6); height: 43px; outline: 0px; position: absolute; right: 0px; text-indent: -9999px; top: 182.6875px; width: 38px;">Next</a></li>
</ul>
</div>
<div class="ft" style="margin-top: -16px; position: relative;">
<div class="flex-viewport" style="background-color: black; overflow: hidden; position: relative;">
<ul class="g-carusel slides" style="-webkit-transform: translate3d(0px, 0px, 0px); -webkit-transition: 0s; color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 0px; padding: 18px 0px; transition: 0s; width: 9920px;">
<li class="flex-active-slide" style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/diapo%201_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 1; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/001%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/002a%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/002d%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/006-%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/008a%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/024bCopie%20-%20copie_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://scd.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2006-disque1%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
</ul>
</div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Pas moins de 180 000 tirailleurs africains auront donc combattu pour la patrie française, tout au long des conflits du XXe siècle (en incluant les guerres de la décolonisation). Leur comportement d’une loyauté exemplaire sur le champ de bataille sera récompensé par de multiples décorations. Ceci contribuera à modifier considérablement les représentations en vigueur dans la population française. Pourtant, la publicité célèbre d’une boisson chocolatée continuera d’entretenir une image peu flatteuse : le fameux « Y’a bon Banania », fait du Noir africain un homme brave, mais encore à « civiliser ».</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Le général de Gaulle, lui, n’oubliera jamais que ce sont les colonies africaines qui furent les premières à se rallier à la France libre. Brazzaville au Congo devient en 1944 la capitale d’une France en voie de libération. La conférence de Brazzaville, pour la première fois, vise à redéfinir la relation entre la France et les colonies africaines en y introduisant l’idée d’émancipation.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
</div>
<div class="em-diaporama orientation-center gallery-material" style="clear: none; float: none; margin: 0px;">
<div class="bd" style="position: relative;">
<div class="flex-viewport" style="background-color: black; overflow: hidden; position: relative;">
<ul class="g-list slides" style="-webkit-transform: translate3d(-8060px, 0px, 0px); -webkit-transition: 0.6s; color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 0px; padding: 0px 0px 0px 40px; transition: 0.6s; width: 24800px;">
<li aria-hidden="true" class="clone" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TSKG018%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Réddition d'un tirailleur, 1940. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2006%20B.Dieme-1%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Le sergent Bourama Dieme (d). </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/002-TS%2005%20d%C3%A9fil%C3%A9%2014%2007%2039%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Défilé du 14 juillet 1939. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/003_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Le fanion de l'Efortom, Frejus, 1960. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/003a_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Le drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais à la revue de Longchamp, le 14 juillet 1913. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/003-TS%2004%20colonne%20levant%20%EF%80%A5%20%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Colonne de tirailleurs au Levant, vers 1930. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/004-TS%2004%2016%20RTS%201%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Tirailleurs du 16e RTS, 1933. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/KG-TS-07%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Tirailleurs prisonniers, campagne de France, 1940. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/SHAT-BM2%20-%20copie_0.JPG" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Tirailleurs Sara du bataillon de marche n°2 de la France libre. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/tranch%C3%A9es-copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Corvée de ravitaillement en premières lignes, 1916. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS-02-2a%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Tirailleurs sénégalais, hôpital Regina, Nice, 1915. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/Ts-02-mont%C3%A9e-au-front%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Colonne en marche, 1916. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2001%20-%20copie%201_0_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Un tirailleur sénégalais et sa famille. </div>
</li>
<li class="flex-active-slide" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2002%20Cameroun_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Campagne du Cameroun, 1915. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2004%20GNA%204%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Autour d'un puits. Groupe nomade d'Agadez, 1932. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2004%20Perrigault%20-34-1%20%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Dans le désert mauritanien, 1932. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2004%20somali%2035%20h%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Côte française des Somalis, 1930. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2005%20D%C3%A9mob-44-45%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Embarquement des anciens tirailleurs de la 9e DIC pour Dakar, Toulon, 1945. </div>
</li>
<li class="" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TSKG018%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Réddition d'un tirailleur, 1940. </div>
</li>
<li aria-hidden="true" class="clone" style="display: block; float: left; position: relative; width: 620px;"><div class="media" style="margin-left: -40px;">
<img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2006%20B.Dieme-1%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" style="border: 0px; display: block; max-width: 620px; vertical-align: middle;" /></div>
<div class="copy" style="background-color: rgba(0, 0, 0, 0.498039); bottom: 0px; color: white; font-size: 13px; left: 0px; margin-left: -40px; padding: 12px; position: absolute; width: 620px;">
Le sergent Bourama Dieme (d). </div>
</li>
</ul>
</div>
<ul class="flex-direction-nav" style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 15px 0px; padding: 0px 0px 0px 40px;">
<li><a class="flex-prev" href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-tirailleurs-africains-france-siecle-demi-histoire-commun/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/ico-arrow-11.png) 50% 7px no-repeat rgba(255, 255, 255, 0.6); height: 43px; left: 0px; outline: 0px; position: absolute; text-indent: -9999px; top: 182.6875px; width: 38px;">Previous</a></li>
<li><a class="flex-next" href="http://www.rfi.fr/tirailleurs/20140518-tirailleurs-africains-france-siecle-demi-histoire-commun/#" style="background: url(http://www.rfi.fr/bundles/aefhermesrfi/img/ico-arrow-11.png) 50% -43px no-repeat rgba(255, 255, 255, 0.6); height: 43px; outline: 0px; position: absolute; right: 0px; text-indent: -9999px; top: 182.6875px; width: 38px;">Next</a></li>
</ul>
</div>
<div class="ft" style="margin-top: -16px; position: relative;">
<div class="flex-viewport" style="background-color: black; overflow: hidden; position: relative;">
<ul class="g-carusel slides" style="-webkit-transform: translate3d(0px, 0px, 0px); -webkit-transition: 0s; color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; list-style: none; margin: 0px; padding: 18px 0px; transition: 0s; width: 22320px;">
<li class="flex-active-slide" style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2006%20B.Dieme-1%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 1; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/002-TS%2005%20d%C3%A9fil%C3%A9%2014%2007%2039%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/003_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/003a_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/003-TS%2004%20colonne%20levant%20%EF%80%A5%20%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/004-TS%2004%2016%20RTS%201%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/KG-TS-07%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/SHAT-BM2%20-%20copie_0.JPG" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/tranch%C3%A9es-copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS-02-2a%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/Ts-02-mont%C3%A9e-au-front%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2001%20-%20copie%201_0_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2002%20Cameroun_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2004%20GNA%204%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2004%20Perrigault%20-34-1%20%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2004%20somali%2035%20h%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TS%2005%20D%C3%A9mob-44-45%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
<li style="display: block; float: left; padding: 0px 0px 0px 16px; width: 100px;"><img alt="" src="http://www.rfi.fr/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/TSKG018%20-%20copie_0.jpg" draggable="false" height="75" style="border: 0px; cursor: pointer; max-width: 620px; opacity: 0.5; vertical-align: middle;" width="100" /></li>
</ul>
</div>
</div>
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 15px;">
</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Ceci avec des conséquences parfois surprenantes. Ainsi, des soldats africains professionnels, fidèles à leur engagement aux côtés de la France, se retrouvent à combattre jusque dans les années 60 contre les mouvements indépendantistes en Afrique et en Asie.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
Un autre combat commence ensuite pour les tirailleurs, cette fois-ci sur le terrain juridique. Leur revendication a le mérite de la logique : obtenir que leur présence aux côtés des Français lors de ces différents conflits armés soit récompensée à part égale dans le versement des pensions de guerre. Jacques Chirac, alors président de la République, finira en 2004 par les entendre avec la « décristallisation » des pensions de combattants.</div>
<div style="color: #3a3939; font-size: 15px; line-height: 23px; margin-bottom: 15px; margin-top: 30px;">
