Les troupes coloniales dans les colonies.
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Dans chaque colonie, le gouverneur a sous autorité le commandant supérieur des troupes qui est responsable vis a vis de lui, de la préparation des opérations militaires, de leur conduite et de tout ce qui est relatif à la défense de la colonie. Le commandant supérieur des troupes correspond avec le ministre de la Guerre par l’intermédiaire du gouverneur et du ministre des colonies.
Le ministre de la Guerre a le droit de renforcer les troupes coloniales servant aux colonies par les régiments étrangers, par les régiments de Tirailleurs Algériens, par les bataillons d’infanterie légère d’Afrique. Des unités de ces corps peuvent être employées en tout temps aux colonies sous la réserve qu’elles seront en sus du minimum prévu par la loi des cadres et effectifs.
Nous allons résumer rapidement l’organisation militaire de chacune de nos possession coloniale, sans nous occuper toutefois de l’Algérie et de la Tunisie.
Gouvernement général de l’Afrique Occidentale
Un décret du 1er octobre 1902 a réuni sous une même autorité, celle du gouvernement général civil de l’Afrique Occidentale, tous nos territoires du Sénégal et du Soudan.
Le commandant supérieur des troupes du groupe de l'Afrique occidentale est un officier général de l'armée coloniale en résidence à Saint-Louis. Un officier supérieur commande la place de Dakar, classée point d'appui de la flotte. Tous les grands services militaires du groupe de l'Afrique Occidentale sont installés à Saint-Louis.
Sénégal
La garnison du Sénégal comprend 1 bataillon d'infanterie coloniale à Dakar, le 1er tirailleurs sénégalais à Saint-Louis, une Compagnie de discipline coloniale à Ouakam, le 6e régiment d'artillerie coloniale, une compagnie d'ouvriers d'artillerie coloniale à Dakar, un escadron de spahis sénégalais à Saint-Louis et un détachement de gendarmerie.
La colonie du Sénégal compte deux cercles militaires, le cercle de Kaédi et le cercle de Nioro-Ripp.
Soudan.
La garnison du Soudan comprend le 2e tirailleurs sénégalais à Kati, 1 bataillon de tirailleurs de Zinder, 1 compagnie de conducteurs sénégalais à Kati, 1 batterie de montagne à Kati, 1 Compagnie d’auxiliaire ouvriers d'artillerie à Kayes, le 2e escadron de spahis sénégalais à Tombouctou, 1 détachement 5e génie chargé de la construction du chemin de fer du Sénégal au Niger. La direction des services est à Rayes, point de départ du chemin de fer.
Le Soudan comprend les trois territoires militaires de Tombouctou, Bobo-Dioulassou et Niamey et, en territoire civil du Haut-Sénégal et du Moyen-Niger, les cercles militaires de .Yatenga et de Sikasso.
Sergents de Tirailleurs Soudanais
Guinée Française.
Sa garnison comprend deux Compagnies du 1er tirailleurs sénégalais à Conakry et Kissidougou et un détachement du génie chargé de la construction du chemin de Fer
Dahomey.
Cette colonie n'a pour garnison qu’une seule Compagnie de tirailleurs sénégalais a Cotonou et un détachement du génie pour les travaux du chemin de fer.
Cote d’Ivoire.
La garnison de la Côte d'Ivoire comprend sept compagnies de tirailleurs sénégalais et une section d’artillerie chargés de la garde du cercle de Kong et des cercles de Baoulé-Nord et de Baoulé-Sud.
Les effectifs et leur répartition dans cette partie de l'Afrique sont d'ailleurs essentiellement variables.
Congo français
Les territoires du Congo, de l'Oubanghi et du Chari sont gardés par 4 régiment de tirailleurs sénégalais, 1 batterie mixte d'artillerie, un détachement d'ouvriers d'artillerie, un escadron de cavalerie indigène et une compagnie de Tacomas. Le pays est partagé entre les cercles de Krebedge (fort Crampel), Gribingui (fort Possel), Tounia (fort Archambault), Bousso (fort Bretonnet), Koussouri (fort Lamy), Coulféi (fort de Cointet).
Madagascar.
Cette colonie présente la particularité d'avoir comme gouverneur le commandant en chef des troupes.