<em>Article rédigé en 2010 par Frank Lorenzetti (Master de journalisme européen, Université de Reims)</em></div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-23847854078109726312013-11-17T19:13:00.001+00:002013-11-17T19:15:17.544+00:00Le Bougnoule, sa signification étymologique, son évolution sémantique, sa portée symbolique<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<h1 class="article-titre" itemprop="headline" style="background-color: white; font-family: arial; font-size: 16pt; margin: 0px 0px 0.5em;">
<br />
</h1>
<div class="article-corps" itemprop="articleBody" style="background-color: white; font-family: arial; font-size: 12px; margin-bottom: 5px;">
<div class="article-logo" style="float: left; margin: 0px 0.75em 0.5em 0px;">
<img align="left" alt="" class="spip_logos" height="250" src="http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L181xH250/arton23248-b6b10.jpg" style="-webkit-box-shadow: gray 2px 2px 10px; border: 1px solid rgb(204, 204, 204); box-shadow: gray 2px 2px 10px; float: left; margin: 0px 0.75em 0.5em 0px;" title=" Le Bougnoule, sa signification étymologique, son évolution sémantique, sa portée symbolique" width="181" /></div>
<div class="article-auteur" itemprop="author" style="border-bottom-color: rgb(204, 204, 204); border-bottom-style: solid; border-bottom-width: 1px; color: #666666; font-family: verdana; font-size: 10pt; font-weight: bold; margin: 0px 0px 5px;">
René NABA</div>
<div class="article-font-adjust" style="clear: none; float: right; margin: 0em 0px 1em 1em; width: 18px;">
<a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=28429220" style="color: navy;"><img border="0" height="16" src="http://www.legrandsoir.info/squelettes/images/img_grey_font_scale_less.gif" style="border: 0px; clear: both; float: right; margin-bottom: 2px;" title="diminuer taille" width="16" /></a><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=28429220" style="color: navy;"><img border="0" height="16" src="http://www.legrandsoir.info/squelettes/images/img_grey_font_scale_none.gif" style="border: 0px; clear: both; float: right; margin-bottom: 2px;" title="normal" width="16" /></a><a href="http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=28429220" style="color: navy;"><img border="0" height="16" src="http://www.legrandsoir.info/squelettes/images/img_grey_font_scale.gif" style="border: 0px; clear: both; float: right; margin-bottom: 2px;" title="agrandir taille" width="16" /></a></div>
<div class="article-chapo crayon article-chapo-23248 " id="font-variable-chapo" style="font-size: 10pt; font-weight: bold; margin-bottom: 1em;">
En ces temps là, « la chair à canon » carburait à la gnôle. Par un subterfuge dont la raison détient seule le secret, qui n’en révèle pas moins les présupposés d’un peuple, les ressorts psychologiques d’une nation et la complexion mentale de ses dirigeants, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul », apporte l’alcool- finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.</div>
<div class="article-texte crayon article-texte-23248 " id="font-variable" itemprop="text" style="margin-bottom: 5px;">
<div style="margin-bottom: 5px; word-wrap: break-word;">
<div style="clear: both; margin-bottom: 5px;">
</div>
<ul class="spip" style="margin-bottom: 1em; margin-top: 2em;">
<li style="margin-bottom: 0.5em; margin-top: 0.5em; text-align: left;">En guise de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918)</li>
</ul>
<ul class="spip" style="margin-bottom: 1em; margin-top: 2em;">
<li style="margin-bottom: 0.5em; margin-top: 0.5em; text-align: left;">En signe solidarité avec Christine Taubira, grande dame de la justice française, victime d’un méprisable délit de faciès</li>
</ul>
<ul class="spip" style="margin-bottom: 1em; margin-top: 2em;">
<li style="margin-bottom: 0.5em; margin-top: 0.5em; text-align: left;">En pièce jointe : « Les dogues noirs de la République » selon l’expression du sénégalais Léopold Sedar Senghor, dont le sacrifice a contribué à la grandeur de la France. <a class="spip_out" href="https://docs.google.com/viewer?url=http://www.renenaba.com/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique/?aid%3D7450%26amp;sa%3D1&chrome=true" rel="external" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;">Tableau des pertes coloniales</a>, nom du fichier : <a class="spip_out" href="http://www.renenaba.com/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique/?aid=7450&sa=1" rel="external" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;">tableau-pertes-coloniales.pdf</a> (249 kB)</li>
</ul>
<h3 class="spip" style="clear: both; font-size: 1.5em; margin: 16px; text-align: center; text-shadow: rgb(204, 204, 204) 1px 1px 1px;">
Le contexte historique</h3>
À l’assaut des tranchées adverses, ployant sous un déluge d’obus, suffoquant sous l’effet des gaz mortels sur les champs de bataille brumeux et venteux du Nord-est de la France, sous la glaciation hivernale des nuits noires de novembre, à des milliers de kilomètres de leur tropique natal, les grandes rasades d’alcool galvanisaient leurs ardeurs combatives à défaut d’exalter leur patriotisme.<br />
En ces temps là, « la chair à canon » carburait à la gnôle. Par un subterfuge dont la raison détient seule le secret, qui n’en révèle pas moins les présupposés d’un peuple, les ressorts psychologiques d’une nation et la complexion mentale de ses dirigeants, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul », apporte l’alcool – finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.<br />
« Bougnoule » tire son origine de l’expression argotique de cette supplique <i>ante mortem</i>. Elle finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera souvent d’une façon lumineuse<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb1" id="nh1" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="Valmy : Première victoire militaire de la République remportée par les (...)">1</a>]</span>, d’une façon hideuse parfois, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral.<br />
<span class="spip_document_7460 spip_documents spip_documents_center" style="clear: both; display: block; float: none; margin: 2em auto; text-align: center; width: 624px;"><img alt="" height="200" src="http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L550xH275/tirailleurs-01-b6a25.jpg" style="-webkit-box-shadow: gray 2px 2px 10px; border: 0px; box-shadow: gray 2px 2px 10px;" width="400" /></span><br />
Curieux rapport que celui qui lie la France à sa mémoire, étrange rapport que celui qui lie ce pays à lui-même, à la fois « Patrie des lumières et des Droits de l’Homme » et patrie du « Code Noir » de l’esclavage, le code de l’abomination, de la traite de l’Ébène et du mépris de l’Indigène.<br />
Étrangement curieux le rapport qui lie ce pays à ses alliés de la période coloniale, les peuples colonisés d’Outre-mer.<br />
Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire, goumiers Algériens, spahis Marocains, tirailleurs Tunisiens, Sénégalais et Soudano nigériens, auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière répétitive pour ne pas être un hasard, à Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à Madagascar, en 1947, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.<br />
Substituer une sujétion à une autre, se faire décimer, au choix, sur les champs de bataille ou sur le terrain de la répression au retour au pays, avant d‘être mobilisé à nouveau pour la relance de l’économie de la Métropole, que de conséquences traumatiques ils pâtiront de cette « querelle de blancs ».<br />
Il n’était pas question à l’époque de « seuil de tolérance » mais de sang à verser à profusion. Beaucoup acquitteront leur tribut du sang en faisant l’apprentissage de l’ébriété, sans connaître l’ivresse de la victoire. Beaucoup survivront à l’enfer de Verdun ou de Monte Cassino avant de sombrer dans le désarroi de l’incompréhension au sein de la cohorte des alcooliques anonymes.<br />
Beaucoup en perdront la raison devant une telle aberration de comportement. Beaucoup, plus tard, bien plus tard, basculeront dans une révolte libératoire qui sonnera le glas de l’empire français.<br />
Recru d’épreuves au terme d’une vie brève mais houleuse, Lapaye Natou, vaillant combattant de l’armée de l’Union Française, miné par les ravages de l’alcool de palme, s’effondrera un crépuscule de l’été 1961. Gisant au pied du baobab de sa ville natale de Kaolack, dans la région du Sine Salloum, au Sénégal, un des centres mondiaux de l’arachide, qui fit la fortune des comptoirs coloniaux des négociants bordelais, Lapaye Natou, -l’auteur en a été le témoin-, apostrophera dans un ultime sursaut de fierté son auditoire en ces termes : <i>« C’est moi Lapaye Natou, l’homme de l’homme, coeur de lion, peau de panthère, l’homme qui en fait son dawar, en a Mer, en a Méditerranée, en à l’Est Baden-Baden. Celui qui me connaît ça va, celui qui ne me connaît pas tant pis »</i>.<br />
En termes policés, c’est à dire en termes moins rudimentaires mais certainement moins expressifs, cela donnerait : <i>« C’est moi Lapaye Natou, un être humain, courageux et résistant, un homme qui a répondu à l’appel du devoir en participant, loin de son pays natal, à tous les combats de la France, de la Méditerranée jusqu’au point de jonction des forces alliées au coeur de l’Europe. Je rends grâce à ceux qui reconnaissent ma valeur et voue aux gémonies ceux qui méconnaissent ma valeur et celle de mes semblables »</i>.<br />
Que d’imprécations devant cette malédiction du destin auront ainsi été proférées en un siècle hors de portée de leurs véritables destinataires. Que de ressentiments étouffés dans l’anonymat le plus complet. Que de colères contenues devant tant de désinvolture à l’égard de ce que l’un des leurs, Frantz Fanon, qualifiera de « damnés de la terre »<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb2" id="nh2" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="Psychiatre et révolutionnaire d’origine martiniquaise, spécialiste du (...)">2</a>]</span>.<br />
Rares sont les populations qui auront connu pareil parcours chaotique sans jamais cultiver une idéologie victimaire, sans jamais en faire usage ultérieurement dans leur combat pour leur acceptation.<br />
Un agrégé de grammaire de l’Université française, une discipline où les lauréats sont rarissimes, qui présidera par la suite aux plus hautes destinées de son pays, Léopold Sedar Senghor<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb3" id="nh3" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="Léopold Sedar Senghor, décédé à 95 ans le 20 décembre 2001, a été le premier (...)">3</a>]</span>, gratifiera ces victimes muettes de l’Histoire de la dignité de « dogues noirs de la République ».<br />
Ciselée avec soin par un orfèvre dans l’art sémantique pour affirmer sa douloureuse solidarité avec ses frères de race, cette formule passera à la postérité comme la marque de scarification morale de leurs cerbères et de leurs héritiers naturels.<br />
« Les dogues noirs de la République », anti-mémoire de la France, sa face cachée, ainsi que son prolongement conceptuel, la « Négritude », que cet enfant chéri de la Francité forgera par opposition identitaire à ses anciens maîtres, constitueront le levier d’affranchissement du continent noir, son thème mobilisateur vers son indépendance. Pur produit de la culture française, un des grands motifs internationaux de satisfaction intellectuelle de la France, théoricien du métissage culturel et de la civilisation universelle, membre de l’Académie Française, condisciple du président français Georges Pompidou au Lycée Louis-le- Grand à Paris, ministre de la République Française et un des grands animateurs de l’Internationale Socialiste, Senghor sera, inexplicablement, le grand oublié de l’énarchie française à ses obsèques à Dakar, le 20 décembre 2001, à 95 ans, qu’elle réduira à sa seule africanité, illustration symptomatique de la singularité française.<br />
<span class="spip_document_7461 spip_documents spip_documents_center" style="clear: both; display: block; float: none; margin: 2em auto; text-align: center; width: 624px;"><img alt="" height="200" src="http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L550xH275/tirailleurs-02-fec9a.jpg" style="-webkit-box-shadow: gray 2px 2px 10px; border: 0px; box-shadow: gray 2px 2px 10px;" width="400" /></span><br />
<h3 class="spip" style="clear: both; font-size: 1.5em; margin: 16px; text-align: center; text-shadow: rgb(204, 204, 204) 1px 1px 1px;">
Signification étymologique</h3>
Dans les ouvrages de référence de la société savante de l’élite française, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique : « Le bougnoule, nom masculin apparut en 1890, signifie noir en langue Wolof (langue du Sénégal). Donné familièrement par des Blancs du Sénégal aux Noirs autochtones, ce nom deviendra au XXe siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton ».<br />
Avare de précision, la définition, sibylline, paraît quelque peu succincte. Masque-t-elle gêne, ignorance, indifférence ou volonté d’atténuation ?<br />
L’expression était-elle vraiment familière ? Serait-elle le fruit d’un paternalisme blanc de bon aloi envers de braves noirs « bons sauvages » ?<br />
Qui sont donc ces Européens qui proféraient de telles appellations injurieuses ? Des Suédois insultant des Phéniciens, les ancêtres des Carthaginois ? De quelle planète étaient-ils les habitants ? En quelle ère de notre Histoire ? Qui sont donc ces Nord-africains à l’identité mal définie qui faisaient – qui font – l’objet d’une telle interpellation ?<br />
Le dictionnaire<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb4" id="nh4" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française Le Petit (...)">4</a>]</span> qui donnait la définition du Bougnoule date pourtant de 1979, une époque récente de l’histoire contemporaine.<br />
Il se gardait bien d’identifier les Maghrébins, 30 ans après l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, une nouvelle fois englobés dans le même sac de leur ancienne dénomination coloniale.<br />
Treize ans plus tard, en 1996, ce même dictionnaire, cédant sans doute à l’esprit du temps sous l’effet des revendications des mouvements associatifs et des succès remportés par les jeunes générations issues de l’immigration, en donnera une définition laconique en un style télégraphique qui masquait mal les connexions : « familier, péjoratif, injure raciste/ 2 maghrébins, arabes » sans qu’il soit précisé s’il s’agissait d’injures racistes proférées à l’encontre des Arabes et des Maghrébins ou des injures échangées entre eux par des Arabes et des Maghrébins.<br />
<h3 class="spip" style="clear: both; font-size: 1.5em; margin: 16px; text-align: center; text-shadow: rgb(204, 204, 204) 1px 1px 1px;">
Son évolution sémantique</h3>
Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les « mélanodermes », les « Arabo-Berbères et Négro-Africains » chers à Senghor, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par « ratonnade » une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès.<br />
Loin de relever de la casuistique, l’analyse du contenu participe d’une clarification sémantique et psychologique, d’un exercice de pistage des « non-dits » de la conscience nationale à travers un voyage dans les méandres de l’imaginaire français. Le sujet demeure largement tabou en France et le problème soigneusement occulté des manuels scolaires et débats publics.<br />
Tel un spasme, il surgit par soubresaut par suite de malencontreuses réminiscences. Craint-elle tant, la France, au point de l’exorciser, l’idée « qu’un sang impur ait abreuvé ses sillons » ?<br />
Croit-elle vraiment à la réalité d’un « sang impur » si pourtant abondamment sollicité sur les champs de bataille de Champagne-Ardenne, de Bir Hakeim, de Toubrouk, de Coufra et d’ailleurs ?<br />
Loin de participer d’une hypermnésie culpabilisante, le débat ne s’en impose pas moins tant sur la contribution des « peuples basanés » à la libération du sol français, que sur leur apport au rayonnement de leur pays d’accueil.<br />
Non pas tant par appétence polémique mais pour une œuvre de restauration de la mémoire française par la reconstitution du maillon manquant, cet assemblage des « fils visibles et invisibles qui relient les individus à leur environnement, le réel à l’Histoire »<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb5" id="nh5" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="Lise Sourbier-Pinter, chargée de mission à l’état-major de l’armée de terre (...)">5</a>]</span>, une mesure de prophylaxie sociale sur les malfaisances coloniales dont l’occultation pourrait éclairer les dérives répétitives de la France, telles que – simple hypothèse d’école ? – la correspondance entre l’amnésie sur les « crimes de bureau » de 1940-44 et l’impunité régalienne de la classe politico-administrative sur les scandales financiers de la fin du XXe siècle, ou la corrélation entre la déroute de l’élite bureaucratique de 1940 et la déconfiture de l’énarchie contemporaine.<br />
Réalité honteuse longtemps niée et même déniée par une sorte de péché d’orgueil, la permanence d’une posture du mépris et de l’irresponsabilité – la singulière « théorie du fusible à la française » – et d’une idéologie protofasciste inhérente à un pan de la culture française, finiront par s’imposer dans toute leur cruauté à l’occasion des élections présidentielles de 2002 en plaçant les Français devant l’infamant dilemme de choisir entre un « escroc » et un « facho »<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb6" id="nh6" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="« Escroc contre Facho », cf. Le Canard Enchaîné N°4252 24 avril (...)">6</a>]</span>, entre un « super menteur » et un « superfacho »<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb7" id="nh7" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="« La gauche orpheline se résigne à avaler la couleuvre Chirac », par Marie (...)">7</a>]</span>, deux septuagénaires vétérans politiques de l’époque de la guerre froide occupant le devant de la scène depuis près de quarante ans, les deux candidats les plus âgés, les plus fortunés et les plus décriés de la compétition, mutuellement confortés dans une campagne sécuritaire, l’héritier d’un gaullisme dévoyé dans l’affairisme le plus débridé<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb8" id="nh8" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="cf.Noir Chirac de François-Xavier Verschave, Editions les Arènes, Mars 2002, (...)">8</a>]</span> face à l’héritier d’un vichysme sublimé par un ancien tortionnaire de la Guerre d’Algérie.<br />
Le premier, Jacques Chirac, auteur d’une formule chauvine d’une démagogie achevée sur les « bruits et les odeurs » des familles immigrées qui ponctionnent la sécurité sociale par leur prolificité génésique, le second, Jean Marie Le Pen, auteur d’une formule d’une abomination absolue sur le « Durafour crématoire (…) point de détail de l’Histoire ».<br />
<i>« Une des plus grandes bévues démocratiques de l’histoire contemporaine de la France »</i><span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb9" id="nh9" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="« En France, des illusions dangereuses », par Salman Rushdie, auteur des (...)">9</a>]</span>, selon l’expression de l’écrivain indo-britannique Salman Rushdie, la première consultation populaire à l’échelon national du XXIe siècle révélera aux Français et au Monde médusés, le délitement moral d’un pays volontiers sentencieux et le discrédit de son élite non moins volontairement obséquieusement arrogante, incapable d’assumer au terme d’un pouvoir monopolisé tout au long de la seconde moitié du Xue siècle, au niveau économique, la mutation postindustrielle de la société française, au niveau sociologique, sa mutation post-coloniale, au niveau de son opinion nationale, sa mutation psychologique, signe de l’échec patent de la politique d’intégration de sa composante afro musulmane.<br />
<span class="spip_document_7462 spip_documents spip_documents_center" style="clear: both; display: block; float: none; margin: 2em auto; text-align: center; width: 624px;"><img alt="" height="218" src="http://www.legrandsoir.info/local/cache-vignettes/L550xH301/tirailleurs-03-440d2.jpg" style="-webkit-box-shadow: gray 2px 2px 10px; border: 0px; box-shadow: gray 2px 2px 10px;" width="400" /></span><br />
<i>« Si une France de 45 millions d’habitants s’ouvrait largement, sur la base de l’égalité des droits, pour admettre 25 millions de citoyens musulmans, même en grande proportion illettrés, elle n’entreprendrait pas une démarche plus audacieuse que celle à quoi l’Amérique dut de ne pas rester une petite province du monde anglo-saxon »</i>, prophétisait, déjà, en 1955, Claude Lévi-Strauss en un saisissant résumé de la problématique post-coloniale dans laquelle se débat la société française depuis un demi-siècle<span class="spip_note_ref"> [<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nb10" id="nh10" rel="footnote" style="border-bottom-style: dotted; border-bottom-width: 1px; color: maroon; text-decoration: none;" title="Claude Lévi-Strauss Tristes Tropiques. L’ouvrage de l’ethnologue français est (...)">10</a>]</span>.<br />
La France ne saurait être le dépotoir de l’Europe, mais ni les Arabes, pas plus que les Africains ne sauraient être l’exutoire à tous les maux de la société française. L’HISTOIRE est incomplète sans le témoignage des perdants. La rationalité cartésienne, transcendance symbiotique de l’intelligence athénienne et de l’ordre romain, quintessence de l’esprit critique, aura ainsi engendré des monstruosités dans ses moments d’assoupissement.<br />
Nul pays n’est à l’abri de telles dérives devant les grands bouleversements de l’histoire et l’ingratitude passe pour être une loi cardinale des peuples pour leur survie. Mais l’exception française si hautement revendiquée d’une nation qui se réclame de la grandeur est toutefois antinomique d’une culture de l’impunité et de l’amnésie, une culture érigée en un dogme de gouvernement et, à ce titre, incompatible avec la déontologie du commandement et les impératifs de l’exemplarité.<br />
<strong>René Naba</strong></div>
</div>
<div class="article-ps crayon article-ps-23248 " style="background-color: #fbfbfb; border: 1px solid rgb(221, 221, 221); clear: both; font-size: 9pt; margin: 2em 2em 5px; padding: 0.5em 2em;">