La garnison de Madagascar comprend le 13e régiment d'infanterie coloniale à Tananarive et Diégo-Suarez, 3 régiments de tirailleurs malgaches à Tananarive, Tamatave et Cap-Diégo; le 3e tirailleurs sénégalais à Majunga, la 2e compagnie de discipline des colonies à Cap-Diègo, le 7e régiment d'artillerie coloniale à Tananarive, Tamatave, Diégo-Suarez, etc., etc., 2 compagnies d'ouvriers d'artillerie, une section de télégraphistes.
L'armée métropolitaine fournit à Madagascar 2 bataillons des régiments étrangers, 3 compagnies du génie, un détachement de commis et ouvriers d’administration et un détachement de gendarmerie.
Tirailleurs Malgaches
Il existe en outre dans l’île 15000 hommes environs de milice indigène encadrés par des français.
L’organisation des territoires militaires est extrêmement variable suivant l’état d’avancement de la pacification.
Les cercles existant au commencement de 1904 étaient ceux de Mahavary, de Maintirano, de Marondava, de Mandritsara et de Maevatanana
La Réunion.
Notre colonie de la Réunion est occupée par un bataillon d’infanterie coloniale et une compagnie de gendarmerie. Les services administratifs sont concentrés à Saint Denis.
Inde française.
Une compagnie de cipahis de l'lnde est en garnison Pondichery et a des détachements à Karikal à Chandernagor. Les services administratifs sont installés à Pondichéry.
Les Cipahis de l'Inde, à Pondichery
Indo-Chine.
Un général de division de l’armée coloniale, résidant à Hanoi, a le titre de commandant supérieur des troupes d’Indo-Chine. Celles ci sont groupées en trois brigades, deux au Tonkin, une en Cochinchine. Un général de brigade est titulaire du commandement de l'artillerie. Les chefs des grands services administratifs sont à Hanoi ou à Saigon.
Troupes du Tonkin et de l’Annam.
Elles se composent de la 1re brigade à Bac-Ninh et de la 2e brigade à Hanoi. Il existe en outre une brigade dite de réserve de Chine à Phu-Lang-Thuong. La répartition de ces troupes étant sujette à de nombreuses variations, nous n'en donnerons que l'énumération avec l'indication de la garnison de l'état-major au commencement de 1904.
9e régiment d'infanterie coloniale à Hanoi, 10e régiment d'infanterie coloniale à Haiphong, 18e régiment d'infanterie coloniale à Viétri, 1er régiment de tirailleurs tonkinois à Hanoi, 2e régiment de tirailleurs tonkinois à Sept-Pagodes, 3e régiment de tirailleurs tonkinois à Nam-Dinh, 4e régiment de tirailleurs tonkinois à Bac-Ninh, 5e régiment de tirailleurs tonkinois à Phu-Lien, bataillon de tirailleurs chinois à Moncay, section de discipline coloniale à Tien-Yen, section de télégraphie à Hanoi, 4e régiment d'artillerie coloniale à Hanoi, compagnie d'ouvriers d'artillerie à Hanoi, escadron de chasseurs annamites et détachement de cavaliers de remonte à Hanoi.
Tirailleurs Annamites
Troupes de la Cochinchine.
Le général commandant la 3e brigade en Cochinchine a sa résidence à Saigon. Il a sous ses ordres le 11e régiment d'infanterie coloniale à Saigon, le 1er régiment de tirailleurs annamites à Saigon et, répartis dans certains postes, les éléments du 2e régiment de tirailleurs annamites et du bataillon de tirailleurs cambodgiens de récente création. L'artillerie se compose du 5e régiment d'artillerie coloniale et de deux batteries du 38e d'artillerie métropolitain.
Il y a également en lndo-Chine, à l'heure actuelle, six bataillons fournis par les deux régiments étrangers, un détachement du 7e régiment du génie chargé; du service des ponts et un compagnie de gendarmerie.
La portion du Tonkin qui n’est pas encore soumise à l’autorité civile est divisée en quatre territoires militaires subdivisés eux-mêmes en cercles que commandent des officiers.
Les territoires militaires sont: 1er Lang-Son, 2e Cao-Bang; 3e Ha-Giang; 4e Lao-Kay
En dehors de cette organisation se trouve le territoire de Quang-Tchéou-Wan.
Troupes de Chine.
Elles sont placées sous les ordres d’un général de brigade en résidence à Tien-Tsin. Elles comprennent le 16e régiment d'infanterie coloniale, une section de télégraphistes, une batterie mixte de campagne et de montagne, un détachement de conducteurs et un service de parc. Cette brigade de Chine a en réserve au Tonkin, comme nous l'avons vu, le 18e régiment d’infanterie coloniale, un groupe de 5 batteries d’artillerie, une compagnie de conducteurs et un détachement de parc.
La Martinique.
Un officier supérieur en résidence à Fort-de-France est commandant supérieur des troupe de l’Amérique et des Antilles. La garnison de la Martinique comprend un bataillon d’infanterie coloniale à Fort-de-France, une -section te de discipline coloniale Fort-Desaix, un groupe de 3 batteries à pied, un détachement d’ouvriers d’artillerie et une compagnie de gendarmerie.
La Guadeloupe.
Un chef de bataillon commande le détachement des troupes stationnées dans cette colonie; celles-ci se réduisent à une compagnie d'infanterie coloniale et une compagnie de gendarmerie.
La Guyane.
Les troupes de la Guyane comprennent une compagnie d'infanterie coloniale, une compagnie du bataillon des Antilles et une compagnie de gendarmerie. Ces troupes assurent le service de Cayenne, Saint-Laurent, Saint-Jean-du-Maroni et des Iles du Salut.
La Nouvelle-Calédonie.
Les troupes de la Nouvelle-Calédonie sont: un bataillon d'infanterie coloniale à Nouméa, une batterie à pied d’artillerie coloniale, un détachement d'ouvriers d'artillerie et une compagnie de gendarmerie. Ces détachements sont sous les ordres du commandant supérieur des troupes de l'Océanie, à Nouméa.
Tahiti.
La garnison de Tahiti ne comprend qu'une section d’infanterie coloniale et un détachement de gendarmerIe à Papeete, le tout sous les ordres d' un capitaine.
Crête.
Enfin, depuis la guerre gréco-turque, la France entretient dans l'île de Crête un détachement de troupes qui est aujourd'hui réduit à un bataillon d'infanterie métropolitaine.
Le corps de santé des colonies.
Les médecins et pharmaciens chargés d'assurer le service de santé de l'armée coloniale soit en France, soit aux colonies, se recrutent:
-parmi les élèves des écoles du service de santé qui sont nommés aides-majors de 2e classe à leur sortie de ces écoles;
-parmi les docteurs en médecine ou maîtres en pharmacie admis comme stagiaires à la suite d'un concours dont les conditions sont arrêtées par les ministres de la Guerre et des colonies.
La hiérarchie et l’assimilation des officiers du corps de santé colonial sont identiques à celles du service de santé de l'armée métropolitaine.
Aucun officier du corps de santé colonial ne peut être promu aux grades correspondants à ceux de capitaine, chef de bataillon et lieutenant-colonel, s'il n'a accompli, dans le grade immédiatement inférieur, une période régulière de séjour aux colonie.
L'effectif du corps de Santé colonial a été fixé, par le décret du 1er Juin 1904, à 2 médecins-inspecteurs, 10 médecins principaux de 1re classe, 17 médecins principaux de 2e classe, 78 majors de 1er classe, 167 majors de 2e classe et 161 aides-majors de 1re et 2e classes, au total 435 médecins.
Le nombre des pharmaciens est de 46 dont 1 principal de 1re classe, 2 principaux de 2e classe, 5 majors de 1ere classe, 19 majors de 2e classe et 19 aides-majors des deux classes.
Le commissariat colonial.
Ce corps a des attributions identiques à celles de l'intendance dans l'armée métropolitaine et, en outre, aux colonies, l'ordonnancement et la vérification des dépenses du service de santé. Sa hiérarchie est la suivante: commissaire de 3 classe, de 2e classe, de 1ere classe, correspondant à sous-lieutenant, lieutenant et capitaine; commissaire principal de 3e, de 2e, de 1ere classe correspondant à chef de bataillon, lieutenant-colonel et colonel; enfin, commissaire général ou général de brigade
Les commissaires de 3e classe se recrutent parmi les licenciés en droit, aptes au service militaire, ayant suivi avec succès, pendant deux ans, les cours de l'École coloniale; parmi les agents comptables et agents de 3e classe du commissariat et du service de santé des troupes coloniales âgés de vingt-cinq ans au moins et trente-cinq ans au plus, ayant pris part à un concours d'admission et auxquels un cinquième des vacances est réservé; enfin, parmi les élèves de l'École polytechnique auxquels deux places sont réservées chaque année.