LGS : Concernant le mot bougnoule, <a class="spip_out" href="http://fr.wiktionary.org/wiki/bougnoule" rel="external" style="color: navy; text-decoration: none;">Wikipédia</a> dit ceci : "Du wolof ñuul (« noir »), Wu ñuul signifiant « qui est noir ». Le terme est apparu en français en 1890. La locution originelle est parfois présentée par certains ouvrages comme injurieuse dans la langue wolof ; mais se révèle en réalité d’un usage répandu et quotidien pour désigner les esclaves par les autochtones en Afrique septentrionale. Par exemple « Fas wu ñuul », un cheval qui est noir".</div>
<br />
<div class="article-notes crayon article-notes-23248 " style="background-color: #fbfbfb; border: 1px solid rgb(221, 221, 221); clear: both; font-size: 9pt; margin: 2em 2em 5px; padding: 0.5em 2em;">
<div id="nb1" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh1" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 1">1</a>] </span>Valmy : Première victoire militaire de la République remportée par les généraux Dumouriez et Kellermann, en 1792, dans cette localité de la Marne, elle inspira à Goethe, qui a en été le témoin, cette exclamation : « D’aujourd’hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde ».</div>
<div id="nb2" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh2" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 2">2</a>] </span>Psychiatre et révolutionnaire d’origine martiniquaise, spécialiste du phénomène de la dépersonnalisation liée à la situation coloniale, représentant diplomatique des indépendantistes algériens au sein des instances internationales. Auteur de <i>Peau noir, Masques blancs</i>, 1952, <i>Les Damnés de la terre</i> (1961) et <i>Pour la Révolution Africaine</i> (1969).</div>
<div id="nb3" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh3" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 3">3</a>] </span>Léopold Sedar Senghor, décédé à 95 ans le 20 décembre 2001, a été le premier Président de la République du Sénégal (1960-1980).<br />
Ni le président néo-gaulliste Jacques Chirac, ni le premier ministre socialiste Lionel Jospin ne se sont rendus à ses obsèques, s’attirant de violentes critiques de la presse contre ce « manquement injustifiable ».</div>
<div id="nb4" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh4" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 4">4</a>] </span>Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française <i>Le Petit Robert </i>Tome 1/ Société du nouveau Littré. 1979. page 205</div>
<div id="nb5" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh5" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 5">5</a>] </span>Lise Sourbier-Pinter, chargée de mission à l’état-major de l’armée de terre française. Interview au journal <i>Libération</i> samedi 14-Dimanche 25 juillet 2001 « Le 14 juillet symbole d’intégration des différences ».</div>
<div id="nb6" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh6" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 6">6</a>] </span>« Escroc contre Facho », cf. <i>Le Canard Enchaîné</i> N°4252 24 avril 2002.</div>
<div id="nb7" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh7" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 7">7</a>] </span>« La gauche orpheline se résigne à avaler la couleuvre Chirac », par Marie Joëlle Gros et Julie Lasterade, cf. journal <i>Libération</i> du 3 Mai 2002.</div>
<div id="nb8" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh8" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 8">8</a>] </span>cf.<i>Noir Chirac</i> de François-Xavier Verschave, Editions les Arènes, Mars 2002, <i>Les Gaullistes et l’argent, un demi siècle de guerres intestines</i> par Philippe Madelin, Ed. l’Archipel 2001, ainsi que <i>Rafic Hariri, un homme d’affaires premier ministre</i>, Editions L’Harmattan-Novembre 2.000.</div>
<div id="nb9" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh9" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 9">9</a>] </span>« En France, des illusions dangereuses », par Salman Rushdie, auteur des <i>Versets Sataniques</i> cf. journal <i>Libération</i> 30 Avril 2002, pages « Rebonds ».</div>
<div id="nb10" style="margin-bottom: 5px;">
<span class="spip_note_ref">[<a class="spip_note" href="http://www.legrandsoir.info/le-bougnoule-sa-signification-etymologique-son-evolution-semantique-sa-portee-symbolique.html#nh10" rev="footnote" style="color: navy; text-decoration: none;" title="Notes 10">10</a>] </span>Claude Lévi-Strauss <i>Tristes Tropiques</i>. L’ouvrage de l’ethnologue français est paru en 1955, cf. « États d’âme » par Bertrand Poirot-Delpech, journal <i>Le Monde</i> 30 avril 2002.</div>
</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-3946934581530807542013-11-14T19:45:00.001+00:002013-11-14T19:46:46.019+00:00A little-known massacre in Senegal <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<h1 style="background-color: white; border: 0px; color: #1e1e1e; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 25px; line-height: 26px; margin: 0px 0px 10px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<br />
</h1>
<div class="pane field-ns-summary" style="background-color: white; background-image: none; border: 0px; color: #1e1e1e; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; font-weight: bold; line-height: 19px; margin: 0px 0px 5px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div class="field field-ns-body" style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
It's been almost 70 years since French commanding officers turned their guns on their own soldiers - black Africans.</div>
</div>
<div class="field field-ns-modified" style="background-color: white; border: 0px; color: #999999; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 10px; font-weight: bold; line-height: 19px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Last modified: 12 Nov 2013 06:34</div>
<div class="field field-ns-byline" style="background-color: white; border: 0px; color: #1e1e1e; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<br />
<article class="byline a" style="border-bottom-color: rgb(238, 238, 238); border-bottom-style: solid; border-top-color: rgb(238, 238, 238); border-top-style: solid; border-width: 1px 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 10px 0px 20px; overflow: hidden; padding: 10px 0px; vertical-align: baseline;"><aside style="border: 0px; float: left; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px 10px 0px 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; width: 70px;"><figure class="field field-ns-portrait" style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><a href="http://blogs.aljazeera.com/profile/nicolas-haque" style="border: 0px; color: #1e1e1e; display: block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><img src="http://blogs.aljazeera.com/sites/default/files/styles/ns-square-small/public/Nh1.JPG?itok=rcjsNOD2" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; width: 70px;" /></a></figure></aside><div class="field title" style="border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: bold; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<h2 style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 1.2em; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 26px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a href="http://blogs.aljazeera.com/profile/nicolas-haque" style="border: 0px; color: #1e1e1e; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Nicolas Haque</a></h2>
</div>
<div class="field field-ns-twitter" style="border: 0px; display: inline-block; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px 0px 0px 10px; padding: 0px; position: relative; top: 3px; vertical-align: baseline;">
<a class="twitter-follow-button" data-show-count="false" href="https://twitter.com/@nicolashaque" style="border: 0px; color: #1e1e1e; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">Follow @nicolashaque</a></div>
<div class="field field-ns-body" style="border: 0px; color: #888888; font-family: inherit; font-size: 0.85em; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px 0px 5px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 1em; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Nicolas Haque is a based in Dakar, Senegal. Previously Al Jazeera's correspondent in Bangladesh from 2008-2013.</div>
</div>
</article></div>
<div class="pane share-buttons top" style="background-color: #eeeeee; border: 0px; color: #1e1e1e; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px; margin: 0px 0px 10px; padding: 5px 10px; vertical-align: baseline;">
<ul class="clearfix" style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; list-style: none; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><iframe class="youtube-player" frameborder="0" height="450" id="media_youtube_VdvS1FeqfOM_1_iframe" src="http://www.youtube.com/embed/VdvS1FeqfOM?version=3&modestbranding=1&hd=1&showsearch=0&wmode=opaque" style="background-color: white; border-width: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; height: 450px; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; width: 680px;" type="text/html" width="680"></iframe></ul>
</div>
<div class="field field-ns-body" style="background-color: white; border: 0px; color: #1e1e1e; font-family: 'Helvetica Neue', Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19px; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
It's been almost 70 years since French commanding officers turned their guns on their own soldiers. Those shooting were white and the victims were black.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
The French admit that 35 died, but war veterans say 300 black African soldiers were killed in the evening of November 30, 1944.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Known as the Tirailleurs Senegalais, they were soldiers from Guinea, Mali, Senegal, Burkina Faso, Chad, Benin, Gabon, Ivory Coast, Central African Republic, and Togo.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
All were former prisoners of war, freed from Nazi German camps and brought to a holding facility in Thiaroye, on the outskirts of the Senegalese capital Dakar.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
The soldiers had been seeking equal pay with white soldiers and demanding their unpaid wages.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
At the time, French commanders saw this as a mutiny, but for African war veterans this was a call for justice.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Let the truth be told</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
It took 62 years for France to finally offer them equal pensions. But veterans I spoke to say money is not enough.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