Un quart des places de commissaire de 1ere classe, un cinquième des places de commissaire principal de 3e classe, peuvent être attribuées respectivement aux capitaines et aux chefs de bataillon des troupes coloniales, ou aux agents comptables et agents principaux du service de santé reçus à la suite d’un concours et remplissant certaines condition d'ancienneté.
Les agents comptables et les agents du commissariat
Le corps du commissariat a sous ses ordres des agents comptables affectés aux magasins et des agents du commissariat employés aux écritures. Leur hiérarchie est:: agent comptable ou agent de 3e, 2e, 1re classe et agent comptable ou agent principal. La correspondance de grade est celle des officiers d'administration dans l'armée métropolitaine. Ces agents se recrutent parmi les sous-officiers des troupes coloniales ayant satisfait aux examens de sortie de l'École d'administration militaire.
Effectifs et budgets de l'armée coloniale
Pour l'année 1905, l'effectif de l'armée coloniale stationnée dans la métropole a été arrêté à 2123 officiers, 26581 hommes de troupe et les sommes prévues pour l'entretien de cette armée s'élèvent à 28636694 francs.
L’effectif entretenu aux colonies se monte à 1743 officiers, 21516 hommes de troupe européens et 47868 soldats indigènes.
Les dépenses militaires du ministère des Colonies ne sont pas inférieures à 93 millions de francs.
AMERE PATRIE ,LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
DE NOMBREUX COMBATS SONT A MENER DANS LA SOCIETE DANS LAQUELLE NOUS VIVONS;J'AI CHOISI LE MIEN :LA BATAILLE CONTRE L'INJUSTICE.
DANS CET ORDRE D'IDEE,UN DE MES CHEVAUX DE BATAILLE EST LA SITUATION DES ANCIENS COMBATTANTS AFRICAINS TRAHIS PAR LA FRANCE.
LA FRANCE SE DOIT UN DEVOIR DE MEMOIRE AFIN QUE JUSTICE SOIT RENDUE AUX CENTAINES DE MILLIERS D'AFRICAINS MORTS POUR UN PAYS QU'ILS CROYAIENT LEUR PATRIE.
AINSI C'EST PAR CENTAINES DE MILLIERS QUE DES SOLDATS D'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE ,D'AFRIQUE EQUATORIALE FRANCAISE ,D'AFRIQUE DU NORD FRANCAISE (MAROC,ALGERIE,TUNISIE),ONT ETE CONSCRITS DANS L'ARMEE FRANCAISE.
PLUS DE 2.5 MILLIONS SONT MORTS EN FRANCE DANS LA SOMME,A VERDUN....,A BIR HAKEIM EN LYBIE.
CE DEVOIR DE MEMOIRE SERA RETABLI QUAND LA FRANCE RECONNAITRA LA CITOYENNETE FRANCAISE IPSO FACTO AUX DERNIERS SURVIVANTS AINSI QU'AUX ENFANTS , PETITS ENFANTS ET ARRIERES PETITS ENFANTS DE CES HEROS AFRICAINS QUI ONT VERSE LEUR SANG POUR QUE LA FRANCE DEMEURE UN PAYS LIBRE.
COMBATTRE LA FALSIFICATION DE L'HISTOIRE TEL EST AUSSI L'AUTRE BUT DE MON BLOGUE.
LA VERITE SUR CES FAITS HEROIQUES DES VALEUREUX TIRAILLEURS AFRICAINS DEVRA AUSSI ETRE RELATEE DANS TOUS LES LIVRES D'HISTOIRE DE FRANCE ET DE NAVARRE.
CE BLOGUE EST DEDIE A LA MEMOIRE DE TOUS CES HEROS AFRICAINS DES DEUX PREMIERES GUERRES MONDIALES AUJOURDHUI DISPARUS ET AUX SURVIVANTS DES GUERRES ( 1939-45), D'INDOCHINE ET D'ALGERIE.
E. do REGO
LA DETTE DE SANG DE LA FRANCE
NOUS SOMMES LÀ POUR DÉFENDRE CES CENTAINES DE MILLIERS DE TIRAILLEURS AFRICAINS ET QUOIQUE QU'IL ARRIVE,NOUS PERPÉTUERONS LEUR MEMOIRE POUR LES GÉNÉRATIONS A VENIR.