They want the truth to be told.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Only last year did French President Francois Hollande officially recognise what he described as a bloody repression, offering the Senegalese photocopies of military archives detailing the event. French authorities consider this gesture their official apology.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Hollande admits African soldiers died in Thiaroye, but he makes no mention of who killed them and why.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Yet his address was well received by most African intellectuals.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
It was a welcome change from his predecessor President Nicolas Sarkozy who, on an official visit to Dakar, said the "African man did not make its way into history", adding:"The problem with Africa is that it lives in the nostalgia of a paradise lost in childhood."</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Blacks and Arabs outnumbered whites in the French Free Army.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
They fought at the fronts but were consistently marginalised up until the end.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
When the time came for victory parades, only whites were allowed.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Not taught in schools</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
There is no mention of the Thiaroye massacre in French history books, and it certainly isn't taught in schools.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
In fact, I had never heard of it until I came to Senegal. Growing up in France, as a second-generation immigrant, the role of former French colonies in winning the world wars was barely mentioned in the curriculum.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Iba Der Thiam, a Senegalese historian, believes this is intentional.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
"It is a page of history we tried to erase from the collective memory," he says.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
"There is part-racism and colonial mentality in this where the African has no role to play in history."</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Ousmane Sembène, the Senegalese filmmaker, made a film about the Thiaroye massacre in 1988.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
The film was banned in France for a decade, and was only made available on DVDs in 2005.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
More surprisingly, Senegal censored this film too.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: inherit; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Strong ties with France</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
France continues to have strong military and political ties with its former colony.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Perhaps this explains why the film was censored and why the government has done little to support the veterans.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
But a new generation of French and Senegalese leaders have started confronting this difficult past.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
In an unprecedented move, the French authorities say they are going to organise an exhibition next year on the Thiaroye incident that will travel across former French West African colonies.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Until then, for those who want to remember, there is the military cemetery of Thiaroye.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
The Senegalese army would not let us film it.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
The cemetery is unkempt and no one comes to visit.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Beneath unmarked headstones are mass graves where the bodies of black African soldiers who fought to liberate France were dumped.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-size: 14px; font-style: inherit; font-variant: inherit; line-height: 1.5em; margin-bottom: 1em; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
The caretaker believes the cemetery to be haunted. He says the soldiers' spirits won't rest in peace until their honour is restored.</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-43434451653339869122013-10-19T17:49:00.001+00:002013-10-19T17:50:40.011+00:00Racisme pendant la guerre de 14 : la circulaire Linard - Une autre histoire<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<header class="entry-header" style="background-color: #000e18; color: #eeeeee; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 22px;"><h1 style="font-family: Arial, cursive; font-weight: normal; line-height: 1em; margin: 0px 0px 0.75em; padding: 0px; text-shadow: rgba(0, 0, 0, 0.298039) 1px 1px 1px; text-transform: uppercase;">
<span style="font-size: small;"><br />
</span></h1>
</header><figure class="featured-thumbnail" style="background-color: #000e18; color: #eeeeee; float: left; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 22px; margin: 5px 22px 10px 0px;"><span class="img-wrap" style="float: left;"><img alt="Four 366th Infantry officers" class="attachment-post-thumbnail wp-post-image" height="217" src="http://www.une-autre-histoire.org/wp-content/uploads/2013/10/Four-366th-Infantry-officers-290x217.jpg" style="-webkit-box-shadow: rgba(0, 0, 0, 0.2) 0px 0px 2px; border: 0px none; box-shadow: rgba(0, 0, 0, 0.2) 0px 0px 2px; float: left; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: top;" width="290" /></span></figure><br />
<div class="post-content" style="background-color: #000e18; color: #eeeeee; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 22px;">
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
La circulaire Linard est un document confidentiel qui circula au sein de l’état-major et des commandants des régions militaires en août 1918.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Elle définit l’attitude à adopter vis-à-vis des troupes afro-américaines placées sous commandement français.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Ce qui n’était au départ qu’une note confidentielle (probablement inspirée par les Américains) destinée au bureau franco-américain de l’état-major des armées fut répercuté par le chef de ce bureau, le général Vidalon, dans l’ensemble des régions militaires (ainsi qu’aux gouverneurs militaires de Lyon et de Paris) le 12 août 1918.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Quelques jours plus tard, les 23 exemplaires diffusés sont repris par le général Vidalon et brûlés (sauf l’exemplaire directement remis à Clémenceau et destiné au gouverneur militaire de Paris).</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
C’est bien évidemment l’état d’esprit exprimé dans cette circulaire qui a inspiré l’éviction d’<a href="http://www.une-autre-histoire.org/eugene-bullard-biographie/" style="color: yellow; outline: none;">Eugène Bullard</a> de l’aviation française en novembre 1917 (à la demande des autorités américaines).</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Elle permet, par déduction, d’imaginer ce que l’état-major français, ou du moins une partie de l’état-major pensait de ses propres troupes coloniales : une vision qu’il était évidemment impossible d’exprimer par écrit.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
La circulaire sera dénoncée par le député <a href="http://www.une-autre-histoire.org/blaise-diagne-biographie/" style="color: yellow; outline: none;">Blaise Diagne</a> dans une lettre du 16 novembre 1918 adressée au ministre de la Guerre.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Le député de la Guadeloupe <a href="http://www.une-autre-histoire.org/achille-rene-boisneuf-biographie/" style="color: yellow; outline: none;">Achille René-Boisneuf</a> brandit la circulaire à l’assemblée nationale le 25 juillet 1919 et en donne lecture. Une résolution est immédiatement adoptée, qui condamne le racisme.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Le texte de la circulaire Linard</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Mission militaire française près l’Armée Américaine</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
7 août 1918</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Au sujet des troupes noires américaines</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
I. Il importe que les officiers français appelés à exercer un commandement sur des troupes noires américaines, ou à vivre à leur contact, aient une notion exacte de la situation des nègres aux États-Unis. Les considérations exposées dans la note suivante devraient donc leur être communiquées, et il y a un intérêt considérable à ce qu’elles soient connues et largement diffusées ; il appartiendra même aux autorités militaires françaises de renseigner à ce sujet par l’intermédiaire des autorités civiles, les populations françaises des cantonnements de troupes américaines de couleur.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
II. Le point de vue américain sur la « question nègre » peut paraître discutable à bien des esprits français. Mais il ne nous appartient pas à nous Français de discuter ce que certains appellent un « préjugé ». L’opinion américaine est unanime sur la « question noire » et n’admettrait pas la discussion.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Le nombre élevé de nègres aux États-Unis (15 millions environ) créerait pour la race blanche de la République un danger de dégénérescence si une séparation inexorable n’était faite entre noirs et blancs.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Comme ce danger n’existe pas pour la race française, le public français s’est habitué à traiter familièrement le « noir », et à être très indulgent à son égard.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Cette indulgence et cette familiarité blessent profondément les Américains. Ils les considèrent comme une atteinte à leurs dogmes nationaux. Ils craignent que le contact des Français n’inspire aux noirs américains des prétentions qu’ils considèrent comme intolérables. Il est indispensable que tous les efforts soient faits pour éviter d’indisposer profondément l’opinion américaine.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Bien que citoyen des États-Unis, l’homme de couleur est considéré par l’Américain blanc comme un être inférieur avec lequel on ne peut avoir que des relations d’affaires ou de service. On lui reproche une certaine inintelligence, son indiscrétion, son manque de conscience civique ou professionnelle, sa familiarité.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Les vices du nègre sont un danger constant pour l’Américain, qui doit les réprimer sévèrement. Par exemple, les troupes noires américaines en France ont donné lieu à elles seules à autant de plaintes pour tentatives de viol, que tout le reste de l’armée, et cependant on ne nous a envoyé comme soldats qu’une élite au point de vue physique et moral, car le déchet à l’incorporation a été énorme.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Conclusion</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
I. Il faut éviter toute intimité trop grande d’officiers français avec des officiers noirs, avec lesquels on peut être correct et aimable, mais qu’on ne peut traiter sur le même pied que des officiers blancs américains, sans blesser profondément ces derniers. Il ne faut pas partager leur table et éviter le serrement de main et les conversations ou fréquentations en dehors du service.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
II. Il ne faut pas vanter d’une manière exagérée les troupes noires américaines surtout devant les Américains. Reconnaître leurs qualités et leurs services, mais en termes modérés conformes à la stricte réalité.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
III. Tâcher d’obtenir des populations des cantonnements qu’elles ne gâtent pas les nègres. Les Américains sont indignés de toute intimité publique de femme blanche avec des noirs. Ils ont élevé récemment de véhémentes protestations contre la gravure de la « Vie Parisienne » intitulée « L’enfant du dessert » représentant une femme en cabinet particulier avec un nègre. Les familiarités des blanches avec les noirs sont du reste profondément regrettées de nos coloniaux expérimentés, qui y voient une perte considérable du prestige de la race blanche. L’autorité militaire ne peut intervenir directement dans cette question, mais elle peut influer sur les populations par les autorités civiles.</div>
<div style="margin-bottom: 2em; padding: 0px;">
Linard</div>
</div>
</div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-67612356415440426942013-06-19T18:40:00.001+00:002013-06-19T18:41:56.934+00:00Une cour pénale panafricaine pour les crimes de la France en Afrique?(Partie 2)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="newspage-middle coin5" style="background-color: white; border-bottom-left-radius: 6px; border-bottom-right-radius: 6px; border-top-left-radius: 6px; border-top-right-radius: 6px; float: left; font-family: arial, geneva, verdana, helvetica, verdana; height: auto; margin-bottom: 9px; min-height: 145px; padding-top: 3px; width: 990px;">
<div class="newspage-middle-body" style="border-top-color: rgb(204, 204, 204); border-top-style: solid; border-top-width: 1px; height: auto; min-height: 110px; padding-bottom: 10px; width: 990px;">
<div class="box" id="newspage-titre" style="border: 0px solid rgb(204, 204, 204); color: #505050; float: left; font-weight: bold; padding: 7px 12px 2px; width: 515px;">
<br /></div>
<div class="box" id="newspage-highligth" style="border: 0px solid rgb(204, 204, 204); float: left; padding: 7px 12px 2px; width: 420px;">
La France ne nous a jamais octroyé nos indépendances conquises. Devons-nous par rapport à ce constat lui adresser des messages de félicitations, d'éloge?</div>
</div>
</div>
<div class="newspage-body coin5" style="background-color: white; border-bottom-left-radius: 6px; border-bottom-right-radius: 6px; border-top-left-radius: 6px; border-top-right-radius: 6px; float: left; font-family: arial, geneva, verdana, helvetica, verdana; height: auto; padding-bottom: 50px; width: 990px;">
<div class="box-left" style="border-bottom-left-radius: 6px; border-bottom-right-radius: 6px; border-top-left-radius: 6px; border-top-right-radius: 6px; float: left; height: auto; margin: 12px 10px 10px 18px; width: 618px;">
<div style="float: left; height: 37px; width: 618px;">
<div style="float: left;">
<div class="newspage-auteur" style="color: #777777; width: 340px;">
Djeumo</div>
<div class="newspage-source" style="border: 0px solid rgb(0, 0, 0); color: #333333; float: left; font-weight: bold; width: 340px;">
</div>
</div>
</div>
<div class="news" style="margin-bottom: 30px;">
<div id="newspage-contenu" style="border-color: green green rgb(255, 255, 255); border-style: solid; border-width: 0px 0px 3px; color: #222222; font-family: arial, helvetica, verdana; line-height: 21px; margin-bottom: 30px; text-align: justify;">
<strong>Naïveté de la France </strong><br />
Visiblement, Sarkozy Nicolas et sa France fantasment encore à ce 21ème siècle sur l'Afrique des colonies, où ils ont systématiquement pillé les matières premières, torturé et exécuté les leaders patriotiques, aliéné culturellement les peuples et étouffé toute tentative de jeter des bases d'une économie indépendante et prospère et d'une société aux valeurs démocratiques et humaines. En effet, les donneurs de leçons ou encore mieux les distributeurs automatiques de leçons devraient par conséquent, avoir une stature de personnalités modèles, intègres.<br />
Malheureusement ce n'est du tout pas le cas pour Sarkozy Nicolas. Sur quoi donc fonde t-il l'audace d'apostropher les dirigeants africains? Quelle crédibilité peut inspirer un président soupçonné d'être clairement impliqué dans de gigantesques scandales: affaire Clearstream, affaire Karachi, financement illégal de campagnes électorales, rétrocession de commission dans la livraison d'armement, affaire Betancourt et évasion fiscale ou l'affaire des 30 Millions de Omar Bongo. Mais l'ironie réside dans le fait, qu'avec ce type de profil, on peut diriger une soi-disant communauté internationale et même ordonner le gel des supposés comptes bancaires d'un président démocratiquement élu ou encore lui interdire de séjour en France, le paradis sur terre. Quelle blague!<br />
Lorsque Sarkozy et sa France font des singeries, évoquant se battre, pour que notre continent ait une voix mieux audible au sein des instances internationales (ONU, FMI, G20), cela fait tout simplement rigoler. Le peule africain n'est pas tenu à suivre la France dans ses opérations de marketing. Ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est notre souveraineté et rien que notre souveraineté véritable.<br />
<br />
La France et son président n'ont certainement pas encore compris la dimension de la lourde dette qu'ils ont envers l'Afrique: d'abord ils doivent reconnaitre tous leurs crimes et drames perpétrés sur les peuples de notre continent, se repentir et payer sans négociation les réparations qui s'imposeront. La France dispose d'une comptabilité bien archivée sur les sommes colossales, des milliards versés par la jeunesse allemande à elle en termes de réparations pour l'occupation nazie. La France doit se souvenir de l'horreur, des privations, de l'humiliation et douleurs qu'elle a vécues pendant quatre années de l'occupation allemande. La France doit également se rappeler la fureur, la rage, l'exacerbation et le dégoût qui l'envahissait à l'évocation du mot allemand. Enfin la France doit avoir en mémoire qu'elle occupe notre continent pas depuis 4 ans seulement, mais depuis plusieurs siècle. La France peut donc s'imaginer la dose du sentiment d'exaspération, qu'elle laisse bouillonner en chaque Africain.<br />
Pendant longtemps la France a véhiculé en Afrique l'idée et l'impression d'être le centre du monde, sans toutefois être remise à sa place méritée, notamment celle d'un pays qui croupit sous ses turpitudes coloniales. La France barbare, prédatrice et hypocrite se comporte, comme si elle s'intéressait réellement à l'avenir de l'Afrique, elle donne l'impression au monde d'être une amie attentionnée et solidaire de l'Afrique. Il n'en est rien de cette sinistre façade. La France représente pour tout Africain doté de bon sens, une créature monstrueuse, dont le concours de circonstance a occasionné sa rencontre avec notre continent. Encore très naïve, elle croit pouvoir perpétuer ses funestes pratiques esclavagistes sur le continent de Thomas Sankara, Patrice Lumumba, Um Nyobe et autres. La France, c'est répugnant et l'Afrique toute entière en a ras le bol. Néanmoins le pays de Sarkozy continue à faire du forcing dans une relation, à laquelle le peuple africain a définitivement tourné le dos. A ce sujet la France n'a jamais ordonné la réalisation d'un sondage. Il est temps pour Sarkozy d'en faire un, devant lui permettre de mieux digérer cette dure réalité. Suite aux agissements malsains de la France, les enfants d''Afrique ont compris qu'il faut exprimer avec vigueur leurs propres opinions.<br />
Ils ont compris, suite aux récurrentes intensions hideuses, inélégantes de la France, qu'ils doivent désormais prendre leur destin en main, c.à.d pouvoir adopter fermement la position qui est réellement leur, qui leur convient et qui correspond exclusivement à leurs propres intérêts. Au demeurant tout Africain conscient de ce qu'on appelle dignité, est légitimé de remettre en question la politique étrangère africaine de la France, basée sur le secret, la tricherie, la violence physique et morale. Tout Africain a le devoir absolu d'exprimer sa profonde indignation par rapport à cette relation ingrate avec la France, pays qui a depuis des siècles déshumanisé, chosifié et infantilisé les peuples d'Afrique. Il est temps pour nous de faire le point sur cette relation putréfiée, nauséeuse, destructrice et très encombrante pour l'avenir de notre continent. L'Afrique a trop longtemps supporté les foudres de la France. <span style="text-decoration: underline;">Notre continent ne mérite plus ce sort</span>.<br />
<strong>L'Afrique a libéré la France de l'occupation nazie</strong><br />
<img alt="" height="390" src="http://www.eugenieopou.com/blog/public/ILL_300px__SoldatsAfricainsEnFranceEnDirectionDuFront__1917.jpg" style="float: left; margin: 8px;" width="300" />La France ose dans des débats publics de prononcer des stupidités du genre: bienfaits de la colonisation. Désormais elle ferait mieux de boucler. Elle ignore que notre continent lui a tout donné sans rien recevoir en retour. En rappel, ce sont les enfants d'Afrique pris en esclavage qui, malgré les bras enchaînés, ont construit la France, ce sont les enfants d'Afrique, les pieds enchainés qui ont nourri la France à travers le travail forcé dans les plantations de leurs négriers. C'est l'Afrique, à Brazzaville qui a accordé l'exil à un certain général, lequel a abandonné sa population entre les mains des nazis et s'est refugié d'abord pour courte durée en Angleterre. Y étant indésirable, c'est l'Afrique qui lui a finalement tendu les mains. C'est donc pendant son exil sur notre continent, que de Gaulle s'est ressourcé et mobilisé nos peuples pour la guerre dans sa France assiégée. En outre, ce sont les vaillants fils d'Afrique méprisamment appelés tirailleurs sénégalais, qui ont servi de chairs à canon aux armées françaises pendant la seconde guerre mondiale.<br />
Plus d'une centaine de milliers de soldats africains se sont sacrifiés et ont versé leur sang pendant cette guerre pour libérer la France de l'humiliation de la Wehrmacht. Peut-on cependant s'imaginer que la France a refusé de tenir son engagement vis-à vis de ces soldats africains, rescapés de la guerre? Peut-on s'imaginer, que pour des raisons de mesquinerie, la France n'a pas voulu verser à ces noirs la maigre pension de soldat qui leur revenait de droit? 50 ans après c'est á dire à la fin 2010 Sarkozy et son pays jugent nécessaire la décristallisation de ces pensions, sachant que les ayants droits sont entre temps presque tous morts et que quelques uns seulement, âgés et malades auront encore la chance, de percevoir ladite pension. C'est ca, cette France, celle qui claironne partout les leçons de générosité et de bienfaisance, de fraternité, d'égalité et de justice. Voilà jusqu'où, elle peut pousser son cynisme et son ingratitude morale.<br />