LA FRANCE DOIT PAYER SA DETTE DE SANG DUE AUX TIRAILLEURS AFRICAINS MORTS POUR ELLE .
LA MOINDRE CHOSE QUE CETTE FRANCE DITE DES DROITS DE L'HOMME SE DOIT DE FAIRE :
RECONNAITRE ET ACCORDER IPSO FACTO LA CITOYENNETÉ FRANÇAISE DE PLEIN DROIT AUX TIRAILLEURS AFRICAINS MORTS ,AUX SURVIVANTS ET AUX DESCENDANTS DE TOUS CES SOLDATS AFRICAINS QUI SE SONT LEVÉS COMME UN SEUL HOMME POUR SAUVER LA FRANCE DE LA BARBARIE EUROPÉENNE.
E. do REGO
Hommage au tirailleurs sénégalais Slam par Manu poéme de léopold Senghor
Hommage aux Tirailleurs Africains
LES OUBLIÉS DE LA RÉPUBLIQUE
Par René Naba | |
Le 16 juin 2009 | |
Photographies Philippe Guionie, Prix Roger Pic 2008 pour son portfolio Le tirailleur et les trois fleuves. Ouvrage : Anciens combattants africains, Éd. Les Imaginayres La France qui se refuse aux statistiques ethniques comme contraires aux principes fondateurs de la République française (Egalité et Fraternité), est, en fait, un ferme partisan de cette pratique discriminatoire dans la rétribution de ses anciens combattants d’origine non française, et, même au-delà, dans la mobilité sociale des diverses composantes de la société française. Pour mémoire, le bilan des pertes indigènes pour les deux grandes guerres mondiales du XX e siècle, s’est élevé, rien que pour les tués, à 113.000 morts, soit autant que la population conjuguée des villes de Vitrolles et d’Orange, les deux anciens fiefs du Front National. Il n’était pas alors question de «seuil de tolérance», encore moins de test ADN, ni de charters de la honte, mais de sang à verser à profusion, comme en témoigne le tableau suivant: 1-La contribution globale des colonies à l’effort de guerre français La contribution globale de colonies à l’effort de guerre français pour la 1ère Guerre Mondiale (1914-1918) s’est élevée à 555.491 soldats, dont 78.116 ont été tués et 183.903 affectés à l’arrière à l’effort de guerre économique en vue de compenser l’enrôlement de soldats français sur le front (1). L’Algérie, à elle seule, a fourni 173.000 combattants musulmans, dont 23.000 ont été tués, et 76.000 travailleurs ont participé à l’effort de guerre, en remplacement des soldats français partis au front. La contribution totale des trois pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) s’est élevée à 256.778 soldats, 26.543 tués et 129.368 travailleurs. L’Afrique noire (Afrique occidentale et Afrique équatoriale) a, pour sa part, offert 164.000 combattants dont 33.320 tués, l’Indochine 43.430combattants et 1.123 tués), L’Ile de la Réunion 14.423 combattants et 3.OOO tués, Guyanne-Antilles (23.OOO combattants, 2037 Tués). Pour la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945): La première armée d’Afrique qui débarqua en Provence (sud de la France), le 15 août 1944, avait permis d'ouvrir un deuxième front en France après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Cette armée de 400.000 hommes, comptait 173 000 arabes et africains dans ses rangs. De juin 1940 à mai 1945, cinquante cinq (55 000) Algériens, Marocains, Tunisiens et combattants d'Afrique noire furent tués. 25 000 d'entre eux servaient dans les rangs de l'armée d'Afrique. 2- «Les oubliés de la République», la permanence d’une posture raciste. Le maintien d’une pratique discriminatoire dans la rétribution des anciens combattants d’origine non française traduit le mépris de la France à l’égard de ses anciens servants, et pis, à l’égard de ses propres principes. Elle porte la marque d’un racisme institutionnel subliminal dans le droit fil des notations des travailleurs coloniaux de l’entre deux guerres (1919-1939). A l’instar d’une cotation boursière sur un marché de bétail, ceux-ci les étaient déjà à l’époque crédités de points, avec les responsabilités et rétributions y afférentes, en fonction de leur nationalité et de leur race avec de subtiles distinctions selon leur lieu de provenance. Ainsi le Chinois se situait au bas de la hiérarchie, sa production évaluée à 6 sur une échelle où le Marocain était placé à 8, l’Algérien (arabe), le Kabyle et le Grec à 10, l’Italien et l’ Espagnol à 12, alors que le Français se trouvait dans tous les classements naturellement au sommet de la hiérarchie avec une note inégalable de 20 sur 20. Score jamais enregistré par aucune autre nationalité, sous aucun autre ciel, dans aucune autre compétition (2). La France a décidé de geler le montant des retraites des combattants étrangers