Rendez vous demain pour le 3e épisode...<br />
Djeumo,<br />
journaliste, panafricaniste<br />
Ecrire à l’auteur: djeumoba@yahoo.de</div>
</div>
</div>
</div>
<script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script></div>
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-28429220.post-78458041780067239892013-06-19T18:35:00.001+00:002013-06-19T18:36:03.398+00:00IIe Guerre mondiale : le sang des Africains (suite et fin)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="conteneurBoiteOutil" style="border: 0px; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div class="motscles" itemprop="keywords" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<span class="date" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; line-height: 22px; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><br />29/05/2013 à 17h:41</span><span class="source" itemprop="author" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; line-height: 22px; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"> Par Laurent Touchard</span></div>
</div>
<div id="boiteoutil2" style="border-bottom-color: rgb(195, 195, 195); border-bottom-style: dotted; border-top-color: rgb(195, 195, 195); border-top-style: dotted; border-width: 1px 0px; clear: both; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 25px; margin: 10px 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline; width: 2350px;">
<div class="pictoBoiteOutil2" style="border: 0px; float: right; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a class="decreaseFont" href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130529171428/#" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Diminuer la taille du texte"><img alt="Diminuer la taille du texte" height="12" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_texteMoins.png" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="10" /></a> <a class="increaseFont" href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130529171428/#" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Augmenter la taille du texte"><img alt="Augmenter la taille du texte" height="14" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_textePlus.png" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="15" /></a> <a href="http://www.jeuneafrique.com/Articleimp_ARTJAWEB20130529171428_iie-guerre-mondiale-le-sang-des-africains-suite-et-fin.html" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Imprimer l'article"><img alt="Imprimer" height="14" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_imprimer.png" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="14" /></a> <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130529171428/#" style="border: 0px; color: #7c7b7b; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" title="Envoyer l'article"><img alt="Envoyer" height="12" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_envoyer2.png" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="15" /></a> <a class="addthis_button_compact at300m" href="http://www.addthis.com/bookmark.php?v=250&username=jeuneafrique" style="border: 0px; color: #7c7b7b; cursor: pointer; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><img alt="Partager cet article" height="13" src="http://www.jeuneafrique.com/img/commun/bt_partager.png" style="border: 0px; display: inline !important; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px 0px 0px 5px; vertical-align: middle;" width="13" /></a></div>
<div class="annulation_float" style="border: 0px; clear: both; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
</div>
</div>
<div class="texteModifiable" id="texte" itemprop="articleBody" style="border: 0px; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div class="legende" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/photos/052013/029052013173253000000tirarsenaliaisoki.jpg" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;"><img alt="Des tirailleurs sénégalais pendant la IIe guerre mondiale." class="principale" height="200" src="http://www.jeuneafrique.com/photos/052013/029052013173253000000tirarsenaliaisoki.jpg" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" width="350" /></a><span style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">Des tirailleurs sénégalais pendant la IIe guerre mondiale.</span> <span class="copyright" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">© Musée Ordre et Libération</span></div>
<div class="chapo" style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l'histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l'université Johns-Hopkins, aux États-Unis. Dans cette série en trois volets, il revient sur la participation des Africains aux combats de la seconde guerre mondiale. Troisième et dernière partie, de fin 1942 à 1945 : l'Afrique du Nord, l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche et pour finir, la Birmanie.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Avec la défaite de l'Axe dans les zones nord et est de l'Afrique, à la fin de 1942, de Gaulle s'impose comme chef politique et militaire de la France. L'Armée d'Afrique ainsi que les troupes coloniales noires, jusque là fidèles à Vichy, passent donc sous son autorité, rejoignant le noyau des Forces Françaises Libres. Cet apport permet enfin de donner un « volume » conséquent aux effectifs destinés à libérer la métropole, mais aussi l'Europe du joug nazi : de novembre 1942 au 1er mars 1945, l'AOF et l'AEF fournissent ainsi plus de 60 000 « coloniaux ».</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Pour l'Armée d'Afrique, de 1943 à 1945 sont mobilisés 233 000 Marocains et Tunisiens, au moins 134 000 Algériens, ainsi que 170 000 Pieds-noirs, dont beaucoup de confession juive, ayant à cœur d'affronter les nazis. Les Africains représentent en moyenne 25 % des effectifs dans les divisions blindées, 30 % dans l'artillerie, 40 % dans le génie et les unités de soutien et 70 % dans l'infanterie. En revanche, seuls 2 % des officiers et 20 % des sous-officiers sont d'origine africaine ; pour illustration, la 3e DIA en juin 1943 se compose de 554 officiers européens et 15 musulmans (environ 3 %), 1 520 sous-officiers européens et 273 musulmans (environ 15 %) et 7 415 fantassins dont 61 % sont musulmans.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
>> Lire le <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130514165926/" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">premier volet de la série : de 1935 à 1940, les campagnes d’Éthiopie, d’Espagne, de Libye et de France</a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
>> Le <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130524141504/" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">deuxième volet : la guerre du désert, la reconquête de l'Éthiopie, Madagascar...</a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Avec la réorganisation et le réarmement des forces françaises, la France constitue de nombreuses grandes unités africaines : La 2e Division d'Infanterie Marocaine (2e DIM), la 3e Division d'Infanterie algérienne (3e DIA), la 4e Division Marocaine de Montagne (4e DMM), la 9e Division d'Infanterie Coloniale (9e DIC), tandis que les divisions blindées (1ère, 2e et 5e) intègrent des unités africaines : régiments de Chasseurs d'Afrique, Régiment de Marche du Tchad, 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains, régiments d'artillerie coloniale...</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>Folle bravoure</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Elles combattent tout d'abord en Italie (à partir de juin 1943), libèrent l'île d'Elbe, la Corse. Dans la péninsule italienne, la 3e DIA s'illustre lors de la bataille du Belvédère (janvier-février 1944), puis, en compagnie de la 4e DMM dans la tête de pont du Garigliano à partir de laquelle est lancée l'offensive qui contraint les Allemands à évacuer le verrou de Cassino, et ainsi, d'ouvrir la porte de Rome. Les combats sont extrêmement durs, comme en témoignent par exemple les pertes subies par le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (4e RTT) qui combat pour la prise du Belvédère : son colonel, ses chefs de compagnies, 160 sous-officiers, 1 200 caporaux et hommes du rang...</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Après l'été durant lequel les Alliés poursuivent les forces allemandes en retraite, l'hiver, la fatigue et le raidissement de la résistance allemande viennent ralentir la progression. Débutent alors les meurtrières batailles de l'Est de la France. Toutefois, anéanties par les Soviétiques à l'est, après l'échec de la bataille des Ardennes à l'ouest, les forces d'Hitler s'effondrent. Les Africains de l'armée française, avec leurs unités, prennent pied en Allemagne et en Autriche. Surviennent le suicide d'Hitler et le 08 mai 1945 qui marque la fin des hostilités à l'Ouest. La notion de « patriotisme » envers la France est souvent étrangère aux « colonisés » : nombreux sont ceux qui aspirent à la gloire pour enfin exister dans une mécanique administrative inique - avec parfois en perspective de réelles volontés d’indépendance -, d'autres considèrent leur engagement comme une manière de découvrir le monde, de s'éloigner des contraintes traditionnelles, voire des obligations familiales.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
L'antinazisme n'est pas non plus à négliger, notamment pour les « coloniaux » qui n'ignorent pas l'idéologie raciale de l'Allemagne hitlérienne, les exécutions de tirailleurs en 1940. Par ailleurs, la camaraderie et l'esprit de corps ne sont pas les moindres des motivations de ces soldats : bien commandés, par des chefs attentifs, connaissant leurs besoins, leur psychologie, ils réalisaient des actes d'une folle bravoure. Enfin, le patriotisme existe également : comment percevoir autrement les tirailleurs qui s'évadent de leur camp, situés en zone nord (les Allemands n'en veulent pas sur le sol...) pour rejoindre des maquis comme celui du Vercors, ainsi que dans des maquis de 38 départements, pour s'y battre ?</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
>> Lire aussi <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2701p116_118.xml0/" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">Tierno Monenembo : « La France n’a jamais reconnu ses héros noirs »</a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
>> Un <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2689p100-101.xml0/" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">extrait du <em>Terroriste noir</em> de Monenembo</a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
De fait, s'il ne peut être question de patriotisme pour tous, beaucoup étaient fidèles à la France via leurs chefs. Leurs espérances quant à l'idée « d'exister » dans le système colonial seront déçues, conduisant à des violences, comme à Thiaroye en 1948, et à la généralisation des revendications anti-coloniales. Pourtant, la loyauté de ces combattants envers l'armée française (plus qu'envers la France) durera encore quelques années, notamment en Indochine. La reconnaissance nationale n'est il est vrai pas totalement absente : par exemple, le 18 juin 1945, le sultan du Maroc est nommé Compagnon de la Libération.</div>