en raison du poids financier que cette charge représentait pour le budget français, habillant cette mesure économique de considérations morales: geler le niveau de la retraite à la date de l’indépendance de leur pays respectif pour marquer la scission d’avec la métropole. Ce geste symbolique de rupture occulte le fait que les anciens combattants avaient servi leur colonisateur et non leur pays d’origine. Argument fallacieux s’il en est, il ne résiste pas à l’analyse pas plus que l’argument de rechange qui relevait, lui aussi, de la pure casuistique: Le gel de pensions à leur niveau de l‘accession à l’indépendance du pays concerné évitait que les retraités indigènes ne disposent de revenus plus importants que leurs compatriotes non combattants de leur pays d’origine, afin de prévenir toute déstabilisation de leur environnement local. Une sorte de nivellement par le bas enrobé du pompeux mot de «cristallisation», par analogie au phénomène chimique. Les circonvolutions juridiques ne changeront rien à la réalité des choses, et, au-delà des considérations économiques, la décision française induit implicitement un jugement moral sur la valeur respective du sang français et du sang indigène sur la bourse des valeurs entre des frères d’armes qui encourrait pourtant à l’époque le même péril dans un même combat. Comment justifier, sinon, cette discrimination dans le traitement d’un ancien combattant français qui perçoit 600 euro par mois d’indemnités, d’un sénégalais 100 euro par mois ou, pis, d’un marocain qui a droit à 60 euro par mois, soit dix fois moins que le français, sous réserve d’une obligation de résidence de neuf mois par France par an. N’en déplaise à personne, la disparité des retraites constitue sans contestation possible une forme insidieuse de la diversité à la française ancrée durablement dans la conscience nationale et que le président Nicolas Sarkozy se propose de réactualiser comme antidote au principe fondateur de la République française, le principe d’égalité. La pension de retraite des anciens combattants indigènes apparaît ainsi comme un salaire ethnique, inique et cynique. Une discrimination injustifiable tant au niveau du droit que de la morale, en ce qu’elle aboutit à pénaliser des étrangers pour leur suppléance de la défaillance des Français dans la défense de leur propre territoire national. Une double peine en somme en guise de gratitude. Son maintien, en dépit des critiques, signe la permanence de la filiation gobino-darwiniste du corpus juridique français matérialisée par la codification du Code Noir de l’esclavage (pour le continent noir) et le Code de l’Indigénat (pour les musulmans d’Algérie), au XVIIIe et XIXe siècle. Cette approche raciale est en contradiction avec la contribution des peuples basanés à la liberté de la France et à sa reconstruction, en contradiction aussi avec les principes universalistes que la «Patrie des Droits de l’Homme» ambitionne de véhiculer à travers le monde, une théorie qui dessert enfin la France et son obère son discours humaniste. 3- Du rôle positif des colonisés par rapport à leur colonisateur La France, pour douloureux que soit ce constat pour notre amour propre national, a été le seul grand pays européen à l’articulation majeure des deux grands fléaux de l’Occident de l’époque contemporaine, «les penchants criminels de l’Europe démocratique» (4), la traite négrière et l’extermination des Juifs, contrairement à la Grande Bretagne qui a pratiqué la traite négrière exclusivement, sans aucunement participé à l’extermination des Juifs, contrairement même à l’Allemagne qui a conçu et réalisé, elle, la solution finale de la question juive, mais sans participation significative à la traité négrière. Elle se distingue aussi des autres grands pays occidentaux non seulement dans le traitement réservé à ses anciens combattants indigènes, mais aussi dans sa dette morale à leur égard. Jamais pays au monde n’a été autant que la France redevable de sa liberté aux colonies, jamais pays au monde n’a pourtant autant que la France réprimé ses libérateurs souvent de manière compulsive. Là réside le paradoxe de la France: Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, dans une « querelle de blancs », avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière suffisamment répétitive pour ne pas être un hasard, à Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à Madagascar, en 