<blockquote style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Entre 1943 et 1945, environ 10 000 Algériens sont tués, 18 300 Marocains et Tunisiens, 12 000 pieds-noirs et 4 007 "coloniaux".</div>
</blockquote>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Enfin, il faut tordre le cou à deux idées reçues. D'une part, les troupes nord-africaines et en particulier marocaines ne portent pas la responsabilité des exactions commises à l'encontre des populations italiennes et allemandes et, d'autre part, les Africains n'ont pas servi de « chair à canon » à l'armée française entre 1943 et 1945. Concernant le premier mythe, il est vrai que pillages et viols ont existé, en particulier en Italie. Cependant, les archives démontrent que ces affaires sont prises en compte par la justice militaire et sanctionnées. Pour Jean-Christophe Notin, chercheur de qualité, les Marocains ont ainsi servi de coupables idéals, aussi bien par manque de discernement des journalistes qui rapportaient ces exactions qu'en raison de la propagande de l'Axe dont l'intérêt était de dénigrer une armée française « colorée »...</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Si les goumiers marocains et les tirailleurs algériens ou tunisiens étaient de rudes soldats, pas toujours en adéquation avec la Convention de Genève, certes, ils n'étaient pas tous des violeurs et des pillards, loin de là. À propos des pertes, entre 1943 et 1945, environ 10 000 Algériens sont tués, ainsi que 18 300 Marocains et Tunisiens, ce qui représente environ 6 % de leurs effectifs ; pour les pieds-noirs, 12 000 hommes sont tués, soit 10 % d’entre eux ; les « coloniaux », eux, perdent 4 007 hommes, soit 5 % du total de leurs effectifs engagés, quant aux Français de métropole, ils comptent 40 000 morts, soit 6 %...</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Pour être honnête, il convient de remarquer qu'une partie des pertes de la 1ère Armée, qui regroupe les unités de l'Armée d'Afrique et coloniales, sont concentrées sur un court laps de temps : d'août à décembre 1944, avec un total de 9 237 morts, dont 3 620 Nord-Africains, ce qui engendre une usure des troupes, une importante baisse de moral, ainsi que des tensions fortes entre ces unités et les Forces françaises de l’intérieur (FFI, mouvements de résistance unifiés) qui viennent les remplacer.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Reste que sur la période de 1943 à 1945, l'idée véhiculée depuis quelques années, selon laquelle la France aurait « économisé » ses ressortissants aux dépends de l'Armée d'Afrique et des « coloniaux » se révèle absurde ; elle ne repose sur aucune réalité chiffrée : Nord-Africains, pieds-noirs, Subsahariens, Français de métropole paient tous un lourd tribut pour la libération de la France et la chute de l'Allemagne nazie. À noter enfin que, tout au long du conflit, musulmans, juifs, Marocains, Algériens, Blancs, Noirs se sont battus côte à côte (deux des trois brigades de Spahis de 1940 intégrant un régiment de spahis marocains avec un régiment de spahis algériens...).</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>La jungle de Birmanie</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Ce 8 mai 1945, l'Allemagne capitule en Europe. Mais en Asie, le conflit n’a fait que s’amplifier depuis l'entrée en guerre des États-Unis suite à l'attaque des Japonais sur Pearl Harbor, le 07 décembre 1941. Dans la foulée de Pearl Harbor, les forces terrestres et aéronavales de l’Empire du Soleil levant déferlent sur le Pacifique et l'océan Indien. Les Britanniques perdent la Malaisie, puis Singapour, l'Inde est menacée. Les Anglais parviennent à arrêter l’avancée nipponne en Birmanie en s'appuyant sur la péninsule indienne. Ce théâtre d'opération devient un des plus meurtriers de la Seconde Guerre Mondiale : plus de la moitié des Japonais qui y sont déployés ne rentreront jamais chez eux.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Pour les affronter, la Couronne britannique engage des forces d'origine diverses : Indiens, Népalais et... Africains. Elle estime que ces derniers seront à l'aise dans les jungles hostiles, d'autant que, avec la « capacité » de porteurs qui est réputée la leur, ils seraient en mesure de transporter leur ravitaillement avec eux mieux que n'importe quelle autre unité…</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
<a href="http://www.jeuneafrique.com/photos/052013/014052013173551000000West-African-%28Imperial-War-.jpg" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank"><img alt="" height="239" src="http://www.jeuneafrique.com/photos/052013/014052013173551000000West-African-%28Imperial-War-.jpg" style="border: 0px; display: block; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;" width="400" /></a></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
Des Africains de l'Ouest de la 81e Division, ici en Birmanie, en 1944.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; text-align: center; vertical-align: baseline;">
© <em>Imperial War Museum</em></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Les troupes africaines en Birmanie, dont des vétérans de la reconquête de l'Éthiopie, sont organisées en trois grandes unités : la 11e Division (Afrique de l'Est), la 81e Division et la 82e Division (Afrique de l'Ouest). La première est mise sur pied en en mai 1943, avec des bataillons d'Ouganda, du Nysasaland, du Kenya, du Tanganyika et de Rhodésie. Elle est expédiée à Ceylan (actuel Sri Lanka) en juin 1943 afin d'y parer à une possible et redoutée invasion japonaise, puis en Inde avant de gagner la Birmanie. La 81e est créée le 1er mars 1943, elle se compose d'hommes du Nigeria, de la Gold Coast (actuel Ghana), de Sierra Leone et de Gambie. Elle est envoyée en Inde en août 1943, tandis qu'est créée la 82e.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Le voyage demande six semaines au cours desquels il faut d'abord dompter le mal de mer, vivre dans des conditions de promiscuité... Et il y a la menace d'éventuels sous-marins japonais... À l'arrivée, les Africains sont surpris de ce qu'ils découvrent, puis de la jungle, dense, voire impénétrable, qui ne ressemble en rien à celle qu'ils connaissent, quand ils en connaissent une. Dans la moiteur étouffante de cet enfer vert, sous un déluge d'eau pendant les moussons, victimes des maladies tropicales, avec un approvisionnement insuffisant, pataugeant dans les rizières ou grimpant des reliefs gluants, parfois terrorisés par des superstitions qui font vivre dans les forêts de terribles esprits vengeurs et confrontés à un impitoyable ennemi, les Africains de l'Est et de l'Ouest de ces trois divisions vont devenir parmi les meilleurs combattants de la Seconde Guerre Mondiale, des soldats d'élite que l'Histoire a cependant par trop oubliés.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
En dépit de quelques exceptions, notamment lorsque les Britanniques essaient de placer des Rhodésiens blancs à la tête d’Africains noirs, ces derniers apprécient leurs chefs, qu'ils estiment justes et valeureux. Mais les combats et les maladies provoquent des hécatombes ; les sous-officiers est et ouest-africains prennent alors la tête des groupes de combat, des sections. Ils font alors preuve d'un grand sens tactique, d'une pugnacité, d'une endurance hors du commun. Lors d'interrogatoires, quelques rares prisonniers nippons expliquent que les Africains, qui les impressionnent par leur musculature, sont les meilleurs combattants en jungle qui leur ont été donné d'affronter.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
<strong>La grenade est leur arme favorite</strong></div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Leur valeur fait que la 3e Brigade, appartenant à la 81e Division, est attachée aux Chindits, une force aérotransportable qui regroupe des Britanniques, des Népalais et des Indiens, dont les éléments sont déposés notamment par planeurs sur les arrières des Japonais, afin d'opérer contre ceux-ci depuis des bases implantées derrière le front ennemi. Chargée de servir d'unité de garnison de la base « ville blanche » au profit des Chindits, les hommes de la 3e Brigade tiennent bon face aux Japonais qui s'infiltrent dans les positions, aux balles des snipers, aux pilonnages de l'artillerie, et aux assauts, durant l'opération Thuesday.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
Ailleurs, les « Burma Boys » comme sont surnommés les Africains de Birmanie, démontrent la même redoutable efficacité. Plus que la baïonnette, la grenade est leur arme « favorite ». La 11e Division progresse dans la vallée de Kabaw, que les hommes appellent « Death Valley » en raison des Japonais et des maladies... Ses éléments surprennent les Japonais et les Africains sont les premiers soldats alliés à franchir le fleuve Chindwin. À la fin de la guerre, plus de 50 000 soldats africains sont morts au service de l'empire britannique. Comme les soldats de l'Armée d'Afrique et les « coloniaux » français, ils connaîtront la déconvenue au lendemain de la guerre, leurs actions héroïques s'effaçant bien trop vite des mémoires.</div>
<div style="border: 0px; font-family: inherit; font-style: inherit; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">
En guise de conclusion, un chiffre qui parle plus que tout commentaire : plus d'un million trois cent mille soldats africains se sont battus durant la Seconde Guerre Mondiale. Pour la France, la Belgique, l'Italie, la Grande-Bretagne. La plupart des vétérans sont aujourd'hui morts, mais les sacrifices de ceux qui se sont battus contre le nazisme ou le fascisme, ou qui ont été contraints de les servir méritent que l'on se souvienne d'eux...</div>
</div>
<span style="border: 0px; font-family: Tahoma, Arial, Helvetica, sans-serif; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;"><br /><br />Lire l'article sur Jeuneafrique.com : <a href="http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130529171428/#ixzz2WgkCiiex" style="border: 0px; color: #003399; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;">IIe Guerre mondiale : le sang des Africains (suite et fin) | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique</a><br />Follow us: <a href="http://ec.tynt.com/b/rw?id=bdc_hWE6Gr4jb_adbi-bpO&u=jeune_afrique" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">@jeune_afrique on Twitter</a> | <a href="http://ec.tynt.com/b/rf?id=bdc_hWE6Gr4jb_adbi-bpO&u=jeuneafrique1" style="border: 0px; color: black; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; outline: 0px; padding: 0px; text-decoration: none; vertical-align: baseline;" target="_blank">jeuneafrique1 on Facebook</a></span><script src="http://www.wikio.com/sharethispopupv2?services=wikio-share+digg+delicious+facebook+twitter+live-share+myspace+yahoobookmarks+googlebookmarks+newsvine&url=&title=" type="text/javascript"></script></div>
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