1947, enfin, au Cameroun, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français. En Grande Bretagne, contrairement à la France, la contribution ultramarine à l’effort de guerre anglais a été de nature paritaire, le groupe des pays anglo-saxons relevant de la population Wasp (White Anglo Saxon Protestant), -Canada, Australie, Nouvelle Zélande-, a fourni des effectifs sensiblement égaux aux peuples basanés de l’empire britannique (indiens, pakistanais etc.). Il s’en est suivi la proclamation de l’Indépendance de l’Inde et du Pakistan en 1948, au sortir de la guerre, contrairement, là aussi, à la France qui s’engagera dans dix ans de ruineuses guerres coloniales (Indochine, Algérie). Autre paradoxe, leur stigmatisation par le terme «Bougnoule» (5), terme pourtant qui tire ainsi son origine de l’expression argotique de cette supplique ante mortem. Par un dévoiement de la pensée sans doute unique au monde, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -«Aboul Gnoul, apporte l’alcool»- le breuvage galvaniseur de l’assaut des lignes ennemies, finira par constituer la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs. Dans les ouvrages français, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique: «Le bougnoule, nom masculin apparu en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XX me siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton». Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les «mélanodermes», arabo-berbères et négro-africains, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par «ratonnade» une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès. Bougnoule finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, qui étaient en fait les défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera parfois d’une façon hideuse, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral....... Un pays qui ignore son histoire a tendance à la répétition et les opérations de récupération paraissent inopérantes pour la pédagogie nationale. Il en va du salaire ethnique des anciens combattants «basanés» comme de l’exaltation du martyr du jeune résistant communiste Guy Môquet (6) qui demeurera, lui aussi sans portée thérapeutique aussi longtemps que ne seront dénoncés, ses bourreaux, ceux qui ont inscrit son nom sur la liste des suspects comme ceux qui l‘ont livré aux Allemands, c'est-à-dire la police française et le ministre de l’intérieur de l’époque, le lointain prédécesseur de Nicolas Sarkozy auteur de cette mystification mémorielle. ... De la même manière que les marronniers sur les oubliés de la République continueront de relever d’un pur exercice de style aussi longtemps que le silence sera maintenue sur la rémunération ethnique comme la face hideuse du racisme institutionnel français. Références 1- Cf.: «L’Empire dans la guerre» publication du service historique de l’armée, dont le document mentionne le critère religieux des soldats originaires d’Afrique. Ce document est publié en annexe du livre «Du Bougnoule au sauvageon, voyage dans l’imaginaire français», René Naba/ Harmattan 2002 2- «Une théorie raciale des valeurs? Démobilisation des travailleurs immigrés et mobilisation des stéréotypes en France à la fin de la grande guerre» par Mary Lewis, enseignante à la New York University, in «L’invention des populations», ouvrage collectif sous la direction d’Hervé Le Bras (Editions Odile Jacob). 3- «La France dans toutes ses déclinaisons, A propos du rôle positif de la colonisation: Déconstruction des mythes fondateurs de la grandeur française» Cf. :«De notre envoyé spécial, un correspondant sur le théâtre du monde» René Naba Harmattan Mai 2009 4- «Les penchants criminels de l’Europe démocratique»- Jean Claude Milner - Editions Verdier 2003 5- A propos du terme Bougnoule, ses origines, sa définition et sa portée symbolique: http://latelevisionpaysanne.fr/video.php?lirevideo=109#109 Et dans sa version mixée en reggae : http://www.jamendo.com/us/album/972/ 6- «Cf.: «Comment Nicolas Sarkozy écrit l’Histoire de France» de l’affaire Dreyfus à Jean Jaurès à Guy Môquet, au plateau de Glières. Par Laurence de Cock, Fanny Madeleine, Nicolas Offenstadt et Sophie Wahnic- Editions Agone 2008.
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TIRAILLEURS AFRICAINS EN IMAGES
AMERE PATRIE
DE NOMBREUX COMBATS SONT A MENER DANS LA SOCIETE DANS LAQUELLE NOUS VIVONS;J'AI CHOISI LE MIEN :LA BATAILLE CONTRE L'INJUSTICE.
DANS CET ORDRE D'IDEE,UN DE MES CHEVAUX DE BATAILLE EST LA SITUATION DES ANCIENS COMBATTANTS AFRICAINS TRAHIS PAR LA FRANCE.
LA FRANCE SE DOIT UN DEVOIR DE MEMOIRE AFIN QUE JUSTICE SOIT RENDUE AUX MILLIONS D'AFRICAINS MORTS POUR UN PAYS QU'ILS CROYAIENT LEUR PATRIE.
AINSI PLUS DE 5 .5MILLIONS D'AFRICAINS DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANCAISE ,DE L'AFRIQUE EQUATORIALE FRANCAISE ,L'AFRIQUE DU NORD FRANCAISE (MAROC,ALGERIE,TUNISIE),ONT ETE CONSCRITS DANS L'ARMEE FRANCAISE.
PLUS DE 2.5 MILLIONS SONT MORTS EN FRANCE DANS LA SOMME,A VERDUN....,A BIR HAKEIM EN LYBIE.
CE DEVOIR DE MEMOIRE SERA RETABLI QUAND LA FRANCE RECONNAITRA LA CITOYENNETE FRANCAISE IPSO FACTO AUX DERNIERS SURVIVANTS AINSI QU'AUX ENFANTS , PETITS ENFANTS ET ARRIERES PETITS ENFANTS DE CES HEROS AFRICAINS QUI ONT VERSE LEUR SANG POUR QUE LA FRANCE DEMEURE UN PAYS LIBRE.
COMBATTRE LA FALSIFICATION DE L'HISTOIRE TEL EST AUSSI L'AUTRE BUT DE MON BLOGUE.
LA VERITE SUR CES FAITS HEROIQUES DES VALEUREUX TIRAILLEURS AFRICAINS DEVRA AUSSI ETRE RELATEE DANS TOUS LES LIVRES D'HISTOIRE DE FRANCE ET DE NAVARRE.
CE BLOGUE EST DEDIE A LA MEMOIRE DE TOUS CES HEROS AFRICAINS DES DEUX PREMIERES GUERRES MONDIALES AUJOURDHUI DISPARUS ET AUX SURVIVANTS DES GUERRES ( 1939-45), D'INDOCHINE ET D'ALGERIE.
E. do REGO
LA FRANCE ET SES NOIRS DEPUIS L'ESCLAVAGE
Le 10 mai 2006, la France commémore pour la première fois de
son histoire, l'abolition de l'esclavage.
France métropolitaine, aux Antilles et au Sénégal, soulève la "question
noire" qui se pose aujourd'hui.
Voir la video en cliquant sur le lien ci-dessous:
http://video.kemmiou.com/index.php?welches=view&ref=catSearch&addRef=1&wID=383&PHPSESSID=088e40ad402eea846ece816aebc6b853
NOIRS - L'IDENTITE AU COEUR DE LA QUESTION NOIRE EN FRANCE
Durée : env. 50mn
Le 10 mai 2006, la France commémore pour la première fois de son histoire, l'abolition de l'esclavage. Ce documentaire, tourné en France métropolitaine, aux Antilles et au Sénégal, soulève la "question noire" qui se pose aujourd'hui. Il s'agit d'un sujet brûlant et parfois confus découlant souvent d'une méconnaissance de l'histoire de l'esclavage et de la décolonisation entretenue dans le pays. Quels sont les effets de la traite négrière et de la colonisation dans la représentation des Noirs au sein de la société française actuelle ? Existe-t-il une histoire commune à tous les Noirs ? En quoi le travail de mémoire est-il indispensable ? Quel lien peut-il exister entre un Antillais et un descendant de tirailleur sénégalais qui se retrouvent autour de revendications semblables ? Quelle est la condition noire et où en est l'intégration de cette minorité ethnique en France ? S'appuyant sur de nombreux témoignages parmi lesquels ceux de Christiane Taubira, Disiz La Peste ou Aimé Césaire, ce film tente de répondre à ces questions. Mené sous la forme d'une enquête et ponctué d'images d'archives, il retrace aussi les différentes périodes historiques qui ont lié la France à la communauté noire.
1ère partie: http://www.dailymotion.com/visited/wanzea/video/xuc1p_noirs-1ere-partie
http://wanzea.free.fr/
Saturday, May 20, 2006
Les troupes coloniales dans les colonies.
Posted by EMILIANO do REGO at 5/20/2006 11:42:00 PM
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